La vallée sacrée des Incas part de Pisac et suit le cours de la rivière Urubamba jusqu’à Ollantaytambo.
Pisac est à 32 km de Cuzco. Des bus assurent la liaison, mais à 3 le taxi est plus économique et nous dépose juste devant les ruines, perchées sur les hauteurs.
Une heure plus tard, le taxi nous dépose devant l’entrée des ruines, à 8 km au dessus du village de Pisac.
Comme nous l’imaginions, rien n’est prévu pour laisser les bagages. Nous serons donc bien lestés pour crapahuter dans ces ruines.
Et je vous prie de croire
que ça grimpe !
Ce site archéologique est le plus réputé de la région, autant pour la qualité des ruines que pour la beauté du paysage.
Magnifiques terrasses incas avec murets anti-érosion qui se fondent dans la nature.
Quartier de Hanan Pisac, ceint de murailles.
En face de la nécropole de Hanan, on peut voir dans la roche des centaines de trous où étaient enterrés les morts.
Nous prenons un escalier un peu raide, suivi d’un passage étroit afin d’accéder au tunnel du Puma taillé dans le rocher.
Avec les sacs à dos...
... ça va être juste !
Nous voulons surtout savoir si nous pourrons aller jusqu’au bout. Il ne s’agirait pas de rester coincés là dedans.
Ils nous rassurent : C’est très étroit mais ça devrait passer !
Ok, alors on y va !
Sûr qu'ils n’étaient pas bien grands les Incas !
Ce fut parfois limite. Rémy s’est découvert une grande souplesse et nous avons dû faire preuve d’ingéniosité pour passer avec nos sacs. Mais nous nous en sommes sortis (!)
De là haut, la vue sur la vallée du
Rio Urubamba est superbe.
Nous soufflons un peu et poursuivons.
En montant, le panorama est toujours superbe.
Nous crapahutons depuis 2 heures 30.
Mais l’escalade n’est pas terminée.
Car maintenant, il nous faut rentrer.
Pour repartir, nous pouvons pendre le chemin qui redescend sur 700 mètres jusqu’au parking où nous aurions peut-être la chance de trouver un taxi.
Mais, lors du briefing avant la visite des ruines, Rémy nous avait confié son envie de redescendre à pied par la montagne.
Nous avions eu le malheur d’accepter (!)
Nous sommes gonflés de courage.
Il nous reste à trouver le bon chemin.
Et ça, c’est pas gagné !
Nous descendons un bel escalier de pierre.
Que du bon pour les mollets !
Puis nous empruntons un sentier très étroit qui descend en pente raide à flanc de montagne.
La voie se rétrécit encore et le ravin est vertigineux.
Soudain, nous nous retrouvons devant une impasse.
Seules des chèvres pourraient poursuivre.
Il nous faut remonter tout ce que nous venons de descendre.
Super !
Nous remontons le sentier…
...et grimpons les marches de cet escalier finalement pas si beau que ça (!)
Mais parmi tous ces chemins, lequel est le bon ?
Nous observons quelques habitants de la région qui arrivent au loin et trouvons enfin le passage qui permet d’accéder au chemin pour Pisac.
C’est par là !
La balade est éreintante mais le cadre et la vue sont magnifiques.
A la fin de ce parcours, nous devrions trouver de grands escaliers qui descendent vers le village…
Il est 14 heures 30
Après 3 heures de marche sur des chemins scabreux, des ponts de bois et autres obstacles à franchir…
Nous entrons dans Pisac, assez fiers de notre nouvel exploit sportif.
Pisac
Pisac, qui signifie « perdrix » en quechua, est un petit village construit au pied de la montagne et baigné par le Rio Urubamba.
Aussitôt arrivés, nous devons traverser le grand marché artisanal qui se tient plusieurs jours par semaine.
Pisac, point de départ pour la Vallée Sacrée, est agréable mais très touristique et après la sérénité ressentie lors de cette balade dans la montagne, la foule qui circule sur les trottoirs nous donne un peu le tournis.
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Aussitôt rafraîchis et restaurés, nous devons trouver un moyen de transport pour la prochaine étape. Car ici, aucun bus n’assure la liaison directe pour la suite de notre parcours.
Pisac n’étant pas bien grand, nous retrouvons la famille rencontrée dans les ruines le matin.
Nous sympathisons immédiatement avec Natacha, Gilles, Alexandre et Théophile, leurs 2 garçons, et Nadia, leur jeune et sympathique grand-mère qui les a rejoint pour quelques temps.
Cette famille voyage en camping-car et nous aurons la très agréable surprise de les revoir à Tigre avant leur retour au pays (cf. page « Retour de France et vie à bord »).
En attendant, Gilles et Natacha proposent de faire un bout de chemin avec eux, dans le camping-car.
Voici bien longtemps que nous n’avions voyager aussi confortablement.
Direction Ollantaytambo, étape obligée pour monter sur le célèbre Machu Picchu.
17 heures – Gilles et Natacha nous déposent sur la place d'Ollantaytambo.
Ollantaytambo
Nous arrivons en pleines festivités.
Nous faisons nos adieux à cette charmante famille et nous mettons en quête d’un hôtel, non loin de la gare où nous devrons prendre le train pour le Machu Picchu.
Les bagages à peine posés dans les chambres de cet hôtel (*) charmant, propre et où nous sommes reçus avec une grande gentillesse (la propriétaire à l’immense délicatesse de proposer au même prix une chambre indépendante pour notre jeune fille), nous filons à la gare afin de nous renseigner des heures de départ.
(* Hôtel El Bosque, à droite à une centaine de mètres de la gare – Excellent rapport qualité-prix, avec charme, propreté, gentillesse, discrétion et une cuisine simple et excellente)
A savoir :
Machu Picchu - Un site exceptionnel mais un racket organisé.
Monter sur ce site exceptionnel et unique au monde implique inéluctablement d’accepter d’être racketté par l’Orient Express, société anglaise qui a racheté toutes les concessions du Machu Picchu (train, bus, entrée des toilettes, services de restauration autour du site…). Cette société possède également les hôtels de luxe de la région.
Quant aux tarifs appliqués, ils sont exorbitants et augmentent sans cesse.
Le Machu Picchu est perché sur une montagne au dessus de Aguas Calientes.
En fait de renseignements, devant l’affluence à toute heure, nous repartirons avec nos billets pour le lendemain.
La visite d’Ollantaytambo et de ses ruines est donc reportée.
Pas d’autre solution que de passer par cette petite ville pour accéder au site.
Depuis Ollantaytambo, il existe une petite route permettant aux seuls habitants de la région de rallier Aguas Calientes.
Mais pour les visiteurs du site, impossible d’échapper au train de l’Orient Express.
Le plus choquant est le prix de ce train.
Le tableau des prix (uniquement en dollars) avec des dizaines d’horaires et de tarifs différents, est incompréhensible. La surprise a donc lieu au comptoir de paiement où nous sommes pressés par les dizaines de personnes qui attendent derrière nous.
On peut aller et revenir d’Aguas Calientes, chaque jour, de 5 heures à 20 heures 30. Selon l’horaire, le tarif varie : de 95 à 200 soles le trajet simple (27 à 60 euros).
En partant aux aurores (5 heures), nous parvenons à obtenir le tarif le moins cher. Mais pour le retour, « ça monte en flèche ».
Le parc ferme à 17 heures 30. Mais, comme nombre de gens (le train sera plein), nous attendrons le train de 20 heures 30 afin de ne pas y laisser notre peau ( !).
Arrivés à Aguas Calientes, on peut monter à pied si l’on est très sportif et à condition de partir à l’aube. Sinon, des bus assurent la liaison.
Là encore, c’est l’arnaque (plus de 10 euros par personne la demie heure !).
Ne pas oublier l’accès au site : 36 euros (pour les futurs visiteurs, compter une augmentation de plus de 25% par an – Rien que ça !).
On imagine bien que la plupart des Péruviens ne peuvent plus profiter d’un site qui devrait leur appartenir de plein droit.
Quant aux emplois induits, il semble qu'une bonne partie du personnel de la compagnie soit anglaise.
Il ne reste donc aux Péruviens que la visite de milliers de touristes dans les bars et restaurants de Aguas Calientes.
(Petite parenthèse : une fois sur le site, on ne trouve aucune explication. Tout est fait semble-t-il pour pousser le visiteur à prendre un guide. En approchant de certains groupes, on peut entendre les explications données par ces guides. Il est intéressant de constater combien celles-ci peuvent différer selon les personnes.)
« Gracias » aux autorités péruviennes d’avoir vendu au diable l’âme de toute une population.
« Thanks » à nos amis anglais de considérer les touristes comme des vaches à lait !
Un p’tit sourire pour la photo : « Cheese ! »
Après une longue et difficile digestion de notre passage au comptoir de la gare d’Ollantaytambo, nous allons dormir quelques heures.
Car demain – disons plutôt tout à l’heure ! – le réveil sonnera à 4 heures du matin.
Néanmoins, conscients de la chance que nous avons d’être au pied de cette montagne sacrée que nombre de gens rêvent de visiter, nous nous plierons à ce racket afin de visiter ce site vraiment exceptionnel.
Dans quelques heures donc, nous foulerons le sol du très célèbre
Machu Picchu . . .