Nous arrivons d’El Calafate (Argentine) et passons donc la frontière chilienne pour la 5ème fois.

Comme chaque fois, tous les sacs seront sortis de la soute de l’autobus pour passer au contrôle.

Mais avant, et pour la 5ème fois également, nous nous hâtons de vider notre sac de pique-nique afin de ne pas avoir de problème.
(Note : Outre les denrées dérivées de lait ou de viande, les graines sont interdites. On confisquera même un petit bouquet de fleurs séchées à une petite mamie. Ce sont des graines. Les Chiliens ne prennent pas de risque !)

14 heures 30 – Nous sommes à Puerto Natales

Il bruine et un vent fort et glacial rend plus pénible encore notre ascension vers les hauteurs de la ville où se trouve notre hôtel.

Puerto Natales est la porte d’accès au très réputé Parc Torres del Paine.

Si l’activité touristique a largement supplanté la production de laine de mouton et la pêche dont elle dépendait autrefois, cette petite ville a su garder son charme et sa simplicité (cf. photos ds "Punta Arenas à El Calafate).

Nous ne disposons que d’une journée pour visiter le parc. Contraints et forcés (!), nous optons donc pour l’excursion en minibus.

Le lendemain, dimanche 29 novembre . . .

Il neige sur Puerto Natales.

La température en été varie entre 3 et 15°C - Aujourd’hui, elle est de 4°C.

« Mucho frio ! »

Après un petit déjeuner express, notre guide vient nous chercher.

Un couple d’Italiens nous accompagne, puis nous passons prendre d’autres visiteurs dans les différents hôtels de la ville.
                                                                                 Le minibus est plein.

Nous sommes prêts à parcourir les quelques 180 kilomètres qui séparent Puerto Natales du parc Torres del Paine.

Créé en 1959, ce parc d’une superficie de 242 000 hectares a été déclaré réserve de la biosphère par l’Unesco en 1978.

Il tient son nom de trois formations granitiques emblématiques du parc, les Torres (Tours) del Paine.

 

Las Torres  
           (Photo Internet - Vue d’un autre versant que celui où passent les excursions)

 

Pampa, forêts, lacs,  glaciers, vallées et montagnes, le parc réunit tous les paysages de la Patagonie.

Il abrite aussi une grande diversité de faune (environ 25 mammifères dont le guanaco, le renard, le nandou, le puma et le huemel, cerf du sud andin, emblème du pays en voie d’extinction) et 118 espèces d’oiseaux (condors, aigles, flamants roses, canards…)

Nous croiserons avec bonheur certains de ces animaux comme les guanacos et leurs petits, ainsi qu'un renard.
 

Le temps est très couvert. Nous avons moins de chance qu’à El Chaltén.

L’huile extraite de ces fleurs jaunes, effectivement très grasses au toucher, est utilisée pour la fabrication de parfum ou de peinture.

Quant à ces fleurs rouges, notre guide nous dit qu'on les nomme ici "Mataguanaco".

El Paine

Nous sommes devant le massif du Paine (24 km de long sur 13 km de large) avec ses deux vallées profondes et parallèles en forme de M.

Peu à peu le soleil apparaît et, si les sommets resteront hélas dans la brume, nous distinguons très bien la variété de couleur des montagnes.

Los Cuernos

Los Cuernos del Paine sont trois sommets reconnaissables à leurs formes massives et surtout à leurs couleurs.

Leur sommet et leur base sont de couleur foncée et de matériau sédimentaire. La partie centrale en granite est nettement plus claire.

Dans les vallées, la couleur des lacs est superbe.

L’eau du Lago Sarmiento est d’un bleu différent des lacs glaciaires. Cette couleur est due à la roche calcaire. Ce lac est classé comme lac salé.

Il en est de même pour la Laguna Amargá, lac plus salé que la mer, qui contient beaucoup de minéraux dont une grande proportion de fer

Les Flamants roses qui viennent souvent sur ce lac sont absents aujourd’hui car le vent est très fort.

Contrairement à ces deux lacs, l'eau du Lago Nordenskjöld provient des glaciers.

Los Cuernos (au premier plan à gauche) et  las Torres (au fond)

Nous nous dirigeons maintenant vers le Salto Grande.

 
   Ça caille !
  Calceolaria uniflora

Sur cet îlot paradisiaque, nous pourrons admirer le premier hôtel construit dans ce parc.

A  1000 dollars la nuit, cet hôtel est complet toute l’année – Gloups !

Nous déjeunons dans un camping où il doit faire bon passer quelques jours, à condition de prévoir de bons duvets.

  

Cet invité inattendu se promène à quelques mètres de nous.

Ce pauvre renard, nourrit par les touristes de passage, erre autour du camping dans l’espoir que nous lui fournissions sa pitance.

Après déjeuner, direction Lago Grey et son glacier . . .


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