Bricolage… Suite

A l’ordre du jour de ce dimanche 25 mars 2007 :


Séance " couture "


Âmes sensibles s’abstenir !

Depuis que nous vivons sur ce bateau, Rémy n’a plus vraiment les pieds sur terre.

Et ses pieds pourraient vous en parler !

Est-ce dû à sa taille… ou simplement à la taille de ses pieds ?

Nous n’aurons pas la réponse !

Le fait est que ses pauvres petons (j’entends déjà rire ceux d’entre-vous connaissant sa pointure !) sont quotidiennement mis à mal par les nombreux obstacles, indispensables à la navigation et des plus résistants, présents sur le pont d’un voilier.

Est-ce lui qui ne les voit pas… ou se mettent-ils systématiquement sur son chemin ?

A cela non plus, nous n’aurons pas la réponse !

Lorsque notre bien aimé Capitaine déambule au-dessus de notre tête, Candice et moi sommes donc accoutumées à ces bruits caractéristiques, suivis de quelque grognement.

Le pire à ce jour fut une fracture au pouce (sans doute! le diagnostic "maison" n’étant pas certain) à Pantelleria en mai dernier, qui retarda notre départ, pour notre plus grand plaisir malgré tout puisque nous étions en très bonne compagnie, mais qui le fit bien souffrir.

Depuis, les coups ont perduré mais il n’a eu à déplorer aucune autre blessure sérieuse…
... jusqu’à ce jour !

Sauf que, cette fois, le pont de n’y est pour rien !

 

Notre ami Gaétan est de retour à Las Palmas (cf. page « Départs et Carnaval suite»). Cette fois, son voilier Brimbelle est au mouillage.

Désireux de nous offrir l’apéritif sur son voilier, il vient nous chercher en annexe.

Lorsque je disais (cf. Infos Pratiques) que l’accostage sur les rochers était périlleux, nous l’avons testé pour vous !

Je m’installe dans l’annexe de Gaétan, Rémy suit…mais pas longtemps.

Après avoir escaladé quelques rochers, il prend appui sur son pied gauche afin d’enjamber l’annexe…

 ...d’un seul coup, sa jambe s’enfonce dans l’eau jusqu’à mi cuisse…
 
             ...une grimace déforme son visage…
                            ...une de ses sandales flotte !

Gaétan et moi avons la même crainte :

Il s’est cassé la cheville...(?)

Seules les raisons de cette crainte diffèrent peut-être quelque peu. Une de mes inquiétudes étant :

Comment allons-nous le ramener sur le bateau !?!

Vous nous imaginez hissant Rémy sur la delphinière ?

Celle-ci se trouve quand même à environ 1m 20 au dessus du ponton?!

Rémy sort de l’eau péniblement et observe les dégâts - Pas de cassure - Juste un bon coup sur la malléole, quelques jolies déchirures sur le mollet, mais surtout, une belle entaille sur le pied.

Retour obligé, clopin-clopant, sur

Alors que Gaétan parle d’hôpital, je sais, vu l’air décidé de mon cher et tendre, qu’il n’en est pas question. Le connaissant trop bien, je devine sans aucun mal ce qu’il va faire.

Gaétan, impressionné non par la blessure mais par "le geste", en profitera pour prendre une leçon de "couture maison" !

Quant à nous, peut-être allons-nous investir dans un anesthésique local ?!

L’apéritif, plus mérité que jamais, a finalement lieu sur et requinquera quelque peu nos 2 bonshommes!

Même si Rémy, quelque peu choqué, "accusera le coup" au fil des heures !

Après ces péripéties, les travaux sont bien évidement interrompus.

Gaétan, comme s’il l’avait lui-même poussé (?), se sent très responsable (j’ajouterais qu’il est surtout adorable et ne sait que faire pour rendre service).
C’est donc lui, aidé d’un autre navigateur, Damien et son inséparable tandem, qui se chargeront d’aller chercher notre 2ème « récipient règlementé pour le gaz »!

Gaétan, je sais que tu t’es découvert une passion pour le tandem,
mais ce n’était pas une raison pour casser les pieds de mon mari !!!

Pendant ce temps, Rémy bloqué sur le bateau, ne sait que faire de sa grande carcasse. Il ne tiens pas en place se culpabilisant de ne pouvoir m’aider et tiens coûte que coûte à terminer sa nouvelle installation de gaz.

Mais oui mon chéri, elles sont magnifiques tes poubelles !

Mais sors de là. Ce n’est vraiment pas le moment de faire ça !

Candice et moi envisagions de le sangler sur la banquette du carré. Mais peut-être devrions-nous l’enfermer dans la soute arrière !

« Puisque tu tiens à t’occuper, ça tombe bien...

...il faut réparer le trou dans le génois…
...et aujourd’hui, puisqu'il fait beau, c’est jour de lessive...

...Conchita à autre chose à faire !!! »

Pfouou… Si vous saviez… je n’a - rrê - te pas !?

Entre nous, après le démarrage inattendu que Damien m’a infligé après cette photo,
je me demande s’il n’est pas devenu sourd !

. . .

Samedi 31 mars.

La convivialité reparaît sur le ponton 17.

Depuis notre remise à l’eau, notre ponton était bien triste. Mais ces derniers temps, de nouveaux voiliers sont arrivés.
Pour la plupart, des marins solitaires. Quoique pas tout à fait puisque ces messieurs sont accompagnés de leur petit chien.

Chacun prépare « d’arrache pied » son voilier pour le départ.

Les uns montent au mât ou déroulent leurs voiles, les autres percent, scient, poncent… Et personne ne refusant un coup de main à son voisin, un incessant va-et-vient anime le ponton.

Une véritable fourmilière. Dès le matin tous ces bruits donnent du cœur à l’ouvrage.
. . .
Au fait, si vous n’avez jamais vu un SPI, en voici un magnifique.:

Ne comptez pas sur nous pour vous montrer le nôtre… nous n’en avons pas.
Trop compliqué à installer en navigation !
C’est pourquoi je tenais à vous faire profiter de celui-ci.

C’est celui de Damien, vous savez? - Damien… celui qui possède le tandem!
. . .

Le travail se fait dans la joie et la bonne humeur, ponctué de quelques bavardages et la moindre visite est l’occasion de faire une pause café.

Une vie de ponton comme nous l’aimons !

Seul bémol, le temps : Venteux, froid et pluvieux.

Un bon conseil : Si vous envisagez de passer quelques jours aux Canaries, évitez à tout prix le mois de mars. Vous gâcheriez vos congés.
Parole de Canarien : Ce mois est le plus mauvais de l’année et, pour le subir actuellement, nous confirmons.

Impossible de prévoir quel temps nous aurons dans 1 heure.  A peine entrepris, les travaux sont souvent abandonnés et reportés à plus tard.

Tout est en attente. Notre voilier est un véritable capharnaüm.

A ce rythme, nous ne terminerons jamais.

Ceci dit, nous avons le temps.

Invalide depuis une semaine, Rémy n’a pu que s’affairer à ses poubelles (!). Le reste nécessitant quelques achats (nouvelle pompe de cale pour la salle de bain – l’ancienne, mais non moins récente, n’ayant pas apprécié mon étourderie au sortir des toilettes, plexiglas pour nos hublots largement faïencés, préparation des bidons de survie,…), il lui faudra attendre de pouvoir de nouveau marcher.

Pour ma part, ces fréquentes averses me donnent l'occasion de m’installer devant le clavier afin de poursuivre le récit de nos trépidantes aventures (?!).

Quant à Candice, ses journées sont également, ma foi, bien occupées.

Après des matinées pour lesquelles le qualificatif "grasses" serait un euphémisme, elle monopolise la salle de bain un certain temps - voire un temps certain.

Puis resplendissante et toujours souriante, alors que nous fulminons, elle se charge enfin d'aller en ville afin de garnir notre frigo qui sans elle, reconnaissons lui cela, serait bien vide.
Je sais, heureux parents d’adolescentes, je ne vous apprends rien !

Ensuite, lasse d’être enfermée tout l’après midi, elle s’installe sur la plage avant (ce qui offre l’avantage de nous épargner les décibels. Les voisins, eux, ne se plaignent pas… pour l’instant). Et les averses fréquentes l’obligeant chaque fois à déménager précipitamment tout son "barda" ne parviennent en rien à l’en dissuader.  

Les jours de grand vent sont réservés aux contrôles oraux, parfois interrompus par les bruits environnants.

Bon Papa, t’as fini de percer tes poubelles… J’enregistre !

A moins qu’il ne s’agisse d’un problème de géométrie.

La géométrie en soi : pas de problème pour Rémy.

Mais la géométrie pendant la sieste… Dur –dur !

Mais ceci ne semble pas déranger notre étudiante.
Ce qui l’ennuie d’avantage est que le "prof." interdise la musique… pendant la géométrie !
Une histoire de cerveau gauche utilisé pour la vision dans l’espace parait-il !

Ben ça alors !

Bon ! Entre nous Chéri, tu es sûr que ce n’est pas plutôt une histoire de « bruit » pendant la digestion ?!

Chut… je réfléchis... MOI  !!!
Nouveaux venus.

Voici quelques jours, de nouveaux français, déjà largement majoritaires sur le ponton, nous ont rejoints.

La plupart d’entre vous, pour nous suivre depuis bien longtemps, les connaissant déjà, je vous annonce l’arrivée de Kundalini à Las Palmas.

L’équipage de Kundalini quelques minutes après leur arrivée.

Vous constaterez que lors d’une arrivée au port, ça ne chôme pas à bord !

  

Nos amis, depuis peu sur les Canaries, ont fuit La Palma et son temps "pourri".

Heu !… Aline et Philippe… Vous auriez pu éviter de l’emporter dans vos soutes !!!


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