De Salta, nous reprenons nos bonnes vieilles habitudes. C’est en effet en bus que nous ferons le trajet jusqu’à Humahuaca.

Chemin faisant…

Arrivée en gare de Humahuaca

15 heures 30 . . .

Nous retrouvons notre petite chambre, située au cœur de cette ville très touristique mais tout à fait charmante et attachante.

Nous logeons près du marché où, chaque matin, les habitants viennent acheter fruits, légumes, poissons et pain artisanal.

De nombreux touristes séjournent à Humahuaca. Les commerces, bars et restaurants sont donc nombreux. Mais, installés à l’intérieur d’anciens logements, ils participent au charme de la ville .

Malgré cette affluence de touristes, la vie locale demeure très présente et rien ne semble pouvoir entamer la gentillesse de cette population essentiellement quechua.

Au centre d’Humahuaca, autour de la place, on peut admirer le Cabildo (bâtiment administratif), l’église et le Monument de l’indépendance.

A Humahuaca, les gens vivent beaucoup dans la rue.

Nous les croisons donc souvent et il suffit d’un « Hola » pour obtenir de ces visages fermés un franc sourire. Très rapidement même, ils nous reconnaissent et nous saluent comme si nous étions voisins.

Ayant comme projet de sillonner toute la Bolivie et le Pérou, notre escale à Humahuaca devait être brève, une fois de plus.

Mais Candice n’étant pas au mieux de sa forme, nous nous accorderons une journée de plus pour flâner dans ces petites rues piétonnes.

Ben alors p’tit mousse.

On a le mal des montagnes ?...!

Les marchands

Dans ces ruelles et autour de la place, les marchands d’artisanat s’installent dès le matin.

Elle attend le client. Lorsqu’elle a terminé son repas, elle file la laine.

Cette vieille femme arrive chaque jour et s’installe sur le trottoir, en face de notre hôtel.

Certains marchands sont même installés sur les marches du Monument de l’Indépendance, de part et d’autres, tel un cortège accompagnant notre ascension vers la statue indienne.

C’est à Humahuaca que nous découvrirons une bonne partie de l’artisanat andin (tissus, vêtements et objets typiques) que nous retrouverons dans toute la Bolivie et le Pérou.

Ça vous intéresse ?

Alors suivez-nous dans les rues de Humahuaca . . .

Anecdote : T’as pas des boules Quies

Nous nous régalons, dans un petit restaurant de la ville, de tamales, humitas (cf. Salta) et steak de lama.

Un artiste entre.

Tout y est - Le poncho coloré, le chapeau et surtout la flûte de pan.

Il se tient près de la porte et, contre toute attente, se met à réciter un poème.
Ce poème, Candice l’avait vu affiché ce matin même, dans le hall de notre hôtel et, surprise par une telle niaiserie, elle nous l’avait traduit.

Comme pour ajouter à l’ennui de ces vers, notre troubadour les déclame sur un ton monocorde à souhait.

Dès les premières paroles, un fou rire incontrôlable s’empare de moi, aussitôt suivi par celui de Candice.

Heureusement, je suis assise dos à la porte et Candice, assise sur le côté droit de la table, peut se tourner légèrement vers sa gauche pour masquer son hilarité.
Quant à Rémy, serrant les lèvres, il parvient à résister afin de ne pas vexer « notre » artiste qui se trouve quelques mètres face à lui.

Le poème est terminé – Ouf !

Aussitôt, notre artiste entonne un morceau à la flûte de pan, sans économiser son souffle.

« Tfoutfoutfou Tfoutfou-tfoutfou… »

A la fin du morceau, voulant probablement imiter l’accord final d’une symphonie quelconque, il aspire à pleins poumons et nous gratifie d’un énorme « Tfououou… »

Pour nous, déjà écroulées sur la table, c’est l’apothéose.

Notre fou rire s’en voit décuplé et Rémy pouffe, les joues gonflées, prêtes à exploser.


Encore un petit air de flûte… pour le plaisir !?!

Par chance, ce pauvre jeune homme décide d’abréger notre calvaire.

Il  fait le tour des tables et nous sommes parmi les premiers, donc loin d’être remis de notre hilarité.

Il est derrière Candice qui tente de retenir ses gloussements. Face à lui cette fois, je me cache derrière ma serviette de table, le nez dans l’assiette.

Pas le choix. C’est Rémy qui s’y colle !

Il  lui donne une pièce, priant pour qu’il s’éloigne au plus vite.

Lorsqu’il passe à la table voisine, Candice nous dit :
              « On n’aurait peut-être pas dû lui donner, il va croire qu’on aime et il va recommencer !!! »

Ce fut une soirée mémorable.

Pas une fois, par la suite, nous ne pourrons entendre le son de la flûte de pan – et Dieu sait si nous l’entendrons souvent ! - sans évoquer notre poète- musicien d’Humahuaca.

C’est d’un ennui assommant.  Cet homme est un vrai somnifère !

 

 

 

 


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