Les indiens Jalq’a vivent dans les vallées de la Cordillera de los Frailes, à l’ouest de Sucre.

Pour se rendre à Chaunaca, Potolo, Maragua, Raveto…il faut emprunter des pistes qui montent sur plus de 1000 mètres.

Ces populations rurales parlent quechua.

Elles vivent des cultures de blé, de maïs, de fèves... et, récemment, de leur savoir-faire ancestral en matière de tissage (production relancée et financée par des ethnologues boliviens et étrangers et exposée par la Fondation Asur).
Les subventions des ONG et des pouvoirs publics devaient améliorer les conditions de vie de ces indiens (moyens de transport, dispensaires…).
Mais des intermédiaires mieux placés dans l’échelle sociale ont intercepté ces aides et ces populations vivent toujours sans électricité, sans eau courante et n’ont bénéficié d’aucune amélioration des routes reliant Sucre et ces villages isolés.

Ces indiens Jalq’a doivent donc leur survie au tourisme.

Et nous verrons, hélas, les débordements que cela peut entraîner d’un côté comme de l’autre.

Les pistes pour rejoindre ces villages sont difficiles. La marche est longue et les moyens de transport inexistants. De plus, ces indiens ne parlent pas espagnol.

Nous n’aimons pas beaucoup les visites guidées mais pour visiter ces villages en une journée, nous n’avons pas vraiment le choix.

Nous partons donc à bord d’un 4x4 rouge, flambant neuf, accompagnés de son fier propriétaire, qui sera notre chauffeur pour la journée, et d’une guide.

Notre chauffeur porte des gants de cuir, style coureur automobile. Marcella, notre guide, se révèle immédiatement aussi stupide que sympathique.

« Mira, una gallinita !… Mira, un burrito … un tractorito … »
« Regardez,  une petite poule !...  Regardez, un petit âne ... un petit tracteur… »

Elle nous rappelle les Argentins qui mettent des «ito » partout.

Pour ceux qui nous taxeraient de mauvaises langues, soyez assurés qu’il n’y a rien d’exagéré dans ces critiques, loin de là.
Nous avons même fait preuve de beaucoup de patience, par respect pour sa gentillesse, et sommes parvenus à calmer Candice que Marcella a énervée dès les 5 premières minutes.
                     Finalement, nous aurions peut-être dû laisser notre fille exploser immédiatement...!

Donc... cette journée s’annonce bien !... ?

Anecdote : Ha,Ha,Ha… Trop drôle !... ?

Dès le départ, nous sommes bloqués par des travaux sur l’unique piste pour Chataquilla et devons attendre derrière une file de camion.

Le soleil est de plomb et la chaleur insupportable.

Des gens attendent sur le bord de la route. Des femmes proposent les petits sachets de légumes (toujours ceux que j’adore !?).
D’autres attendent, eux aussi en plein soleil, grimpés sur les cargaisons de légumes et céréales divers, transportés par les camions.

En effet, pour rallier les villages des environs, le camion est le seul moyen de transport lorsqu’on n’a pas la chance de posséder une voiture.
Ces hommes n’ont donc vraiment pas le choix et le prix à payer pour ce transport est loin d’être négligeable pour eux.

Après nous avoir indiqué ici un poulet, là un tracteur, Marcella nous montre ces hommes et, accompagnant ses propos d’un stupide ricanement, nous dit :

« Oh, je suis montée sur un camion comme ça une fois, c’était très marrant ! »

Gloups ?!

Là, je crois que Candice, ayant jusque là retenu la vapeur, eut des envies de meurtre !!!

Faisant abstraction de toutes les inepties dites par cette jeune femme, nous arrivons à la chapelle de la vierge Chataquilla où notre chauffeur nous abandonne pour nous rejoindre beaucoup plus bas.

En effet, pour nous la descente est prévue à pied, sur ce chemin précolombien, qui serpente abruptement sur 6 km jusqu’au village de Chaunaca.

Voici un cuis,

petit rongeur dont nous vous avons parlé en Patagonie.

Marcella nous montre quelques plantes dont elle connaît semble-t-il le nom et les vertus. Mais lorsqu’elle évoque la photosynthèse là où celle-ci n’a rien à faire, nous commençons à douter de ses connaissances.

Vous venez ?...

Oui, on arrive !... ?

Il fait très chaud. Nous commençons à être épuisés. Et nous devons être très attentifs. Le moindre faux pas sur ces grosses pierres anguleuses pourrait nous gâcher la journée.

Peu à peu, nos mollets deviennent durs comme du béton. Nos jambes tremblent parfois sous l’effort.

Un petit groupe de touristes faisant le trajet en sens inverse force notre admiration.

Après une petite halte – où nous aurons bien du mal à semer Marcella pour des besoins naturels dont elle semble ignorer toute nécessité – nous repartons avec courage.

Près de 2 heures plus tard . . .

(notre guide papier annonçait 3 heures de marche !?)

  Candice plus énervée que jamais…
       
         Marcella toujours en vie…
    
              nous atteignons Chaunaca
.

Notre chauffeur est bien au rendez-vous...

...avec notre pique nique.

Nous mourons de faim. Mais surtout, nous ne tenons plus sur nos jambes ankylosées et pleines de crampes. Impossible de nous asseoir ou nous lever sans aide. Nous avons l’impression d’avoir fait un marathon.

Voici une bonne préparation pour l’escalade des multiples ruines à venir !

Peu à peu, nous reprenons des forces et pouvons repartir, en voiture cette fois, vers le village de Maragua.

En cours de route, nous passons près d'une vieille femme qui marche en direction de Maragua, un lourd chargement sur l'épaule.
Elle nous fait de grands signes. Mais notre chauffeur ne ralentit pas.

Nous nous regardons tous les trois. Nous aurions pourtant pu faire une place à cette femme si âgée alors qu’il reste encore des kilomètres jusqu’au village.

          Notre chauffeur devine notre pensée et dit :

Attention :

Ce récit sera davantage celui d’une excursion comme nous souhaitons ne plus jamais en faire, que celui d’une journée chez les indiens.

« Nous ne pouvons pas prendre des gens, à cause de l’assurance. »

          Mais quelques secondes plus tard, Marcella semble se réveiller :

«On aurait dû la prendre, elle nous aurait peut-être fait visiter sa maison... Hihihi ! »

Nous échangeons encore un regard… Pas de commentaire !… ?

Cratère de Maragua

Maragua, avec ses 200 habitants, est l’un des hameaux disséminés dans ce cratère rouge de près de 8 kilomètres.

Ces gens cultivent le maïs, la pomme de terre, le blé, les fèves.

Au centre du village, il y a une école et de grands ateliers en construction. Ce sont les futurs ateliers de tissage, nous dit Marcella.

Mais qui va venir travailler ici ? Il n’y a personne.

Note : Plus tard, nous lirons qu’il s’agit d’un musée agricole. Marcella nous aurait-elle encore raconter des sottises ?

La cuisine
Outils agricoles

A peine arrivés dans ce village, notre guide se dirige vers une petite bicoque. Nous comprenons qu’elle espère y trouver la femme qui tisse pour l'agence lors de leurs visites.

Mais la femme est absente.

Allant de maison en maison, Marcella cherche désespérément une autre femme qui veuille bien nous faire une démonstration de tissage.

Mais le village semble désert.

Nous ne croisons que des jeunes qui rentrent de l’école.

Nous réalisons qu’en fait, ces femmes ne tissent que l’été, pendant la saison des pluies, lorsque la piste est impraticable et qu’il n’y a rien à faire dans les champs.
Pour l’instant, nous sommes en pleine saison des récoltes. Tout les village est au travail.

Anecdote : La mort aux trousses !!!

Pendant cette quête, Marcella nous fait encore "des siennes".
Pour vaincre sa peur des chiens, elle approche des maisons une pierre à la main, prête à la jeter sur le premier toutou venu.
Sachant combien les chiens sont inoffensifs en Amérique latine, et combien nous – et surtout notre fille - aimons les animaux, je me précipite devant Marcella, lui interdit de lancer ces cailloux, et vais moi-même frapper aux portes.

Si Marcella avait vu le regard de Candice, elle aurait compris qu’elle me devait la vie !!!

Notre guide s’adresse à une petite fille qui rentre de l’école.

La fillette nous montre une maison, sur les hauteurs, de l’autre côté d’une grosse crevasse en terre rouge.

Je refuse d’escalader cet énorme fossé. Mon genou vieillissant a fait assez d’efforts pour aujourd’hui et j’ai envie de conserver mes deux jambes valides !

Le chauffeur accepte de reprendre la voiture. Nous embarquons la fillette, qui monte peut-être pour la première fois dans une voiture de ce genre, et suivons ses indications.

De l’autre côté de la crevasse, une femme arrive. Elle sait déjà que nous venons pour elle.

Voici une indienne Jalq’a en compagnie de notre chère Marcella aussi volubile en quechua qu’en espagnol.

C’est déjà pas mal, n’est-ce pas Candice ?... !
...GRrrr !

Pendant ce temps,

les villageois rentrent des champs.

La petite fille semble ravie et part en sautillant. Mais Marcella la rattrape. Nous pensons que c’est pour l’accompagner.

Hélas !
C’était sans compter sur les idées de génie de notre chère guide.

Que nenni !

C’est pour mettre des pièces dans la main de cette fillette de 6 ans.

Nous sommes stupéfaits.

Comment une adulte peut-elle être assez stupide pour donner de l’argent à une enfant de cet âge, et pour un service rendu si spontanément ?

Hélas, notre consternation n’est pas à son apogée.

Tandis qu’un enfant pleure à l’intérieur de la maison, la femme demande à nos accompagnateurs si elle sera payée.

Nous n’avons plus envie de voir cette femme ou toute autre à l’ouvrage.
Nous souhaiterions partir au plus vite.

Hélas, il est trop tard. Nous l’avons dérangée dans son travail. Elle compte bien être dédommagée.

Elle sort son métier à tisser et s’installe dans la cour.

Cette femme accepte les photos de son tissage, mais pas de son visage pendant qu'elle tisse.

           Je respecterai sa volonté. De toute manière, le cœur n’y est plus.

Plusieurs enfants la suivent.

La cerise sur le gâteau

Rappelons que nous avons choisi la visite guidée pour mieux comprendre la culture locale.

Marcella ne cesse de discuter avec la dame qui, en fait, parle aussi espagnol.

Soudain, elle lui demande si elle utilise d’autres couleurs que le rouge et le noir.

Nous conseillerons plus tard – et entre autres - à l’agence de bien vouloir offrir une entrée au musée Asur à cette pseudo guide qui ne connaît rien de la culture de sa propre région.

A savoir que nous sommes chez les Jalq’a.

Cette ethnie n’a toujours utilisé que ces 2 couleurs pour représenter un monde d’obscurité.

Lorsque la femme cesse de tisser, nous la remercions et notre chauffeur la paie. Mais cela ne lui convient pas.

Le tarif, c’est 15 bolos les 10 minutes de démonstration.

C’est ce que lui donnent les agences avec lesquelles elle travaille d’habitude.

Soit !

Notre chauffeur accepte et dépose le complément dans la main tendue.

Nous avons bien compris que ces gens vivaient principalement du tourisme. Mais il semble que de bien mauvaises habitudes aient été données.

Les gagnants n’étant pas ces pauvres gens que l’on corrompt pour le plaisir des touristes, mais les agences. Et celles-ci se gardent bien de prévenir leurs clients que ces femmes ne tissent QUE pour satisfaire à leur curiosité.

Ceci n’est pas la Bolivie que nous connaissons depuis notre arrivée dans ce pays.

Ici, nous avons le sentiment d’être des voyeurs et avons hâte de quitter cet endroit.

A Savoir : Nous souhaitions aussi nous rendre à Potolo, village vanté par guides et agences pour ses ateliers de tissage. Mais en une seule journée,  impossible de faire les 2 villages.
Des touristes, rencontrés au cours des jours suivants, nous ôteront tout regret.  A Potolo, il n’y a rien. De même qu’à Maragua, plus une femme ne tisse autrement que pour les touristes de passage.

La bougie sur la cerise !

Nous repartons vers Sucre.

La route serpente le long de la montagne. A notre droite, c’est le ravin.

A quelques kilomètres de l’entrée du village, nous croisons une fillette et ses 2 vaches qu’elle guide au plus près de la roche, à l'aide d'un bâton, pour nous laisser passer.

Notre chauffeur ne ralentit pas. L’une des vaches s’affole, traverse la route, se cabre et disparaît soudainement dans le ravin très à pic et profond.

La fillette ouvre de grands yeux.

Nous nous retournons, inquiets pour cette vache qui a soudainement disparu.

Alors seulement, notre chauffeur ralentit, se retourne, puis poursuit sa route à une vitesse un peu plus raisonnable.

Mais  Marcella s’exclame : : « En Espagne aussi, ils courent après les vaches. »

Rémy, fou de rage, lui répond :

« Oui, mais en Espagne, c’est un divertissement, ici, c’est leur boulot et leur seule richesse.
Et ces gens ne s’amusent pas du tout. »

Le chauffeur semble trouver notre colère sans fondement. Il nous regarde et affirme : 

« Elle va remonter ! »

Cette fois, c’en est trop !

          Rémy est blanc.

               D’une voix très calme mais d’un ton sans appel, il dit au chauffeur :

                           « On est en campagne ici.  Et on ne roule pas en campagne comme en ville ! »

Dans le même temps, Candice laisse exploser sa rage. Dans un espagnol rapide et assuré, elle fustige nos accompagnateurs de reproches, expliquant que ces 2 vaches sont probablement le seul capital de toute une famille, que la fillette qui n’a pas 12 ans risque de se faire gronder ou, pire encore, descendre elle-même dans le ravin pour récupérer sa vache qui ne pourra jamais remonter seule, qu’ici il n’y a pas de « tractorito » pour la tirer….

Nous ne pouvons accepter ce comportement totalement irrespectueux envers ces populations.

Ces deux personnes sont boliviennes. Marcella parle quechua. Comment peuvent-ils agir ainsi ?


Nous venons de faire tout ce que nous exécrons dans le comportement de certains touristes.


Nous avons honte et ne sommes pas prêts de renouveler ce genre d’expédition.

Plus un mot ne sera prononcé jusqu’à notre arrivée à Sucre.
Chaque fois qu’un chien traversera la route, notre Fangio du volant donnera un grand coup de frein.

Le soir, nous tentons de nous réconforter dans un bon restaurant de la place, sans pouvoir oublier cette famille qui a peut-être perdu une vache, et cette fillette qui doit nous prendre pour des sauvages.

Le lendemain, à la première heure, nous nous rendrons à l’agence où notre interlocutrice regrettera peut-être de parler parfaitement français.

Et à ce jour, nous ne pouvons oublier ce à quoi nous avons participé.

La vie à Sucre

Le départ est prévu pour jeudi.

Pendant cette semaine à Sucre, lorsque nous n’écumions pas les musées ou les villages, nous flânions dans le centre ville ou allions faire un tour au marché où il y a toujours foule.

Sucre est une ville coloniale qui se distingue des autres villes boliviennes par son élégance.

Pourtant, la vie y est à peu près la même qu’ailleurs.

Partout les boutiques sont ouvertes tard le soir. Des bazars se succèdent où l’on trouve des produits très hétéroclites. Comme partout en Bolivie, des femmes vendent quelques articles, assises sur leur tapis ou devant leur petite carriole sur les trottoirs.

Sucre est aussi la ville la plus occidentalisée de Bolivie.

Ces épiceries « bric-à-brac » jouxtent les vitrines de jolies boutiques telles qu’on en voit en Europe. Et Candice et moi prenions plaisir à faire un peu de lèche vitrine, passe-temps depuis longtemps oublié.

Les touristes se promènent surtout sur cette place principale, où l’on trouve des bars et restaurants pour tous les goûts et toutes les bourses.
Nous avons rapidement pris nos petites habitudes, comme par exemple dîner dans un restaurant dont la cuisinière, indienne, n’a rien à envier à nos cuisiniers français.

Car les spécialités, ça va un moment.
Et un petit retour au pays fait toujours un bien fou !

Nous profitions également de l’« Happy Hour » (rabais sur les apéritifs à une certaine heure) proposé dans divers bars autour de la place, à des prix défiant toute concurrence.

Notre fille nous a même abandonnés un soir pour aller danser dans l’un des pubs de la place.


Parfois, nous préférions le calme et rentrions à l’hôtel.

Celui-ci était très simple, sale - un hôtel bolivien normal quoi ! - et le personnel pas très sympathique.

Mais notre chambre était ensoleillée, nous pouvions disposer de la cuisine* et profitions de la petite cour pour lézarder au soleil, lire, prendre des notes sur ce début de voyage, ou encore… boire un bon petit rosé bien frais.

(*) Note : Comme la plupart des cuisines communes, celle-ci était toujours affreusement sale. Et là, rendons justice aux boliviens, ils ne sont pas les seuls responsables. Nous avons été confrontés à ce problème dans tous les pays.
Nous ne parvenons pas à comprendre comment ces jeunes qui voyagent peuvent faire preuve d’un tel manque de respect.

Après une semaine à combattre le froid du Sud Lípez et l’émotion éprouvée dans les mines de Potosi, nous avons apprécié pleinement ces quelques jours de répit.

Avec une population très chaleureuse et plus ouverte qu’ailleurs et un sentiment de sécurité de jour comme de nuit, cette ville charmante nous a donc tout à fait séduits. Et c’est avec regret que nous voyons approcher le jour du départ.

Jeudi 13 mai -  19 heures

Nous embarquons dans un autobus – Direction La Paz . . .

Nous transpirons, haletons, les yeux rivés sous nos pieds pour éviter l’entorse. Nous ne pouvons profiter pleinement de la vue qui pourtant est superbe.
La descente est raide.

Notre sentiment :

Nous repensons au musée Asur et nous nous demandons si l’objectif est bien de relancer les techniques de tissage et aider les populations indiennes.
Car il est impossible de croire que ces femmes tissent pour le musée. Le matériel est archaïque, les fils sont sales, et il est évident que le tissage que cette dame reprend lors de chaque visite ait été commencé il y a bien longtemps et ne soit pas prêt d’être terminé.

Y a t-il d’autres ateliers de tissages dignes de ce nom ? Si tel était le cas, ils seraient sans aucun doute ouverts au public.  A moins que les conditions de travail ne puissent être montrées ?

Il semble que seules ces jeunes filles qui travaillent dans le musée et que les visiteurs peuvent photographier à souhait réalisent un travail digne d’être vendu à l’exportation.

Mais pour quel salaire ?

A qui profitent les fruits de la vente de ces tissages qui atteignent des valeurs astronomiques ? Sûrement pas aux indiens Jalq’a que nous avons vus dans ces villages.

De plus, cette fondation prétend avoir fait évoluer les couleurs et motifs des tissages. Mais ceux-ci reflètent-ils encore l’âme et les croyances de ces peuples ?

Voici un exemple de cette évolution : (photo publiée sur le site d’Asur)

Mais où sont passées la méticulosité et la finesse des Tarabucos ou  l’imbrication surprenante des motifs propres aux indiens Jalq’a ?
Et les couleurs n’ont rien en commun avec celles provenant de plantes, employées jusqu’alors par les indiens.

Ce tissage est superbe, certes.

Précisons que ce sentiment nous est tout à fait personnel. Nous sommes peut-être loin de la réalité. Et nous n’aurons probablement pas les réponses à ces questionnements.  

Ceci est simplement ce que chacun de nous 3 a ressenti, puis exprimé après cette visite.

Au loin, une dame appelle la fillette qui nous a accompagnés. Celle-ci se précipite pour rejoindre  sa mère.

Nous sommes heureux de voir notre chauffeur lui offrir les fruits, yaourts et barres chocolatées qui nous étaient destinées et que nous n’avons pas consommées.

 

 

 


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