Brasilia, située dans le centre-ouest du pays, bénéficie d’un climat tropical.
Avec 2500 000 habitants, elle est la Capitale du Brésil. L’une des plus récentes capitales du monde.
 
Contrairement aux autres villes brésiliennes, elle ne fait pas partie d’un État mais du District F édéral.

Ses premières infrastructures et ses bâtiments furent construits en 1000 jours.

Histoire d’une ville du 20ème siècle.

Après 150 ans de débats, le Président Kubitschek propose la création du District Fédéral, dans l’état de Goiás, pour y installer la future capitale du Brésil.

Durant 3 ans, des milliers des paysans pauvres travailleront 24 heures sur 24 à la construction de cette ville.

Le 21 avril 1960, la Capitale est officiellement transférée de Rio à Brasilia.

Brasilia, classée patrimoine mondial de l’UNESCO, est la seule ville au monde érigée au 20ème siècle.

Pour certains, Brasilia incarne la puissance de cette grande Nation et un modèle sur le plan urbanisme.
Pour d’autres, elle est un énorme gâchis. Une ville à l’architecture superbe mais sans âme.

Ajoutons qu’elle eut un effet désastreux au plan économique, augmentant considérablement la dette brésilienne.

Visite

Conçue par le célèbre architecte Oscar Niemeyer, le plan de Brasilia fut construit selon celui d’un avion.
Vue du ciel, Brasilia ressemble en effet à un avion.

Le « plano pilote » ( plan pilote) spécifiait que la ville serait tournée vers le grand lac artificiel : Lago do Paranoá.

  • Dans le fuselage de l’avion, on trouve tous les monuments et bâtiments gouvernementaux.
        
  • Autour du cockpit, dans les ailes de l’avion, les zones résidentielles, « quadras » et « superquadras ».

Le fuselage

Nous y trouvons la Praça dos Trés Poderes (Place des Trois Pouvoirs) , le Palácio do Planalta (abritant les bureaux du Président).

Depuis la cathédrale et le musée...

 

...on aperçoit, le Congresso Nacional (Assemblée Nationale et Sénat) avec ses tours jumelles et ses paraboles.

Dans le cockpit est installé le Palacio da Justiça (Ministère de la Justice).

Les nombreux ministères se succèdent de chaque côté de l’Esplanada dos Ministerios, avenue menant à la Place des Trois Pouvoirs.

A la suite de ces bâtiments ministériels, tous identiques, on ne peut que s’arrêter devant le Palácio do Itamaraty.

Ce « Palais des Arcs », bien gardé, abrite le ministère des Affaires étrangères.

Ses jardins flottants sont superbes.

Après des kilomètres de marche, nous n’irons pas jusqu’à la Tour de la télévision, perchée à 75 mètres.


Nous préférons visiter le surprenant Musée National, inauguré fin 2006.

Ce musée forme, avec la Bibliothèque Nationale (à gauche), le Complexe Culturel de la République.

Sous ce dôme, symbole d’une architecture ultra-moderne, nous découvrons des plafonds et escaliers immenses.

Mais sommes-nous bien dans un Musée ?

 

Sur ces deux étages, il y a … RIEN.

Les murs sont quasiment nus.
Quelques photos de peintures encadrées. Quelques statues sur le sol.
Rien d’autre.

N’y a t-il donc point d’artiste à Brasilia cherchant à exposer leur art et qui seraient heureux de laisser leurs œuvres quelques semaines dans cet espace désert  mais si visité ?

  

Tiens donc !

  Une œuvre d’art !!!          

Vue depuis la sortie du Musée

Parmi tous ces monuments futuristes, ceux qui nous auront le plus impressionnés resteront les suivants :

  • La « Catédral Métropolitana » :

   

Drôle d’église et drôle de clocher !

Située sur l’esplanade des Ministères, ses statues des Quatre Disciples et les vendeurs de glace accueillent les visiteurs à l’entrée de la cathédrale.

Nous entrons . . .
  

Avec ses 16 colonnes courbes, ses vitraux, et ses anges d’aluminium suspendus dans la nef, cette cathédrale est surprenante et superbe.

Hélas, de nombreux vitraux sont irrémédiablement cassés et l’avenir de cette Cathédrale semble incertain.

  • Le « Santuário Dom Bosco ».

  

 

Ce Sanctuaire comporte 7400 vitraux en verre de Murano symbolisant un ciel étoilé. Ces vitraux illuminent les lieux d’un bleu-violet aussi féerique que l’annonçait notre guide.

  
               

Nous sommes stupéfaits par la beauté et la paix qui se dégage de ces lieux.

Les ailes de l’avion

De part et d’autre du fuselage ont été construites les « quadras » et « superquadras ».


Une quadra est un bloc de bâtiments. Chaque quadra est séparée de la suivante par une rue.

Ces quartiers résidentiels numérotés se succèdent les uns les autres.

Pour savoir où se rendre, il suffit de savoir si nous allons au nord, au sud, à l’est ou à l’ouest.
Des lettres indiquent la direction des quadrasSQS indique par exemple le « Superquadra Sud ».  
Ces lettres sont suivies de 3 chiffres. Une numérotation de 100 à 900 permettant de différencier les entrées des quadras ou superquadras.

Dans chaque quadra, les petits immeubles A, B, C… se succèdent.

  

Noyés dans les parcs et la verdure, ces quadras ou superquadras sont toutes quasiment identiques.

A chaque quadra sa rue commerçante.       

En dehors des quadras et superquadras, il n’y a pas vraiment de centre de vie.
Pour faire les boutiques, les habitants se rendent dans l’un de ces grands centres commerciaux, constructions horribles autour du centre administratif de la ville.

Quant aux villas, certaines immenses et luxueuses, elles sont toutes construites autour du Lago Paranoá, le lac artificiel.
Candice aura l’occasion de pénétrer dans deux d’entre elles et sera subjuguée par le luxe de ces demeures.

Notre avis

Précisons que, comme tout avis, celui-ci est tout à fait personnel et n’engage que nous.

 

L’architecture de Brasilia est surprenante et inoubliable.

Pourtant . . .

Avouant à certains que nous préférions la campagne aux grandes villes, nous avons entendu la réponse suivante :

« Mais enfin, avec toute cette verdure, Brasilia, c’est la campagne ! ».

Désolés mais, si en effet Brasilia est la ville la plus arborée que nous ayons pu voir, elle n’en reste pas moins une ville.

Mais surtout, nous sommes de l’avis de ceux qui trouvent que  cette ville futuriste est sans âme. Et le modernisme renforce encore le sentiment d’une ville aseptisée, où tout semble factice, irréel, sans vie.

Le centre n’est constitué que de bâtiments administratifs.
En ville, pas de rue piétonne où bourdonne la vie locale, pas de grande place où les jeunes puissent se retrouver. Pas de bar en dehors de ceux de chaque quadra. Et le stade est excentré et glauque.
 
Les seuls lieux où nous avons senti la vie furent ces petits stands, installés sur les pelouses, le long d’une grande avenue.
On peut s’y asseoir, boire un café ou manger des pastels. Des hommes et des femmes au teint très mat et aux cheveux noirs de jais vous y accueillent avec bonhomie.

Quant au lac, on ne le voit que si l’on se rend sur ses rives.

Il paraît que prendre un verre … d’eau – puisque même le prix d’un café est exorbitant – installé devant le lac est très agréable.

Probablement !

Mais il est loin des quadras et le seul moyen de s’y rendre étant le taxi – entre 20 et 30 euros la balade – nous nous sommes abstenus.

De même aurions-nous peut-être dû pousser plus loin notre visite. Nous rendre par exemple dans le Parc National dont les piscines naturelles et la faune attirent de nombreux touristes.
Mais ce Parc est au nord de la ville et il nous aurait alors fallu tenter de comprendre l’itinéraire compliqué des bus afin de ne pas dépendre toujours du taxi.


Nous promener dans les quadras fut certes agréable et les commerçants furent tous très aimables. Mais très vite nous avons eu l’impression de déambuler dans une ville fantôme.

Si l’on ajoute à cela un coût de la vie exorbitant et la découverte - ô combien décevante - du « milieu des expatriés » (cf. page sur la Formatura et le lycée français), nous conclurons que nous avons passé un mois agréable dans cette ville, avons apprécié la visite de ce centre administratif ultramoderne, mais serons ravis d’en partir.

Terminons toutefois cette visite positivement.


En plus des espaces verts très agréables et du style architectural étonnant …

…il y a les automobilistes.


Incroyable mais vrai !

A Brasilia, les voitures ne roulent pas très vite et surtout, s’arrêtent aux passages piétons.

Il en est de même dans les quadras. Mais avec un petit quelque-chose en plus :

Pour traverser, il suffit de se positionner sur le trottoir, devant le passage. Puis respecter ce qui est indiqué sur la chaussée et sur un panneau : Lever la main.

Les véhicules stoppent alors à plus de 2 mètres avant le passage.

Pour remercier, on lève le pouce vers le haut comme il se doit au Brésil.

Observer, depuis nos fenêtres, les promeneurs traverser, main levée – bien haut pour certains - oubliant de baisser le bras jusqu’à atteindre l’autre côté de la rue, fut au début je l’avoue aussi cocasse que surprenant.  

Retenons également la gentillesse des commerçants de notre quadra.

Parmi eux - si nous oublions  les tarifs pratiqués à Brasilia ! - l’extrême gentillesse de notre dentiste.

L’ambiance très détendue et ô combien amicale du salon de coiffure de la virevoltante Annie.

Mais aussi le sourire de notre jeune et adorable boulangère.

Anecdote : Un rien les amuse !

Aussitôt arrivés, nous allons faire quelques courses dans la rue commerçante de notre "quadra".
Nous entrons dans le première petite épicerie-boulangerie. Une jeune-fille nous sourit et demande ce que nous voulons.
Lorsqu’elle m’entend parler français avec Rémy, elle éclate d’un grand fou-rire spontané et communicatif.

Les jours suivants, cette jeune- fille, toujours rayonnante de sympathie, nous accueillera chaque fois avec un grand sourire, ravie de voir « les français ».
Mais elle n’émettra plus un son pour nous.
Elle nous parlera comme si nous étions sourds, mimant seulement les mots, en brésiliens.

Pas commode quand on a déjà bien du mal à comprendre cette langue !!!

Au fil de ce voyage, nous constaterons souvent combien les Brésiliens peuvent être abasourdis de constater que le monde entier ne parle pas LEUR langue !

         Mais je parle, je parle, et nous sommes déjà le 1er juillet. 
                          

                                     Allons donc voir si les résultats du BAC sont arrivés . . .


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