| Jeudi 24 août 2006 . Une étape importante.  | ||||
| Par un force 6, toutes
    voiles dehors, Dire Straits en fond musical, le Capitaine est heureux. | ||||
| «C’est
      pas une belle journée de navigation ça?»… |  | |||
| Il attend encore l'approbation
        de l’équipage. La houle est courte et hachée (idéal
    pour les estomac!) et il fait froid. Je ressors même la parka. | ||||
| "Si t'appelles ça une belle journée,
    toi ?!... Bon, allez! On va pas se plaindre pour si peu tout d'même!" | ||||
| Soudain,
          notre skipper bien aimé fronce
      les sourcils et ça, en général, c'est mauvais signe! Il allume le radar. Nous sommes dans le brouillard. | ||||
| Un vrai temps d'Angleterre! | ||||
| Nous approchons
        de la côte marocaine.
      Les cornes de brume des cargos retentissent à intervalle régulier, comme
        il se doit, afin d'avertir
    de leur présence. | ||||
| Puis Ceuta sort de la brume. Candice, déjà mécontente de se rendre dans cette enclave espagnole et non directement au Maroc, ouvre grand les yeux et s'écrie: | ||||
| «Merde
        !… merde
          !.
          . . meeerde !…  | ||||
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| En effet, cela semble quelque
      peu construit. Mais nous avons vu pire. | ||||
| Ceuta | ||||
| Le petit
          port de Ceuta n'est pas si "abordable" que
        nous le pensions (niveau tarif, j'entends), mais il est le seul où nous
        pouvons laisser le bateau afin de visiter le Nord du Maroc. Nous n'avons
        donc pas le choix.  La nuit est agitée. Les 2 bars ou boites (?)
        devant le port offrant, si l'on se réfère au bruit, une
        bonne animation. Enfin endormis, nous sommes réveillés
        par des pas sur notre pont : Nos voisins anglais semblent avoir bien
        profiter de leur soirée! | ||||
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| Une agréable petite
    surprise | ||||
| Au retour des courses, une agréable
        surprise nous attend. Nos voisins sont partis. A leur place se trouve
        un nouveau voilier : Samarang.  Cette dernière demeurera le symbole de nos rencontres. Notre voilier ayant changé de couleur, Barry reconnut "son" tank. Il pensait que nous l'avions donné lorsqu'il nous vit arriver. Tout à la joie de nous revoir, nous partageons une excellente
        soirée, dégustant l'excellent Risotto de Barry arrosé de
        quelques bonnes bouteilles.  | ||||
| "Ça tombe bien, nous sommes le
    26 août et fêtons nos 17 ans de mariage ! | ||||
| 17
          ans, ça compte...   ...Hein
    Pépé ? | ||||
| Nous
        suivrons désormais le conseil
        de Lindy : Au revoir donc, Samarang. Rendez-vous aux Canaries! | ||||
| Premiers pas sur le sol marocain   | ||||
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 Ensuite, cela s'avère aussi simple puisque à la frontière,
        il n'y a rien. Mais alors, RIEN! Après nous être débarrassés péniblement d'un guide et d'un de ses amis louant ses qualités, on nous annonce les tarifs : 200 dirham (environ 20 euros) l'aller retour pour Tetouan à ½ heure de là, et 400 dirham (40 €) pour la ville de Chefchaouen (2 heures). Soit! Le marché de Tetouan ayant lieu dimanche, nous reviendrons. Dimanche matin (enfin midi mais il n'est que 10 heures au Maroc et, notre soirée sur Samarang ayant été bien arrosée, ces 2 heures de décalage horaire nous arrangent bien) nous repassons la frontière. Pour sentir, dès l'arrivée dans un nouveau
        pays, l'ambiance de celui-ci, il suffit d'observer le fonctionnement
        les taxis. 
                      - "Mais
          comment ? Il y a 2 jours, c'était
          100 Dh ?" Nous refusons et campons sur nos positions autant que sur le parking. | ||||
| Imaginez Rémy sur la banquette arrière,
      avec 3 autres personnes!!! La prochaine fois, il nous faudra penser au chausse-pieds! | ||||
| Tout le long du trajet, d'immenses drapeaux marocains ornent ronds-points et trottoirs, voisinant parfois avec des drapeaux de satin rose, blanc, vert, bleu, jaunes ou parme. | ||||
| Nous
          arrivons à 
    Tetouan. | ||||
| Après avoir déplié et défroissé Rémy, nous
      découvrons Tetouan.  | ||||
| Le Palais Royal est splendide. | ||||
| L'entrée de la medina, également. | ||||
| Nous commençons à flâner dans les rues de cette medina. Cette ville n'étant pas touristique, les marchands sont discrets et ne nous abordent pas. | ||||
| Nous poursuivons notre avancée... | ||||
| Nous pensions avoir atteint le summum avec les toilettes de la gare de louage de Tunis. Et bien NON! Nous nous retrouvons très vite dans un vrai labyrinthe, au cœur
        d'un immense vide-grenier où se vend tout et n'importe quoi.  Sur les étalages de viande, de légumes au vinaigre et de succulents (je n'en doute pas!) biscuits au miel, les abeilles et les mouches s'en donnent à cœur joie. Les ruelles sont jonchées de toute sorte de débris végétal et animal. Des odeurs indéfinissables se mélangent nous donnant des haut-le-cœur. | ||||
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| Rémy continue, impassible, admirant par exemple les dépouilles de brebis étalées devant l'entrée du tanneur. | ||||
| Candice et moi n'en pouvons plus. Où est la sortie? Nous n'avons qu'une hâte : Quitter Tetouan au plus vite. | ||||
| . . .  | ||||
| Apprenant que Chefchaouen est une jolie ville,
      perchée dans la montagne, nous sommes certains qu'il y a des bus
      pour cette destination. … En effet, nous trouvons à la gare. Il nous en coûtera 40 Dh (4 euros, au lieu des 40 € annoncés par les taxis à la frontière) et c'est là une aventure que nous n'aurions voulu manquer pour rien au monde. | ||||
| Au au cœur de la
    vie marocaine. | ||||
| En quelques secondes et pour notre plus grand
      plaisir, nous nous retrouvons en plein cœur de la vie marocaine. Après l'attente dans le hall, à l'étage, où des rasta anglais et leur gentil guide Moustapha, tous un peu la tête dans les étoiles, nous prennent en sympathie, | ||||
| Nous descendons dans un parking, immense
        et très sombre (d'où l'absence de photos), afin de prendre
        le bus pour Chefchaouen.  Nous montons dans un bus sous une température de plus de 40 degrés, dont les places disponibles sont largement dépassées. Mais des cageots plastiques sont prévus à cet effet! 3 hommes s'installent à nos pieds, dans l'escalier. Tout ceci dans une ambiance des plus sympathiques. A part nos amis rasta intéressés par la
        montagne et ses plantations (!), nous étions les seuls touristes,
        tant dans la gare que dans le bus. Cette promiscuité sembla faire
        plaisir à certains
        passagers qui gratifièrent Rémy de grosses claques amicales
        sur les cuisses en descendant du bus. | ||||
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| Après
        le souk de Tetouan, la
        route pour  Chefchaouen est en elle seule une bouffée d'oxygène. | ||||
| Nous traversons des forêts de pins. La vue sur la montagne est superbe. | ||||
| Une heure plus tard,
    nous arrivons à  Chefchaouen | ||||
| La ville ne présente pas d'interêt
      particulier au premier abord. Quelques lieux et façades, typiquement
    arables, nous séduisent toutefois.  | ||||
| La place Mohamed V  | ||||
| La mosquée  | ||||
| "Moucharabiee"  (fenêtre derrière lesquelles les femmes pouvaient voir sans être vues) | ||||
| Entrée d'un bâtiment
    officiel | ||||
| Jour de marché  | ||||
| Puis nous pénétrons dans la
    medina, et là… Ô surprise! | ||||
| Chehchaouen
        est située sur un col.
      A quelqu'endroit de la medina, il suffit de lever les yeux pour apercevoir
    la montagne. | ||||
| Nous sommes à des lieues de Tetouan. La propreté des rues et les senteurs qui se dégagent des étals nous ravissent. | ||||
| Nous tombons sous le charme. | ||||
| Et plutôt que de vous décrire nos impressions, regardez : | ||||
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| Poudre pour teinter la chaux | ||||
| Et pour les amateurs
        de belles portes :  | ||||
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| Tandis que nous en prenons plein les yeux,
    ces messieurs prennent du bon temps! | ||||
| Nous allons en prendre aussi. | ||||
| Bon! Le contenu de l'assiette ne vaut pas le cadre. Pour l'instant, que ce soit les petites échoppes à sandwiches ou les restaurants, rien ne vaut pour nous la bonne et généreuse cuisine tunisienne. Mais nous n'avons encore rien vu. Et c'est tellement BEAU! | ||||
| Un peu de repos dans un petit hôtel sans prétention mais charmant et impeccable, dans les rues de la medina, avec vue superbe depuis la terrasse . | ||||
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| Après une nuit "bruyante", le gardien ayant probablement invité tous ses copains afin de le divertir (!), nous poursuivons et ce matin, … c'est le marché. Rémy a tenté, le plus discrètement possible, sans jamais viser, d'immortaliser certaines scènes de la vie courante. Je vous laisse admirer le résultat : | ||||
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| Tenue des  femmes travaillant la terre. | La majorité des marocaines, jeunes ou plus âgées,
      portent de superbes Djellaba à capuche, aux couleurs vives et foulards
    assortis. | |||
| Malgré de nombreux touristes pour la plupart d'origine marocaine mais surtout beaucoup de rasta, il y a une vraie vie locale ajoutant au charme de cette medina. Et de même que nous l'avions noté à Tetouan, ici personne ne vous alpague ni ne marchande. Les gens sont aimables et très discrets. Hélas, il est temps pour nous de rentrer. Les bus ont beaucoup de retard… mais n'attendent pas! C'est sans aucun regret que, sur la route du retour, depuis la vitre,
        nous jetons un œil rapide sur les résidences luxueuses des
        stations balnéaires telles que Marina Smir ou M'Diq (dont le port
        est interdit d'accès aux bateaux de plaisance, réservé exclusivement à Mohamed
        VI fan de Jet-ski). | ||||
| Nous quittons Ceuta -
        Tanger est à une
    trentaine de milles. | ||||