(12 octobre 2009)

Nous allons vers la côte.

Une petite queue surgit de l'eau. Mais le skipper remet les gaz. C'est un nouveau né. Il ne veut pas approcher pour ne pas affoler la mère.

Puis il nous montre au loin une énorme masse noire et blanche.

Cette fois, nous approchons.


C'est une mère qui se repose, sur le dos, les nageoires dressées vers le haut
(cf. Infos).

Son baleineau d'à peine 1 mois batifole à quelques mètres.


Puis la mère se remet sur le ventre et appelle son petit.

 

(Les photos qui suivent sont extaites d'un film, d'où une qualité très moyenne)


Celui-ci la rejoint.        (à droite, la tête du baleineau)

Il pose sa tête sur l'une des nageoires de sa mère. Car à 1 mois, le baleineau a encore quelques difficultés à flotter longtemps seul.

Tout deux avancent tranquillement, sortant régulièrement la tête de l'eau pour respirer.

Le souffle de la mère envoie une énorme gerbe d'eau accompagnée d'un bruit de caverne.

Quelques secondes plus tard, le petit l'imite   -   Un petit « Ploupf » se fait entendre.

Nous sommes comblés et tellement émus.

 

 

Un dernier souffle . . .  la mère et son petit disparaissent.

« Adios Lindas Ballenas !  »
(Adieu jolies baleines !)


Baleine franche australe – Infos

 

La Baleine franche australe mesure environ 13 mètres et pèse 30 à 35 tonnes. La femelle est plus grosse que le mâle.

La baleine peut plonger pendant 8 minutes.

Ce mammifère est généralement solitaire et peut vivre de 40  à 70 ans.

 

Reproduction :

Elle vient se reproduire dans les eaux profondes de la Péninsule Valdés au printemps (septembre à décembre).

La gestation dure entre 10 et 13 mois. A la naissance, le petit mesure environ 2 mètres et pèse environ 1 tonnes.

Un an après la naissance de son petit,  la mère pourra de nouveau s'accoupler avec le partenaire de son choix.

 

Alimentation :

Contrairement aux autres cétacés (orques, dauphins, cachalots) la baleine n'a pas de dents mais des fanons au travers desquels elle filtre krill et copépodes (crustacés microscopiques).

   Fanons de baleine franche

Krill   


        Copépode
(qui forme la base du plancton).

Elle peut ingurgiter 2 tonnes de zooplancton par jour.

 

La baleine franche possède également 2 grandes nageoires pectorales en forme de spatule.

         


La baleine à un souffle puissant.

En raison de ses évents nettement séparés, son souffle est en forme de V, très caractéristique, qui  peut s'élever à 5 mètres au dessus de l'eau.


La tête des baleines est couverte de callosités
blanches où s'accrochent des crustacés parasites. Dès le premier mois, la tête des baleineaux est couverte de ces parasites.


La callosité sur la partie supérieure avant de la mâchoire est appelée « le bonnet ».

 

On observe souvent des goélands se posant sur le dos des baleines.

Ceux-ci ne se contentent pas de manger les parasites. Ils attaquent la peau des baleines et se nourrissent de leur graisse, provoquant de profondes cicatrices sur le dos de ces mammifères.

C'est l'une des raisons pour lesquelles la baleine se repose parfois sur le dos.

La peau du ventre étant plus épaisse, les goélands ne peuvent la piquer.

 

Enfin, comme nous avons pu le constater, la baleine franche australe est pacifique et curieuse.

*

 

Après près de 2 heures d'un spectacle saisissant, émouvant, inoubliable ...

Nous rentrons . . .

L'atterrissage est difficile.

Nous restons sur la plage, les yeux rivés sur l'horizon, afin de faire durer ces instants magiques.

 

Puis nous nous préparons à partir...


 

Ces images resteront longtemps gravées dans nos mémoires.

 

Après les superbes paysages d'Iguazú, ce que nous venons de vivre semble être l'apothéose. Et nous nous demandons ce qui nous attend, plus au sud, lors de notre prochain voyage en Patagonie.

Le lendemain . . .

Dernière journée sur la Péninsule.

Le thermomètre a encore baissé.
En ce début de printemps, il neige sur Puerto Pirámides.


Nous préparons notre départ mais l'envie n'y est pas.

Dernière balade dans les rues désertes de ce petit village aujourd'hui si paisible.

Dernier repas chez Mabel et Humberto.

Mabel nous a concocté le plat typique de la Pampa :

     « El estofada »           

Nous partageons ce repas dans la gaieté et l'amitié.

   
C'est bon, c'est chaud, c'est copieux  -   Ça réchauffe les corps et les âmes.


*

Mercredi 14 octobre

Nous faisons nos adieux et reprenons l'autobus pour Puerto Madryn.

Mais la visite n'est pas terminée.

Et des animaux minuscules comparés à ces baleines seront                                    
                                               une autre source d’émerveillement . . .


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