Après la parade, nous repartons vers le Parque Criollo pour assister au concours d’adresse des gauchos.

 

 

Des centaines de spectateurs sont installés contre les barbelés.
La plupart ont emporté la parilla et la viande grille un peu partout.
Certains ont même installé des tentes à camper.

Nous tentons une percée au milieu de cette foule pour atteindre le grillage.

Après la pluie de cette nuit, le terrain est boueux.  Impossible de s’asseoir.
C’est donc debout durant tout l’après midi que nous assisterons aux différents concours.

Les gauchos sont prêts pour le premier concours.

 

Les « Tropillas »

Tous les chevaux galopent. Les différentes « tropillas » se mélangent.

Les cloches tintent de tout côté.    

Chaque « tropillero » doit parvenir à rassembler sa « tropilla ».

Les tropilleros vainqueurs sont ceux dont tous les chevaux sauront retrouver leur maître.

Le travail de ces gauchos est extraordinaire.

Nous nous régalons.

Hélas, cela ne va pas durer !

Ces messieurs les gauchos vont participer à deux autres concours durant lesquels
ils perdront toute notre estime
.

Le Rodéo

Beau spectacle, direz-vous ?

Pas vraiment !

Les chevaux arrivent docilement et déjà sellés. Je doute que ces chevaux soient sauvages.

Il faut donc les exciter afin qu’ils ruent le plus possible, mettant ainsi en valeur le courage (?!) des « machos » qui vont les monter.

Le mot « macho » peut ici reprendre toute sa connotation péjorative.

Le cheval est amené contre un poteau auquel il est solidement attaché.

 

Tandis que l'un des gauchos se prépare à monter, d’autres excitent le cheval en lui fouettant la croupe.

Le cavalier est monté.


Aussitôt, il prend la relève et se met à cravacher sans trêve sa monture.

 

 
Tout le temps où le cavalier reste en selle, les coups continuent de pleuvoir.
 

Quelques secondes plus tard, si le gaucho est toujours en selle, deux cavaliers encerclent l'animal et  libèrent le courageux gaucho (?!) en l'attrapant par les bras.

L'habilité avec laquelle ces hommes dirigent leurs chevaux autour d'une bête en furie est probablement le seul instant qui force l'admiration.

 

Le pauvre cheval tente alors de retrouver un peu de sérénité.

 

(extraits film)

Si, par malheur, le cheval attaché au poteau refuse de se laisser monter, les coups se multiplient.


Et s’il oppose trop de résistance, les gauchos redoublent d’imagination.

A l’aide d’un autre cheval on vient lui pousser violemment la croupe et sa tête va cogner le poteau.

Certains en perdent l’équilibre.

Si vous saviez quelle envie  j’avais de cravacher ces « types » !

Ce simulacre de rodéo se termine…enfin !

Mais nous ne sommes pas au bout de nos surprises.

Les gauchos vont désormais tenter de briller avec le lasso.

Capture au lasso

Ne nous méprenons pas, cette fois il ne s’agit pas d’attraper des vaches mais des chevaux.

C’est leur fête aujourd’hui (!?)

 

On prend les mêmes chevaux. On les enferme dans un box. Puis on les lâche, l’un après l’autre,  sans avoir oublié, auparavant, d’user largement de la cravache.

N’oublions pas que nous sommes ici pour admirer le courage du valeureux gaucho !... ?

Les gauchos préparent leurs lassos et attendent à la sortie du box.

Le cheval sort en ruant.... Le lasso est lancé...

Certains parviennent à esquiver le lasso et galopent librement.

D’autres ont moins de chance.

Nous venons de passer 4 jours très agréables entre amis, dans une ville animée et très plaisante, et nous tenons à remercier Magdalena pour l’organisation de ce petit séjour.
Et, même si elle profite des copines pour en raconter le moins possible ( !!!), je ne saurais que vous conseiller de faire un tour sur son site : www.voilier-lili.be


Nous sommes heureux d’avoir pu apprendre ce que représentait le travail du « gaucho », personnage indissociable de l’histoire de ce pays, et admirer la compétence que requérait le travail de ces hommes.

Nous avons particulièrement apprécié le travail des « Tropilleros ».


Mais il est indéniable que cette compétence soit totalement liée à celle de leurs chevaux.


Nous sommes donc très surpris par le manque de respect avec lequel ces « gauchos » traitent parfois ces animaux.

Il semble que les chevaux ne soient là que pour flatter l’image de leurs maîtres. Et ces hommes semblent être prêts à tout pour briller.

 

Dommage !

Mais n’oublions pas que les « gauchos » sont avant tout des « machos ».

Que nous sommes en Argentine.

 

Et qu’il suffit de vivre quelques temps dans ce pays pour comprendre combien leur réputation outre-Atlantique est justifiée.

Désolés pour nos amis argentins, mais c’est là un sentiment largement partagé pour tous ceux qui, comme nous, passent un peu de temps dans ce pays.

 

Lundi 9 novembre.

Nous sommes dans la petite gare routière de San Antonio de Areco.

*

Anecdote : Quand des Basques se rencontrent à l’autre bout du monde, de quoi parlent-ils ?
 
Alors que nous attendons le bus, deux couples discutent en français.
En plus de la langue, le logo sur le tee-shirt d’un monsieur attire notre attention.

                              C’est l’Ikuriña, le drapeau Basque.

Nous sympathisons avec ces gens charmants, des basques qui vivent désormais au Québec. Au Pays Basque, nous avons des amis communs - Incroyable !

De plus, nous apprenons qu’une grande fête basque vient d’avoir  lieu, comme chaque année, dans la région.

On y boit, on y chante et l’on y danse le fandango, les mutxikoak…

Bref !  Une fête basque.

C’est enregistré, l’an prochain, nous y serons !

Et cette fois, je puis vous garantir que je ne laisserai pas le temps aux fourmis de s’installer dans mes jambes !

Monique et Ernest, « muxuak » à vous deux !.

*

Le bus arrive et nous emmène à Retiro, la gare routière de Buenos Aires.


Direction Ushuaia . . .


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