Toujours à Ehidj !

Visite du Père Noël.

Nous somme le mercredi 30 janvier 2008.
Pourtant, pour l’équipage de Vent de Folie, c’est encore Noël !

Vous avez déjà lu comment le courrier peut nous parvenir de France via les voiliers.
Aujourd’hui, la poste est une pirogue.

Et notre père Noël, c’est Kembo.

L’amie de l’amie d’une amie - Bref ! Annie, habitant dans notre beau Pays Basque mais que nous ne connaissons pas, est en voyage en Casamance. Elle a accepté très gentiment d’emporter avec elle un petit colis de la part de notre famille.

Ne voulant pas nous faire languir jusqu’à sa prochaine visite, c’est Kembo, piroguier de Karabane, qui s’en charge.

Sauf qu’entre temps, le colis a quelque peu grossi. Annie et son amie Henriette ayant ajouté quelques douceurs.

Mmmm ! Du bon fromage qui  pue pour Rémy !

Et bien moi, j’ai préféré les bon gateaux au coco d’Henriette !

Grand moment que cette découverte de lettres et cadeaux, qui s’éternise avec notre mousse qui adore cela et se délecte à nous faire languir.

Merci ! Si vous saviez combien cela fait chaud au coeur !

 

Dès le lendemain, nous passerons une très agréable journée en compagnie d’Annie, Henriette, Manu et Monique qui, accompagnés par le sympathique Kembo, viendront nous rendre visite, les bras chargés de mille petites attentions.

  
La pirogue de Kembo étant amarrée à Vent de Folie, nous en profitons pour nous laisser emmener à terre avec nos amis.

(Photo de Manu)
Découverte de la boutique de Cikindo, et visite du campement et de sa jolie plage.

Anecdote : « Connue comme le loup blanc ! »

Annie, connaissant depuis longtemps la Casamance par ses missions pour Planet Ecole connaît tout le monde et surtout tout le monde la connaît.

Henriette vit au Sénégal et Monique est sénégalaise.

Nous sommes sur la plage du campement. Une pirogue arrive. Le piroguier, approche.

Annie nous demande si nous le connaissons.
Jamais vu !

Mamadou se présente.  Annie lui demande s’il la connaît.

Non, répond-t-il - Mais elle, Candice, je la connais. Elle était à Kachouane !?!

Et oui ! La Casamance n’est qu’un grand village !

Nous flânons tout en faisant connaissance dans ce petit village où aucune route ne mène nulle part !

  Tout le monde suit ?… !

Annie, Henriette, Monique, Manu, vous nous avez beaucoup gâtés.
Merci pour le colis. Merci pour tout.

Annie, un grand merci pour ta sympathie et ton énergie.

Ehidj – Le mouillage se vide.

Après le départ de Georgi et Sylvia en route pour le Brésil sur Lina, c’est le très jovial Antonio sur Waran qui nous quitte.


Antonio et Marie-Louise
(Photo de Philippe - Michka)
 

A gauche : Philippe du voilier Michka
Au centre : Léon et Paul.
A droite : Antonio du voilier Waran

*

Petite digression:

Tiens, tiens ! Paul, en voici une belle croix sur ton tee-shirt !

Je profite du joli tee-shirt que porte Paul tout à fait fortuitement en notre présence, pour indiquer à ceux qui l’ignoreraient que cette croix verte est la croix basque, en principe verte et rouge, et non la croix nazie comme certains l’ont pensé au vu d’un médaillon que porte parfois Candice.
Même si son origine est le svastika, croix hindoue, connue aussi sous le nom de croix gammée, tristement détournée par les nazis.

Cette croix représente les 4 éléments ( terre, feu, air eau), tout comme le triskell, croix celte à trois branches (peut-être ont-ils perdu un élément ?!)

***

En ce 1er février 2008, Michka et Vent de Folie se retrouvent seuls au mouillage.

Mais jamais seuls à terre.

Petit retour à Elinkine
(4 février 2008)

Philippe et Cikindo font un voyage à Elinkine et nous proposent d’oublier un peu nos hublots pour les accompagner.

Excellente idée et quelques produits frais dans nos assiettes ne nuiront pas.

Cikindo emprunte la pirogue arabe du campement et quelques femmes profitent du voyage pour aller vendre leurs légumes à Elinkine.

Petite halte dans le bolong voisin et nous repartons.

(Photos de Philippe - Michka)

La pirogue arabe s’avère bien moins stable que les autres et au moindre mouvement, elle prend un malin plaisir à rouler.

De nouveau des crampes en perspectives !

. . . Des navets et quelques avortons de carottes dans le sac.

Un morceau de viande chez notre cher boucher local.

Pas si mauvaise finalement. Et le filet à 2500 CFA le kilo (moins de 4 euros), nous n'allons pas nous en priver !

Les courses sont terminées.

Une boisson fraîche dans une petite épicerie en compagnie de Philippe.
Et nous retrouvons l’ombre du gros fromager.

Cikindo, les listes de ses amis en main, semble en avoir encore pour un certain temps...voire un temps certain (!).

Rémy n’y tient plus.

En arrivant, il a aperçu sur la plage des hommes construisant une pirogue et meurt d’envie d’aller voir de plus près.

Ce chantier est impressionnant.

Ces hommes travaillent ce magnifique bois rouge et dur sans autres outils qu’un crayon, d’énormes clous et des haches.

Seuls les immenses trous permettant l’assemblage sont percés à l’aide d’une foreuse.

Sur le chemin du retour, nous passons devant un petit abri dans lequel sont entassés des filets.
Sur ces filets, 5 hommes sont assis, jambes tendues, les mailles accrochées entre les orteils.
Les mains bougent à une vitesse impressionnante.

Ils parlent anglais.
Guinéens pour la plupart, ils réparent les filets pour leurs prochains mois de pêche.

Nous pensions, en les observant, apprendre à réparer le nôtre.

Tout compte fait…… Nous le ferons réparer à Ziguinchor !!!

Cikindo est venu à bout de sa liste - Nous repartons.

Les femmes rentreront ce soir, après avoir vendu leurs salades.
Hervé visite la Casamance sans vraiment savoir où sa route le mènera. Nous l’embarquons pour Ehidj.

En route, un autre "pirogue-stoppeur", un peu particulier, rejoindra notre embarcation.

(Photos de Philippe – Michka)

Ce pêcheur passe chaque jour dans le mouillage de Ehidj. Aujourd’hui, il était à Elinkine. Toujours sur la même embarcation…sa planche !

Quelques jours plus tard, 2 nouveaux voiliers sont au mouillage.

Nous avons le plaisir de revoir l’équipage de Lili, de passage à Ehidj.
Et un énorme catamaran, Catafjord, jette l’ancre derrière nous pour quelques jours.

Trois générations cohabitent sur cet immense bateau.
Malou, Dominique, leurs enfants et leur petit-fils Enzo forment une famille formidable et nous regrettons qu’ils ne restent pas plus longtemps.

Ah le Brésil ! Qu’est-ce qu’il doit y avoir comme voiliers là bas !
 
Tout ce petit monde tombe à pic !

Ce soir, le vieil
* Alphonse tue le cochon.

Tout le monde est invité !

* En Casamance, qualifier un adulte de vieux ou vieille dénote d’un grand respect.

Bon !
N’empêche que lorsqu’un jeunot vous dit « Bonjour les vieux », la pilule est toujours un peu difficile à avaler !!!

La soirée se passe comme d’habitude, chez notre ami Léon.
Pour ne point déroger à la coutume, nous commençons par les huîtres.

Un belle flambée sur la plage.

Quelques torches… Chacun son couteau… La ripaille peut commencer !

Puis nous passons à table.

Les blancs avec des cuillers... Les noirs avec les mains !

Bon, finalement, on va y mettre les doigts – N’est-ce pas Hervé ?

Parce que… couper le cochon avec une cuiller…
vous avez déjà essayé, vous ?…!

Ce soir, Antoine est déchaîné.

Après quelques danses tout en chantant…


L'adorable Antoine et Bambo, le cuisinier.

… Antoine et sa joyeuse troupe lancent le limbo.

Et le limbo, c’est ceci :

Exercice "exclusivement réservé" aux personnes souples.

Rhumatisant s’abstenir ! 

Tout à fait par hasard, Magdalena et moi nous retrouvons dehors - bien cachées derrière le mur de chez Léon - pour tester notre souplesse, évitant in extremis le tour de rein.

Ma pauv’ Magda. Viens donc t’asseoir va - C’est plus d’nos âges tout ça !!!

T’as raison, la ronde, c’est moins risqué !

Et la soirée se poursuit sur fond de M’balax (se prononce M’balar) ou encore du Cabo.

Le Cabo est une danse assez surprenante et très reposante.
Lorsque vous regardez un couple danser le Cabo, vous constatez que rien ne bouge.
Seules les fesses ondulent dans un ensemble parfait, mais les pieds semblent collés au sol.

La soirée est terminée lorsque nous allons rejoindre nos pénates.

Demain, nous allons visiter l’île où « Ehidj enterre ses morts ».


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