Nous sommes dimanche. Ne pouvant rien faire d’autres pour avancer nos démarches et surtout, nos amis devant bientôt quitter l’Argentine, nous allons leur rendre visite.

Nous prenons donc le bus pour CUBA.

Et oui ! Il s’agit d’un club comprenant plusieurs marinas.

Nous avons remarqué que certains d’entre vous s’étaient laissés abusés par notre destination dans la page d’accueil.

Ceux-là feraient bien de réviser leur géographie.

Comment imaginer que Vent de Folie puisse être déjà à Cuba, quand l’on sait qu’il a mis près de 4 ans pour arriver jusqu’en Argentine !!!

 

Arrivés à Cuba, nous sommes ravis de revoir Brigitte et Jean-Mi, voyageant sur  Fleur de Méninges, avec lesquels nous avions passé d’excellents moments aux Canaries, puis que nous avions revus trop brièvement à Dakar.

Immédiatement, le récit de nos « aventures » quant aux formalités les fait bien rire. Notons qu’ils ne connaissent pas encore le 3ème épisode.

«Nous, on a mis à peine 2 heures pour tout faire.
Et la Prefectura, c’était bien la première adresse et normalement, c’est toujours ouvert ! »

Nous passons avec eux un après-midi fort agréable, profitant du restaurant du Club qui offre, chaque dimanche soir, pizza et bière à volonté.

Brigitte et Jean-Mi nous annoncent qu’après discussion avec le Comodor (gérant de la marina) ils nous ont obtenu une place à Cuba.
Nous pouvons venir quand nous voulons et y laisser le voilier pendant notre séjour à Brasilia en juin.

Formalités : 3ème et dernier épisode.

Nous sommes lundi matin.

Rémy repart en ville pour faire notre entrée auprès de la Prefectura et des douanes.

Sur les conseils de nos amis, il se rend donc à la première adresse, à côté de Puerto Madero, soit en centre ville.
Hélas, il apprend que ceux séjournant à Puerto Madero doivent bien faire leur entrée ici. Mais les voiliers séjournant à Puerto Argentino doivent faire leur entrée auprès des autres bureaux de la Prefectura, ceux-là même qui se situent de l’autre côté de la ville, au nord du port de commerce.

Grrr !

Rémy prend donc son mal en patience et traverse la ville.

Il attend un peu, mais pas trop.
   La personne le reçoit.
       
       Par chance, Pautas lui avait fournit 4 feuillets, visés par la Marina.
       Ceux-ci s'avèrent indispensables pour faire son entrée.
                Mais il semble que cela ne suffise pas.

                                    En effet, le militaire qui le reçoit lui dit :

« Ah ! Je suis désolé, mais il vous manque un tampon. »

Un tampon ? Quel tampon ?

« Un tampon de l’émigration sur chaque feuillet. Le tampon sur les passeports ne suffit pas. »

Re-Grrrrrrrr ! 

Heureusement, en Argentine, le taxi n’est pas cher.

Rémy repart donc en ville, au service de l’émigration, là même où nous étions samedi matin.

Sauf que, cette fois, il y a un monde fou.

Après avoir arpenté les couloirs à la recherche du bon bureau, on lui indique une longue file d’attente. 

Une heure passe . . . . . . C’est enfin son tour.

« Ah, mais non, ce n’est pas ici. On vous a mal renseigné. »

Grrr ! Grrrrrr !!! Et Grrrrrrrrrrrr !

 

Devant la mine déconfite de Rémy, la personne le rassure. Il n’attendra pas, cela devrait aller très vite.

En effet, personne n’attend devant ce bureau. Le tampon est apposé. Il peut repartir à la Prefectura, cette fois avec LE tampon.

Restent les formalités auprès du service des douanes.

A savoir que les bureaux des douanes se situent complètement à l’opposé de la Prefectura, au sud du centre de Buenos Aires.

Là où notre valeureux Capitaine se verra largement récompensé
de sa patience et de sa témérité !

En Argentine, les douaniers sont…des douanières. Et des douanières très, très jolies à en croire le visage rayonnant de ces messieurs lorsqu’ils en parlent.

Rien à voir avec la "chienne de garde" de Salvador, semble-t-il.

Notre douanière du jour, en l’occurrence, est une belle femme d’à peine la cinquantaine, à l’épaisse chevelure brune. 
Elle est sympathique et volubile à souhait. De plus, elle adore la France et sa culture.

Les papiers sont vite faits. Puis Rémy et elle discutent « culture française ».

Mais point trop s’en faut !

Il serait peut-être temps de mettre fin à cette agréable conversation (!?!)

La charmante douanière se lève alors, et gratifie notre valeureux Capitaine de deux bises… et non d’une seule comme cela se fait ici.

Mais ne vous méprenez pas ! Rémy ne sera pas le seul à profiter de ces faveurs.

En Argentine, c’est la coutume et tout le monde y a droit.

5 heures plus tard, Rémy rentre donc fatigué… mais ravi !!!

Mardi 12 mai

Alors que nous pensions encore profiter de cette journée à Buenos Aires, un vent fort de plus de 45 nœuds est annoncé.

Au Club Argentino, nous sommes amarrés travers au vent.
Il ne fera pas bon être ici demain !

Nous décidons donc de partir au plus vite pour le Club Cuba.

9 heures 30 - Nous quittons la capitale pour sa périphérie.
Il fait déjà bien froid.

2 heures plus tard, nous entrons à Cuba.


Mardi 12 mai 2009

Certains voiliers sont amarrés entre quatre poteaux.

Mais pour , ce sera un amarrage avec des pendilles, au mouillage, que les marineros viendront nous aider à attraper.

Une devant, une derrière.

La place est un peu courte, mais ça ira !

Une navette est à disposition 24 heures sur 24 pour les équipages.

Et nos amis ne sont pas loin.

Ce sera parfait !
Les jours suivants . . .

Dès le mercredi, le temps fraîchira de plus en plus.

Il pleut. Le vent est glacial.

Nous avons bien fait de ne pas traîner à Buenos Aires !

 

 

Impressionnant :

En Argentine comme en Uruguay, il y a de très fortes marées.

Mais ces marées n’ont rien de semblable avec celles de nos belles régions de la Bretagne ou du Pays Basque.

Ici, la hauteur de l’eau varie selon la météo.

L’eau monte avec le vent de sud – jusqu’à 2 m 50. Par vent fort, elle peut même monter de 4 mètres - et elle descend avec le vent de nord.
Dans ce dernier cas, les quilles s’enfoncent dans la vase et il n’est donc pas rare de voir certains voilier couchés dans le port.

De quoi en perdre son Euskara !
Club Universitaire de Buenos Aires.

En effet, l’université n’est pas loin. Et C.U.B.A. est son Club Nautique.


Ce Club est assez agréable.

Des pelouses, des arbres, un petit restaurant où l’on peut se restaurer pour peu cher.



Un grand bâtiment neuf et impeccablement entretenu, abrite les douches, chaudes et à volonté, surtout utilisées par les sportifs venant s’entraîner sur le grand terrain de foot ou sur les deux terrains de tennis du Club.

Le Club est également doté d’une belle salle où nous pouvons nous installer pour lire ou étudier, et surtout – après que notre électricien préféré ait trouvé une prise argentine et fait un peu de bricolage - brancher nos ordinateurs portables et bénéficier de la Wifi.

Une zone technique et un grand travel-lift permettent de sortir les voiliers pour un carénage.

                  

Une zone technique et un grand travel-lift permet de sortir les voiliers pour un carénage.

L'ambiance.

Le Comodor (gérant) est charmant. Le personnel adorable.

Pour ce qui est des « socios », les sociétaires, nos sentiments sont partagés.

S’il fait beau, le samedi et le dimanche, ils arrivent par groupes entiers, en famille ou entre amis.

Le restaurant est plein. Le stade fourmille de jeunes garçons jouant au Football sur l’immense terrain,  tandis que les mamans et les plus jeunes s’installent sur les pelouses.

En fin de journée, les toilettes d’ordinaire si propres, sont une invite à s’enfuir l’envie au ventre.

Quant à la politesse de ces Universitarios, dont le niveau social pourrait laisser espérer une certaine éducation – Comme quoi cela n’a rien à voir ! - la plupart de ces messieurs et dames passent devant nous sans même un « Holà ».

Nous avions lu et entendu dire que les Argentins étaient très aimables, à condition de s’écarter de Buenos Aires. Les Porteños ayant la réputation d’être assez imbus de leur personne.

Devrions-nous prêter foi à ces propos ?

Exprimant notre surprise auprès du personnel de la Marina - tous adorables et polis, eux ! – il semble qu’ils soient accoutumés du fait. Et de se redresser en levant la tête, tout en se frottant le bout du nez de l’index en disant : « Ce sont les Universitarios ! ».

Bref ! Pas de jugement trop hâtif. Nous verrons à l’usage !

Et puis, nous, on s’en fiche.
En semaine, nous ne voyons que les membres du personnel et ils sont tous très gentils.

Et puis, il y a toujours les exceptions à la règle.

Anecdote : Des Basques en Argentine !

Nous dînons au restaurant du Club CUBA. Des Argentins sont installés derrière nous.
Lorsque nous nous levons, la dame met la main sur mon épaule et dit :

« Viva la Francia ! »

Son mari entame alors la conversation.
Apprenant que nous sommes sur un voilier, il nous demande de quelle région nous sommes.
« Pays Basque » n’a pas de secret pour lui, et pour cause. Son père ici présent est de San Sébastian.
Il tient alors à échanger nos adresses mail.

Nous lisons son nom : Goïcoechea.

Ja ! Sorpresa bat da !
(Dia ! Quelle surprise !)

Suivant la tradition Basque qui voulait que l’on nomme les familles en fonction de certaines caractéristiques de leur maison, ce nom signifie «  la maison du haut ».

Cette brève rencontre nous prouvera que, parmi ces Porteños, certaines personnes, comme ces gens, sont si sympathiques qu’ils nous font vite oublier tous les autres.

D’autre part, outre les chats, nombreux, dorlotés par le personnel et très câlins,
nous avons déjà de petites et fidèles copines.

Ces jolies poules d’eau - du moins pensons-nous que ce sont des poules d’eau - nous appellent chaque matin, espérant obtenir leur petit bout de pain sec, en émettant de petits cris ressemblant fortement au petit canard que l’on donne aux enfants pour s’amuser dans la baignoire.

Vous voyez de quoi je parle ?
Ceux qui font  « Pouèt…Pouèt ! » lorsqu’on les presse !

Étant les seuls occupants de la marina et ne craignant donc pas un gavage extrême, nous cédons à ce petit bonheur tout simple.

Et puis, on s’occupe comme l’on peut !… ?!

Les environs du Club.


(D’après photographie exposée au Club.)

Non loin du Club, en face d’un terrain de football et entourée de terrains désaffectés, trône l’Université.

Des bâtiments vétustes aux extérieurs grisâtres et tristes à souhait.

Candice en la voyant pria le ciel pour ne jamais devoir venir étudier là !

Depuis la marina nous pouvons apercevoir, de l’autre côté de l’autoroute, l’immense stade de Buenos Aires – le stade River Plate - et entendre l’engouement des nombreux aficionados les jours de match.

Et voici la sortie de la marina :

A gauche :

A droite :

!?!

 

A part le stade, l’aérodrome et l’autoroute, . . . 

Rien !

Mais alors… rien de rien !

Toute la journée les avions de lignes intérieures survolent à très basse altitude les voiliers, leur descente largement amorcées vers les pistes d’atterrissages situées à environ un kilomètre.

Lors de notre première visite à Cuba, nous avions craint le pire. Mais finalement, on s’y fait et la nuit, le trafic cesse.

A quelques centaines de métres du Club :
L’autoroute constitue pour nous une sorte de frontière.

Du côté des marinas, pas une boulangerie, pas une épicerie, pas un kiosque à journaux. . .

Rien ! … Nada !

Pour les courses nous avons donc un choix tout relatif :

D’un côté, à plus de 20 minutes de marche – en marchant vite ! – nous pouvons faire nos courses à Coto, un supermarché bien achalandé.

Coto se situe sur une avenue où sont installées quelques banques, des concessionnaires automobiles, un marchand de légumes et quelques rares boutiques.

Autour, de grands immeubles, l’un d’eux aussi gigantesque que luxueux.

       
         

Dans les ruelles perpendiculaires, les habitations sont beaucoup plus sobres avec, parfois, de jolis petits pavillons.

« Dans-la-trou-pe- y´a pas d´jambe de bois... »
!!!

Grâce à Brigitte et Jean-Mi qui nous ont donné les « bonnes adresses », nous profiterons des services d’un lavadero.
Une équipe, dont une dame adorable, lave le linge pour 12 pesos (2,40 euros) la machine. 

Certes, le travail est absolument irréprochable.

Mais cela demande un peu de courage.

En effet, une fois sortis de la marina . . .

. . .  il nous faut marcher pour atteindre la passerelle de l’autoroute.

Là, nous montons . . .

      
   

. . . traversons l’autoroute . . .

                                
       

. . . puis redescendons. . .


Là, nous arrivons devant le stade de Buenos Aires.

Ensuite, il nous faut marcher encore pour rejoindre la grande avenue où se trouve Coto.

Un peu plus loin, nous devons prendre à gauche après le Mc’Do...

...puis de nouveau marcher...

...tourner à droite...

... Ouf ! Nous y sommes !

Rappelons que nous allons au Lavadero. Nous avons donc notre gros sac de linge - deux machines à la fois, tant qu´ à faire ! - sur le dos.

Pour avoir du linge propre, c’est ça ou laver dans le cockpit, à l’eau glaciale.

Et bien,
je puis vous dire qu’on ne va pas se changer souvent sur  !!!

Pour l’avitaillement, il y a une autre solution.
Mais c’est encore plus loin.

En effet, à deux kilomètres de la marina, il y a l’immense Centre Commercial Carrefour.

Dès notre arrivée, notre "frigo" étant  vide, nous affronterons le froid polaire ( 9 degrés ?!) pour nous y rendre.
Par chance, au sortir du Club, nous croiserons le Comodor qui proposera de nous convoyer.

Incroyable la foultitude de produits que propose ce magasin.
Nous avions déjà oublié qu’une telle profusion pouvait existait.

Quelques heures plus tard . . .

Les sacs pleins, le porte-monnaie vide, nous hélons un taxi pour rentrer.

Après une telle description des lieux, ceux qui connaissent l’équipage de Vent de Folie s’exclameront :

Mais pour le pain, comment faites-vous ?

C’est simple. Le second a repris la boulange !!!

Il nous restera à régler, incessamment sous peu, le problème du plein de nos bouteilles de gaz.
Pour l’instant, pas de solution. Ce sera donc une autre histoire !

Suite des malheurs de .

Ayant été nombreux à nous témoigner votre soutien, pour certains avoir tenté de nous apporter une aide, concernant le blocage de notre disque dur et la perte de nos fichiers, nous nous devons de vous tenir informés des suites de cette mésaventure.

Rémy a trouvé une entreprise spécialisée à Buenos Aires et leur a confié notre disque.

Après "autopsie", la réponse fut la suivante :

« Nous pouvons envoyer votre disque au Canada pour récupération des données ».

Quant au disque lui-même - âgé d’à peine 7 mois - il est irrécupérable.

Le coût de cette action étant de plus de 600 euros hors frais de transport, vous imaginez bien que nous ne pouvons que nous résoudre à "laisser tomber", même si cela nous afflige terriblement.
Je profiterai donc d’une probable oisiveté à Brasilia, tandis que notre fille "planchera" sur ses épreuves du BAC, pour rédiger de nouveau la visite de la superbe baie d’Ilha Grande.

Le temps est toujours glacial.

Les jours suivants, nous nous terrerons dans les voiliers en attendant des jours meilleurs.

Seul avantage – pour nous !?! – nos amis sont bloqués jusqu’à accalmie.

Nous pourrons ainsi profiter de leur amitié encore quelques jours, avant qu’ils ne quittent l’Argentine, et nous réchauffer ensemble avec quelques petits verres de rhum.

Nous retrouverons également avec joie Aude et Ivan, rencontrés à Piriapolis sur Toaemoa, en escale à Buenos Aires.

                                                   

La bonne équipe que nous formons vaincra le froid pour se retrouver sur Fleur de Méninges ou sur .



Ce malgré une petite "gastro familiale" sur , suivie d´un bon petit rhume pour parfaire la forme de l´équipage (!?)

Soirées épuisantes pour certaines !!!
Vous venez d´avoir l´honneur d´un gros plan sur la choucroute, ou le palmier selon les goûts, de notre adorable Bribri !

Les adieux !

Le dimanche soir, impossible de louper la soirée «  pizzas et bières à volonté » au restaurant du Club.

Cette fois, ce sera une soirée d’adieux.

Nous ne retrouverons Aude et Ivan, qui s’envolent pour la France, qu´en septembre prochain.

Quant à nos chers amis de Fleur de Méninges qui remontent vers la Guyane, nous espérons vivement les revoir un jour, sous d’autres latitudes.

Salut Jean-Mi ! Salut Brigitte !

A un de ces jours pour la ragougnasse !!!

Et merci pour tout ...... !!!

En quête d’une place pour .

Dès notre retour de Brasilia fin juillet, sera non pas SDFça, nous le sommes déjà ! – mais SMF (sans marina fixe) !

Nous devons donc absolument trouver une marina qui veuille bien de nous à partir du mois d’août.

A Tigre, petite ville au nord de Buenos Aires, nous savons qu’il y a plusieurs clubs le long du Rio Lujan.

Nos amis de – tout le monde connaît désormais Magdalena, Dominique et leurs enfants Sylvain et Géraldine – sont installés là bas.

Nous allons donc leur rendre visite et profiterons pour prospecter . . .

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