6 heures du matin - Nous quittons notre petit quartier de São João del Rei.

Nous quittons également le Brésil pour quelques longs mois.

Adios Brasil !

Après un peu plus de 20 heures de voyage, dont quelques heures dans la gare routière "pourrie" de Rio, nous passons la frontière.

Malgré toutes ces richesses visitées, nous ne sommes pas mécontents de quitter ce pays.

En bons Français appréciant la table, la première raison est « la bouffe ».

Impossible d’obtenir un plat avec autre accompagnement que du riz blanc et sec, des haricots rouges et l'assiette de tomates en rondelles, sans autre assaisonnement que les bouteilles de moutarde et de Ketchup aussitôt posées sur la table.

Ne pas oublier la « farofa » farine de manioc grillée, insipide à mon goût - Mais cela n'engage que moi !

Autre solution : les sempiternels "pastels" (friands à la viande) ou, de temps en temps, une pizza, bonne certes mais souvent à prix d’or, surtout dans ces régions touristiques.

 

Or, l'or ici se fait de plus en plus rare !


Mais du riz, il y en a toujours !

Si les Sénégalais ne savent se passer de riz, les Brésiliens les surpassent largement.

Ils en mangent avec tout et leur riz n’a rien à voir avec le riz africain longuement mijoté avec sauce et épices.
Dans le seul restaurant où nous avons eu un choix de plats tout à fait correct, nous avons vu, effarés, les lasagnes ou encore la purée servie avec du riz.

Deuxième raison : La langue.

Malgré la gentillesse des Brésiliens, nous sommes un peu las de passer pour des Martiens parce que nous ne parlons pas "leur" langue.
Las de voir ces regards stupéfaits et cette totale incompréhension parce que nous prononçons « pão » au lieu de « pãon » (pain) ou « doïz » au lieu de « doïch » (deux), ce dernier malgré nos 2 doights tendus sur le comptoir.

C’est drôle. . . au début !

Important - à savoir absolument : A propos de ce « doïz » (qui s'écrit "dois") , une amie vient récemment de nous "mettre le doigt" sur notre erreur - En fait, nous n’utilisions pas "les bons doigts" !
Pour montrer ce chiffre « 2 » avec les doigts, il faut lever l’index et le majeur, et non le pouce et l’index.
En effet, le pouce ne sert qu’à dire « merci ». Il n’est donc pas comptabilisé par ces bonnes gens.

« Ah ! Mais c’est bien sûr… !?! »

 

La troisième raison concerne le pays et ses choquantes inégalités.

Nous ne pouvons trouver « beau » un pays où seuls les centres villes ou les lieux touristiques sont soignés, alors que les périphéries sont délabrées et insalubres.

Toutes les périphéries des villes ressemblent plus ou moins à ceci:

Banlieue de Rio 

Nous éprouvons quelques difficultés à aimer un pays dont une minorité détient la majorité des richesses, tout en traitant avec mépris ceux qu’ils condamnent à la mendicité ou au vol.

Même si nous savons qu’en Argentine, il en sera de même, hélas !

Retour en Argentine.

Nous procédons aux formalités douanières aux postes de frontière brésilien et argentin.

Il est un peu plus de 17 heures lorsque nous arrivons à Puerto Iguazú.

Conseillés par l’un des jeunes guides travaillant pour les hôtels de la ville, nous nous installons dans une pousada qui fonctionne plutôt comme une auberge de jeunesse.

Un rapide dîner en ville et nous allons nous coucher.

Demain, nous devons être en forme pour repartir du côté brésilien.

Mercredi 22 juillet.

Dès 9 heures, le bus reliant plusieurs fois par jour Puerto Iguazú (Argentine) et Foz do Iguaçu (Brésil), distants d’une quinzaine de kilomètres, passe la frontière.

Conseil (en attendant les infos pratiques) :
Contrairement aux infos des guides, si vous passez la frontière pour une journée, il est toutefois impératif de procéder aux formalités d'immigration, très rapides, à l’aller comme au retour, sous peine d’amende.


Anecdote
 : Ben ! Et nous ?!!!

Arrivés à la frontière argentine, tout le monde descend du bus et procède aux formalités auprès des services de l'immigration. Le chauffeur attend les passagers. Puis nous repartons.

A peine 10 minutes plus tard, "idem" au poste de frontière du Brésil

Sauf que . . .

Cette fois, certains passagers ne descendent pas. Il semble que seuls les touristes doivent présenter leurs passeports.

Lorsque nous sortons du bureau de l'immigration . . . plus de bus.

Notre aimable (?) chauffeur nous a abandonnés -
Le bougre !?

Il nous faut attendre le bus suivant… dans une bonne demi-heure… si tout va bien !

La route pour les cataractes n’est qu’à 1 ou 2 kilomètres.  Nous décidons de poursuivre à pied, espérant trouver l’arrêt de l’autocar reliant le centre de Foz do Iguaçu au parc national.

  « Dans la trou-pe y-a pas d’jambe de bois… »

Pas d’arrêt en vue mais une aire de stationnement sur le bord de la route pourrait bien faire l’affaire.

Nous attendons... un long moment…

Heureusement, les chauffeurs semblent avoir l’habitude.

« Touristes en vue ! On charge ! » 

Lentement mais sûrement, nous atteindrons ainsi l’entrée du parc d’Iguaçu...

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