Petit
Lexique  |
Si
vous l'ignoriez...,
...sachez
que pour faire de la voile, il faut apprendre une nouvelle langue. |
Et
oui, sinon, ce serait trop facile ! |
Voici
donc quelques bribes de ce vocabulaire si cher à nos skippers préférés.
Tout
d'abord, la gauche et la droite sur un bateau, vous oubliez. Pas assez
Pro. On dit bâbord (gauche) et tribord (droite).
Ensuite,
il y a plusieurs types de voilier : |
- 1
seul mât et un étai à l'avant, c'est un sloop,
- 2
mâts et 2 étais, c'est un ketch,
- 1
mât et 2 étais, c'est un cotre,… et
c'est le nôtre!
|
Sur
chaque étai est montée une voile. Celle qui se trouve le
plus à l'avant est le génois. Le notre pèse
1 tonne. |
J'exagère.
Quoique! Venez l'enrouler et vous m'en direz des nouvelles. |
Celle
juste après, entre génois et grand voile, c'est la trinquette.
C'est la même mais plus petite et donc plus légère. |
|
Sur
le mât est fixé la Baume, énorme poutre
horizontale en aluminium. Quand on la prend sur la tête, ça
fait "BOM !" et
en principe après, on se souvient de son nom. |
Moi,
je me souviens surtout de la douleur ! |
ERRATUM:
On écrit "Bôme" et non "Baume",
après vérification dans ce cher Robert qui nous donne une
définition très explicite (hum!):
«Espar
horizontal sur lequel sont enverguées les voiles auriques et triangulaire»…!!! |
Et
ben ça, c'est une définition...Non?! |
Sur
ce mât et cette bôme est fixée la grand voile.
|
|
Ensuite,
il y a les nombreuses "cordes". |
Mon
skipper préféré et tous les navigateurs détesteront
ce terme,mais
tant pis! |
Et
là ça se complique. Pour les plus courantes, on a : |
.
Celles qui permettent de hisser les voiles : les drisses
. Celles
qui permettent de faire passer les voiles d'un côté ou de l'autre
du bateau et de les retenir : les écoutes. |
Pour
tendre une de ces "cordes",…….. ATTENTION
! …
Si
c'est une drisse, on dit étarquer mais s'il s'agit
d'une écoute on la borde.
Fallait
l'inventer, NON ?!
Pour
les "lâcher",... on recommence : mollir pour
une drisse, choquer pour les écoutes.
Qui
est choqué après tout ça, à votre avis ?
|
Passons
aux "cordes" (désolée messieurs les marins) permettant
de s'amarrer et non pas "s'attacher" au quai
:
ce
sont des amarres ou des aussières.
Les dernières étant plus grosses.
|
Hum
? |
Par
contre, un cordage qui peut servir à n'importe quoi… Oh Pardon...
Ayant d'autres utilités que celles citées précédemment,
c'est un bout.
Prononcez
le "t" s'il vous plait.....Mais le "bout" fixé à l'ancre
ne se dit pas "bout" mais orin.
Autre
exemple : Un cordage fin, que nous appellerions aisément "cordelette" est
une garcette. |
….
J'arrête là ou vous en voulez encore ?... ! |
|
Je
vais maintenant me permettre de vous enquiquiner encore un peu avec les
termes qui suivent.
Non
qu'il soit vital pour vous de les connaître, mais ceux-ci vous permettrons
parfois de mieux comprendre (uniquement lorsque je n'aurai d'autre choix
que de les utiliser) le récit qui va suivre.
Taquets permettent
de fixer les amarres dans un port,
Bastaques,
haubans, étais, pataras: TOUS sont des câbles permettant
de maintenir le mât verticalement sous l'énorme effort des
différentes voiles et permettant un certain réglage de
celui-ci.
MAIS
leur nom diffère encore selon la place qu'ils occupent sur le pont
du bateau!!! |
Et
oui, pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ! |
Si
ces "câbles"
vous intéressent, voir photo plus bas |
Je
vous passe les chaumard, frein de bôme, et autre
terme barbare.
Voici
maintenant quelques explications concernant la vitesse et la force
du vent qui, elles, sont importantes.
|
-
Force du vent :
Elle
est définie par l'échelle de Beaufort, graduée de
0 à 12.
12
= ouragan
10
= tempête
8
= coup de vent (vent de 40/45 nœuds, environ 80 km/h)
7
= grand frais (vent de 30 nœuds, environ 60 km/h) |
……..
Jusque là, mieux vaut être bien à l'abri ! |
6
= vent frais (vent de 25 nœuds, 40 à 45 km/h)
4/5
= jolie brise/bonne brise (vent de 15 à 20 nœuds, 25 à 38
km/h)
0 à 3
= pas de vent à légère brise (nous, avec nos 15 tonnes
, on a plutôt tendance à reculer!)
|
-
Vitesse :
1
nœud = 1 mille à l'heure, soit 1,8 km/h
Une
vitesse honnête pour un voilier est de 4 à 5 nœuds.
Enfin pour NOTRE voilier!
Voici également
des termes que je me verrai forcée d'utiliser puisqu'il font désormais
partie intégrante de notre nouvelle vie :
Mouiller ou être
au mouillage = jeter l'ancre dans un endroit abrité.
Les corps
morts ou tonnes (plus grosses) = bouées
(on utilise aussi ce terme) ancrées dans certains avant-ports
et auxquelles on peut parfois s'amarrer, après autorisation de
la capitainerie (bureau du port).
Le carré est
le salon à l’intérieur du bateau.
Le cockpit est
l’endroit d’où l’on manœuvre le bateau.
Il sert aussi de «salon» extérieur. |
De
même nous ne parlerons plus de "chambre" mais de cabine,
de "couloir" mais de coursive, de "placards" mais
d'équipés.
Maintenant
quelques gestes (nous les connaissions déjà, mais ignorions
leur nom ?!):
On
ne tourne pas, on vire. On
n'attache pas un harnais ou une annexe par exemple, on capelle (du
verbe capeler que tout le monde connait, bien entendu!), on n'enroule pas,
on love...
... I'm
not sure I love ! |
Si ça
vous dit, il y en a d'autres, comme : |
Lofer =
virer vers le lit du vent.
Abattre =
s'écarter du lit du vent.
Embouquer un
chenal = prendre un chenal |
…etc.…etc.…etc.…etc…..
Vous
suivez toujours ? |
A
vrai dire, nous n'employons jamais ces termes à bord de Vent de
Folie. Le Capitaine voudrait-il nous épargner ou ceux-ci ne servent-ils
finalement à RIEN?!!
Bon,
tout ceci ne visait qu'à parfaire un peu votre "culture maritime",
bande d'ignorants que vous êtes...!?!
Maintenant
que
vous connaissez un peu notre "langue", vous
allez pouvoir prendre le départ de ce tour du Monde que nous
tâcherons de vous faire vivre au jour le jour en vous livrant notre
livre de bord.
Bon
voyage! |
|
Nouvelle
mise à jour - Novembre 2006: |
Depuis
notre départ, vous avez constaté que nous avons subi de nombreux
petits problèmes et j'ai donc été contrainte d'utiliser
des termes que j'ignorais moi-même et que, hélas, je maitrise
désormais parfaitement?!
Voici
donc quelques ajouts à ce lexique tout à fait incomplet,
utilisant si possible des photos plutôt que des définitions
bien trop compliquées.
Pour
commencer, voici une photo de l'avant - la proue -(photo
de l'arrière - la poupe - à la fin) |
|
Tout
voilier possède un ou plusieurs safrans:
Il s'agit du gouvernail à l'arrière
du bateau, plongeant dans l'eau qui, actionné par la barre (voir
ci-dessous), tourne d'un côté ou de l'autre et permet
donc de diriger le voilier.
|
|
Et
sur un voilier, point de "volant" mais une barre:
Certains
n'ont qu'une barre franche, d'autres
comme nous ont aussi une barre à roue.
La
barre franche étant indispensable au cas où les drosses (câbles
d'acier) actionnés par la barre à roue cassent (expérience
que nous connaissons bien à l'heure où je rédige cet
ajout).
|
|
Les
fameuses drosses sont au nombre de 2.
Elles sont reliées
d'un côté à la barre, de l'autre au safran et transmettent
la rotation de la barre au safran pour le faire tourner.
Sur ,
le passage des drosses est particulièrement compliqué.
Si ça vous intéresse, voici le système:
Tout
d'abord, ce bateau était prévu avec une barre franche (toujours
en prise directe sur le safran). La barre à roue ayant été ajoutée,
elle se trouve loin du safran (qui est tout à fait à l'arrière).
Les
drosses partent donc de la barre à roue, pour descendre sous le
cockpit, passant dans des poulies, puis remontent par la soute arrière,
pour aller actionner le safran, toujours via des poulies.
|
|
|
Treuil
de dérive = Treuil électrique
nous permettant de monter ou descendre notre dérive d'1 tonne
et demi, retenue par un énorme câble en acier. Ce treuil
est actionné par une télécommande via un relai électrique. |
|
Guindeau électrique: Treuil
permettant de remonter la chaîne d’ancre. |
|
Barbotin: Grosse
roue crénelée qui retient la chaîne d'ancre. |
Prendre
un ris: Utilisé pour la grand voile.
Hissée complètement,
la grand-voile peut s'avérer trop puissante (si le vent forcit). Prendre
des ris permet alors de diminuer la surface de voilure. On peut aller
jusqu'à 3 ris, il reste alors un petit tiers de la surface totale.
|
Enrouleur:
Comme son nom l'indique, permet de dérouler ou d'enrouler
génois et trinquette. |
|
Filières:
Câbles d'acier courant de chaque côté du pont.
(même utilité qu'une rambarde sur un balcon. |
Chandeliers:
Tubes verticaux en inox maintenant les filières. |
Balcon:
En inox, ils sont à l'avant et à l'arrière ainsi
qu'en pied de mât pour se tenir pendant les manoeuvres de voile. |
Voir photo plus
bas |
On
parle aussi du pied de mât, où se font
toutes les manoeuvres de grand voile et de prise de ris (nos «cordes» ne
revenant pas au cockpit).
D'où le
côté parfois sportif, lorsque la mer est agitée et
que le vent s'en mêle! |
|
|
Vue de l'arrière |
Vue de l'avant |
Bossoirs:
Barres horizontales à l'arrière, auxquelles est suspendue,
par 2 palans, l'annexe (ou zodiac ou encore youyou,
dinghy...). |
|
Winches
et manivelle de winch: Tambour sur lequel on enroule
une écoute ou une drisse, permettant de démultiplier
les efforts pour la raidir. |
Hum!?!
Désolée,
ceci est la définition du skipper. |
Mais
avouons qu'il n'est pas aisé d'expliquer cet accessoire tout à fait
spécifique au monde de la voile.
Le Petit Robert nous donne
: Petit treuil à main.
Bref!
Si
vous n'y comprenez rien (et je vous comprends!), résumons
en disant que sans winch, impossible de manipuler des voiles d'une
telle surface.
Les
nôtres sont d'ailleurs un peu trop justes, quant aux winches électriques,
bien plus chers, bienheureux ceux qui en ont! |
|
|
Défense
(ou pare-battage): Gros boudin gonflable servant de
protection pour la coque, contre un quai, un ponton ou un autre
bateau.
Mais
nous avons aussi opté pour les pneus, bien plus efficaces
et résistants dans certaines conditions! |
|
Delphinière: Particulièrement
longue, grosse et résistante sur Vent de Folie. |
Après ponçage!!! |
Notre
chère delphinière nous permet de descendre et monter à bord.
Mais
elle nous vaut aussi certaines frayeurs lors de l'arrivée ou la
sortie dans les ports. Une mauvaise manoeuvre et elle peut arracher d'un
seul coup filières et balcons du voisin ayant eu le malheur de
se trouver sur notre trajectoire.
Elle
a également décapité quelques bornes électriques
se trouvant toujours au bord des quais ou des pontons!
Elle
est tellement costaude que, même au ralenti, sa force est telle
que rien ne peut lui résister!!!
Mais notre skipper
de plus en plus expérimenté effectuant désormais les
manoeuvres tel un "pro" du 15 tonnes acier, cela nous arrive beaucoup
moins souvent!!! |
Voici 2 photos afin de mieux visualiser certains de ces
termes: |
|
1 - Bossoirs 2
- Bôme 3 - Pataras (à l'arrière) et
Bastaques (vers l'avant)
4 - Balcon arrière |
J'en
ai terminé avec ces précisions.
Peut-être à bientôt
sur cette page.
Mais à tout
de suite, nous l'espèrons, pour le Voyage de ... |
|
Vous trouverez ci-dessous des précisions apportées
au fil du récit, vous permettant de comprendre des termes marins employés
dans ces pages. |
Mise
à jour Janvier 2007 |
Pendille : Chaîne
et corde maintenues au fond de l’eau par
un corps mort en béton, afin de maintenir les bateaux verticalement
au ponton.

|
Système moins coûteux que les catway (petits pontons perpendiculaires
aux pontons) mais bien plus embêtant pour les bateaux. |
Taquet :
Sorte de té fixé sur le ponton, permettant d’attacher
les amarres. |
|
Carénage :
Caréner consiste à gratter les coquillages qui s'accrochent
à la coque, nettoyer et dégraisser celle-ci et passer
une couche de peinture spéciale, appelée anti-fouling,
sensée
retarder l’apparition de ces petits « squatters »
alourdissant le bateau et le freinant de manière
très sensible en navigation. |
|
Mise
à jour Mars 2007 |
Suite
à nos travaux de Las Palmas, nous sommes en mesure de vous dévoiler
les "dessous" de . |
Voici donc sa dérive
relevable : |
|
Position
haute |
Position basse : |
 |
De même, si au hasard de notre
voyage, notre hélice avait la malchance de se prendre dans un cordage
ou autre corde flottante non identifiée, voici la pièce sur laquelle
nous espérons pouvoir compter : Le
coupe orin |
|
|
Comme son
nom l'indique, cette pièce située à la base de l'hélice permet de couper
les orins, c'est à dire les cordages, qui voudraient s'entortiller
autour de l'hélice. |
Mise
à jour mai 2007 |
Tangons : Le
tangon est une sorte de bôme qui se
fixe au mât d’un côté, à l'extrémité
d'une voile de l’autre.
Sur Vent de Folie, nous en possédons un pour la trinquette,
un autre – énorme et très lourd – pour le
génois. Le tangon permet d'écarter ces voiles
de l’axe
du bateau afin qu’elles prennent mieux le vent par vent
arrière.
Il est nécessaire de changer le tangon de côté chaque
fois que l'on vire de bord.
Le tangon est indispensable pour installer un SPI. |
|
Le jour
où nous parviendrons à fixer un de ces tangons, nous
vous préviendrons !?!
En attendant je puis vous dire que lors de notre dernière tentative,
j’ai éprouvé une
forte envie de couler ce « satané machin » par
10 mètres de fond !!! |
|