Début janvier, nous rentrons d’un périple de plus de 2 mois en Patagonie argentine et chilienne.

La température nous surprend.

Après 2 mois de froid, nous subissons une température voisine de 35°C, de jour comme de nuit.

Nous étouffons et nous battons contre les moustiques.

Après une bonne semaine de boulot pour déloger les araignées qui ont pris possession des lieux et venir à bout de tout le linge sale, nous reprenons un rythme à peu près normal.

Mais pas pour longtemps !

Nous avons retrouvé avec plaisir nos amis de Toumaï qui préparent à leur tour la visite de la Patagonie.

Par contre, après avoir connu les Chiliens, nous n’avons aucune envie de retrouver les Argentins, leur superficialité et leur orgueil. Et au fil du temps, nous pourrons de moins en moins les supporter.

Vous pensez que nous exagérons ?

Peut-être !

Mais le fait est que tous les équipages de voiliers arrivés jusqu’en Argentine, souvent dans l’espoir de se poser un peu, sont repartis au plus vite.

Seuls restent ceux qui, comme nous, souhaitent faire des travaux.

Car s’il est un avantage qu’offre ce pays, outre la possibilité de voir des paysages divers et sublimes, c’est le coût de la vie.

Après maintes hésitations, nous avons donc enfin décidé de faire les améliorations souhaitées sur et nous préparons à de longs mois difficiles pendant lesquels nous devrons apprendre la patience.

Et ici, employer le mot patience est un euphémisme.

De quoi s’arracher les cheveux.

Mais nous en reparlerons.

Séquence travaux : A Suivre . . .

Février 2010

Des nouvelles de notre mousse.

A peine deux semaines après notre retour et alors qu’elle ne croyait plus la chose possible, Candice a enfin des amies.

Il est donc possible de lier sympathie avec des jeunes Argentins, allez-vous penser !

Que nenni !

Ses nouvelles amies sont, toutes sans exception, péruviennes.

Et elles aussi, alors qu’elles vivent ici depuis des années, affirment qu’il est impossible de se faire des amis argentins.

Ces derniers ne rappellent jamais et vous oublient dès que vous avez tourné le dos.

Mais peu importe, Candice peut enfin passer un peu de temps en compagnie de filles sympathiques et être invitée à des soirées et autres fiestas qu’elle accepte toujours avec une joie non dissimulée.

 

Même si, parfois, le retour se fait les pieds – pardon les jambes – dans l’eau.

  

Car ici, à la moindre averse, les rues de Buenos Aires et des environs sont inondées.

Entre temps, pour la 3ème fois, Candice fête ses 18 ans.

En effet, notre grande fille tient toujours à son « petit repas » avec papa et maman.

Et Papa et Maman en profitent d’autant plus que - Hélas ! – cela ne durera pas.

Nous arroserons ce repas d’un bon vin blanc bien de chez nous, celui qu’elle adore, âgé de 18 ans lui aussi et gardé à cet effet.


Quant au champagne qu’elle aime plus encore…Pas de bol !

Notre dernière bouteille n’a pas aimé les diverses inondations d’eau et de gasoil dans les fonds et seuls les poissons en profiteront !

Il est une question qui revient très souvent dans vos mails :

« Que compte faire Candice, maintenant qu’elle a le bac ? »

Voici donc son projet.

 

Première chose importante : Elle va nous quitter.

Grâce à nos projets de voyage en Patagonie, en Bolivie et au Pérou (bientôt), nous sommes parvenus à la retenir une année de plus avec nous.

Hélas, ce temps est bientôt révolu.

Nous allons perdre notre rayon de soleil et rien ne sera plus comme avant.

Mais c’est la vie !

Candice a toujours souhaité poursuivre ses études et, "les Vent de Folie" ne faisant rien comme les autres, elle a décidé de le faire à l’étranger.

Envisageant des études de physique et biologie, un pays anglophone semblait préférable et, surtout, une université à la renommée mondiale pour répondre à son vœu d’allier travail et voyage dans sa future vie de femme active.

Compte tenu de tous ces paramètres, il restait à trouver où aller. Candice sachant surtout où elle ne voulait pas aller.

« Surtout pas la France, pas l’Europe, les Etats-Unis – Bof !… »

Le choix s’est donc porté sur l’Australie ou la Nouvelle Zélande.

C’est loin… c’est pas loin...

En fait, pour nous, cela ne changera pas grand-chose.

La Nouvelle Zélande ayant eu sa préférence, elle fera toutes les démarches nécessaires pour entrer à l’université d’Auckland.


Première condition :

Obtenir l’IELTS, test d’anglais dont les résultats exigés dépendent des universités.

Samedi 20 février

Après quelques cours de préparation à ce test à l’Association argentine de culture anglaise de Buenos Aires, elle passe ce test contre son gré, certaine de ne pas avoir le niveau d’anglais souhaité.

Le plus difficile sera l’heure du réveil.

Pour se rendre à Buenos Aires, il faut traverser le rio, aller jusqu’à la gare de Tigre, prendre le train, puis marcher dans les rues de la Capitale.

Ce trajet dure entre 2 heures et 2 heures 30.

Pour être au lieu d’examen à 8 heures, le départ doit donc avoir lieu à 5 heures du matin.

Dur dur !

Tout le monde se lève aux aurores. Rémy prend l’annexe pour la déposer de l’autre côté du rio. Puis Candice fera du vélo, du train et de la marche à pied, histoire d’arriver bien réveillée (!)

Résultats dans 13 jours…

Le vendredi 5 mars, Candice rentrera de Buenos Aires avec le sourire, un joli papier très officiel à la main.

Elle a obtenu les scores demandés par l’université d’Auckland.

Ouf - Une bonne chose de faite !

Et merci Papa d’avoir eu confiance en moi !

Mais cela ne suffit pas.

Notes des 3 dernières années de lycée et diplôme doivent être traduits de manière officielle  et accompagnés d’un C.V. et d’une lettre de motivation en anglais.

Le dossier ainsi constitué devra être accepté par le jury de l’Université.

Candice a donc encore du pain sur la planche ! 

Petit problème : Le dossier doit être transmis par une correspondante.

Or, ladite correspondante est Argentine et donc, pas pressée… !!!

Candice boue et s’inquiète.

Car devant un refus, il lui faudra suffisamment de temps pour refaire toutes les démarches pour l’Australie.

Si tout se passe bien, Candice nous quitterait en février 2011
.
A suivre . . .

En attendant, nous profitons pleinement de sa présence et préférons ne pas penser à son départ.

Les mauvaises langues seront punies !

Parallèlement, Candice a dû faire bien des allers-retours à Buenos Aires et passer quelques quinzaines de coup de fil pour obtenir le renouvellement de son passeport.

Cette fois, les Argentins ne furent pas en cause puisque nous avions à faire au Consulat Général de France.


Pour obtenir la demande dudit passeport, nous avons dû tout d’abord supporter l’irascibilité et le manque total de respect d’une personne ayant vraisemblablement oublié que le rôle d’un consulat était d’aider les ressortissants de son pays.

Notre ami de Toumaï nous avait prévenus, nous ne l’avions pas cru !

Candice, qui tient tant à notre futur voyage au Pérou et en Bolivie, envisage déjà de devoir y renoncer.

Plus de 2 mois après et grâce à l’intervention d’une autre personne, cette fois aimable et compétente, Candice obtient enfin son passeport. 

Nous avons alors réalisé combien nous préférions les Argentins qui, malgré tous leurs défauts, restent aimables en toute circonstance.

De son côté, l’administration française nous cherche encore des noises.

Une taxe locative dont nous devrions nous acquitter, alors que nous ne vivons pas en France.

Ben voyons !!!

Comme vous pouvez le constater, ce mois de février ne nous a laissé aucun répit.
Et cela ne va pas s’arranger !

Côté météo

En ce mois de février (qui correspond au mois d’août en Europe), la température est toujours étouffante (32 à 33°C). 
Les orages sont fréquents, les eaux du rio montent et descendent tel un baromètre, et les pluies fréquentes n’apportent que davantage d’humidité.

D’autre part, ni le vent, ni la pluie, ne fait fuir les moustiques énormes qui nous "bouffent" dès que nous mettons un pied dehors et envahissent le bateau chaque nuit.

Jamais, depuis la Gambie, nous n’avions tant utilisé moustiquaires, répulsifs et autres insecticides pour lutter contre ces sales bestioles.

Nous subissons cette canicule avec d’autant plus de difficultés qu’il nous est impossible de nous rafraîchir avec une petite baignade.

Si certains Argentins osent, sans crainte pour leur santé, se prélasser le dimanche dans cette eau marronnasse, au regard de tout ce qui flottent dans ce rio, nous préférons éviter.

Nous nous contentons donc de la fraîcheur du jet d’eau, salée, mais ô combien salutaire.

Nouvel an Chinois 

Dimanche 14 février 2010

Toujours à la recherche d’un soudeur et confrontés au manque de parole et à la paresse des artisans argentins, un grand ras le bol s’installe à bord.

Nous avons besoin de changer d’air.

Comme de nombreuses villes, Buenos Aires a son quartier chinois.

Lorsque l’on prend le train de banlieue, on ne peut manquer cette arche qui marque la rue principale du quartier Belgrano.

Aujourd’hui, on y célèbre le Nouvel An chinois.

Voici une bonne manière d’oublier nos soucis de bateau !


Nous prenons le train pour Belgrano afin de voir en quoi consiste cette fête.

Nous aurons bien des difficultés à gagner quelques mètres pour apercevoir les dragons.

 

Quant à déguster les spécialités asiatiques vendues sous les dizaines de petits chapiteaux installés au milieu de la rue, l’attente est longue et une seule d’entre nous voudra bien se dévouer !

 

Lorsque nous rentrons, le rio déborde et nous voyons, pour la première fois, l’eau atteindre le haut du muelle.

Nous sommes rassurés de vivre sur un bateau en de telles circonstances.

Cette montée des eaux dans rio de la Plata est la conséquence de la « Sudestada », vent de sud-est.

Dans le club, tout est entièrement sous l’eau.

 

C’est impressionnant. Jamais nous n’avions vu l’eau monter autant.

Adieux

24 février 2010

Nos travaux n’ayant toujours pas commencé faute d’artisan, nous avons le temps d’aller faire nos adieux à Lili et son équipage qui nous "abandonnent".

Après un voyage épuisant d’une bonne demi-journée – manifestations à Buenos Aires et accident coupant la voie rapide – nous devons remonter les pantalons jusqu’aux cuisses pour traverser ce qui d’ordinaire est une pelouse suivie d’un ponton, afin d’atteindre Lili.

Nous passons 2 jours en compagnie de ce sympathique équipage et leur souhaitons un bon retour et une belle vie dans le plat pays qui est le leur.

Puis nous retrouvons pour quelques semaines difficiles . . .


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