A l’occasion de ces fêtes de fin d’année, une interruption de notre récit chronologique s’impose.
D’une part, pour faire partager à notre famille les festivités sur .
D’autre part, pour que des amis, dont nous tairons le nom - et que nous pardonnerons car il nous est impossible d’en vouloir à des Chiliens (!!!) - réclament de « vraies nouvelles » de nous, avec de préférence, je cite, du « croustillant ».
Il est vrai que, si j’attends d’avoir terminé la rédaction de ce voyage en Bolivie et au Pérou pour vous parler de cet été à Tigre et des fêtes de fin d’année, cela risque de faire un peu « réchauffé ».
Voici donc le récit détaillé de notre vie à bord depuis notre voyage dans les Andes, en juin dernier, récit que vous suivez assidûment - je l’espère ! - depuis 2 mois et pour quelques semaines encore.
Pour le « croustillant », je vais faire mon possible !
Bienvenue à la maison !
Nous sommes le dimanche 13 juin 2010
Nous rentrons de ce merveilleux voyage dans les Andes.
Le temps est gris sur Buenos Aires. Nous sommes bientôt en hiver.
Nous prenons le train pour Tigre, mais en milieu de parcours, celui-ci stoppe les machines.
Nous descendons et marchons pendant 2 stations. Aucun train ne pourra circuler pendant plusieurs heures.
Nous sommes à Victoria (à mi chemin entre Buenos Aires et Tigre), nos bagages sur le dos, épuisés par ce voyage, et cherchons en vain un taxi ou une « remis » (sorte de taxi plus courant en banlieue).
Mais nous sommes dimanche.
Les rues sont désertes. Aucun taxi ne circule dans ces quartiers. Quant aux remis, il y a foule. L’attente pour Tigre est au minimum de 1 heure.
Nous continuons de marcher d’une remise à l’autre…
Cette fois, on nous annonce 20 minutes d’attente.
C’est bon ! Nous n’en pouvons plus !
Nous nous écroulons sur le petit sofa de l’agence et attendons.
Arrivés à Tigre, nous appelons la lancha du Club Parque Nautico où nous attend .
Nous pensons immédiatement à notre cockpit qui devrait être terminé. Nous avons hâte de voir nos beaux bancs blancs, recouverts d’un joli bois tout neuf.
Dès l’entrée dans le club, nous nous tordons le cou pour admirer le résultat.
« Ô rage, Ô désespoir ! »
Que voyons-nous ?... Un massacre !
Non seulement rien n’a avancé, mais les 2 coffres, en contreplaqué brut, posés avant notre départ sont remplis d’eau.
Nous avons 2 piscines en guise de bancs et les coulures " marronnasses" sur ma jolie peinture blanche toute neuve s’avèreront indélébiles.
Tout est à refaire.
Après maintes excuses auxquelles nous ne croyons pas, ce charlatan – j'ai nommé notre menuisier – s’activera quelque peu pendant une semaine avant notre départ pour la France.
Les bancs seront alors montés, résinés et peints à l’extérieur. Pour l’intérieur, le bois est brut et aucune fermeture ne sera installée.
C’est rien, nous dit-il, ça va partir !...
Tu parles !
Il nous prend vraiment pour des imbéciles !!!
Non seulement nous devrons refaire la peinture, mais en plus nous devrons tout poncer une nouvelle fois.
Quelques semaines plus tard, nous constaterons à quel point tout ce qui a été fait a été bâclé. Et Rémy devra tout recommencer.
Quant à la suite (dessus en bois, table et plancher) nous devrons nous débrouiller nous même.
Cet énergumène s’était également engagé à nous aider pour l’intérieur. Mais nous savons que nous ne pouvons plus compter sur lui. D’ailleurs, nous ne voulons plus qu’il mette un pied à bord.
Pour notre cabine d’amis déchiquetée, nos marches partiellement sciées et tous nos jolis projets de cuisine et autres aménagements... , il nous reste donc deux solutions :
Nous faisons une croix dessus, ou nous nous y mettons nous-même !
Autre surprise
Démoralisés après la découverte de notre cockpit pitoyable, nous allons sur le pont brancher le courant.
Notre bateau est couvert de feuilles mortes, toutes les drisses sont vertes. A cause de la pluie et de l’humidité, est dans un état immonde.
Depuis la passerelle, Rémy regarde soudain le balcon avant et s’exclame :
Mais… il manque un bout de balcon !...(je ne comprends pas ce qu’il veut dire)...Regarde sous le tangon !
Incroyable…Impossible…
Quelqu’un a coupé un morceau d’inox de notre balcon avant !
Candice vient constater elle aussi les dégâts. Comme pour nous assurer que nous ne rêvons pas, nous soulevons de nouveau le tangon.
Aucune erreur. Le balcon a bien été scié.
Nous craquons !
Lorsque Ramon, Ramos (prénoms des 2 passeurs du club – facile !?) puis l’un des patrons viendront, ils n’en croiront pas leurs yeux eux non plus.
Sur le pont, nous avions laissé du bois, une grande plaque d’inox, les vélos non cadenassés… Rien n’a bougé.
Qui a pu faire une chose pareille ?
Et surtout, que se passera-t-il pendant notre séjour en France ?
Note : Acte de malveillance ? L’avant de est-il resté coincé sur la passerelle et quelqu’un a-t-il voulu le décrocher ?
Nous ne connaîtrons jamais le fin mot de l’histoire.
Nous retrouverons des mois plus tard le morceau manquant au fond de l’eau.
Quant à la promesse du club de procéder à la réparation, ils attendent que leur soudeur veuille bien venir bosser.
Connaissant trop bien désormais la fiabilité des artisans, nous avons de beaux jours devant nous et Rémy finira probablement – comme tout le reste- par chercher un poste à souder et le faire lui-même !
Après tout ceci, le moral est au plus bas.
Mais la vie reprend son cours.
Les lessives attendent le soleil et le moteur attend Adrian.
Le pot d’échappement « tout beau, tout neuf » n’est toujours pas monté. L’alternateur attend lui aussi et maints autres détails qui nous empêchent de faire tourner régulièrement le moteur comme nous le devrions.
Et malgré les fréquents coups de gueule de Rémy, Adrian, notre cher mécano, montre le bout de son nez environ… 1 heure par semaine.
Dans 2 ans, nous y serons donc encore !
Pourtant il faut que tout soit terminé avant fin juin.
Car, comme tous les 8 mois, devra alors quitter l’Argentine.
Après un week-end vite fait en Uruguay, notre voilier retrouvera sa place dans le club Parque Nautico de Tigre où il nous attendra pendant notre séjour en France.
Quand je dis vite fait…
Adrian sait parfaitement que nous devons absolument partir le mardi 22 afin d’éviter des ennuis avec les autorités.
Adrian est toujours rassurant : « Vengo Rrrémy, Seguro ! »
Vendredi 18…pas d’Adrian… Samedi 19… dimanche 20… toujours pas d’Adrian…
Et lundi 21…idem.
Lorsque nous parvenons enfin à le joindre sur son cellulaire :
“No puedo venir, estoy enfermo…. ¿Quiere que muera?”
(Je ne peux pas venir, je suis malade… tu veux que je meurs!)
En effet, ce pauvre Adrian est mourrant…. Il nous dit avoir 38° de température !?!
Nous qui avons travaillé comme des fous pendant des années avant ce voyage, quelque soit notre état ou notre température, nous sommes verts de rage.
Il y a encore tant à faire dans ce moteur.
Anecdote : La bavure !
En ce moment, Rémy est très énervé. Et pour cause, rien ne se passe comme nous le souhaiterions.
Des artisans qui ne viennent pas, d‘autres qui bâclent le boulot. Les boutiques qui n’ont jamais ce qu’ils promettent…
Il essaie d’avancer le travail mais il manque toujours quelque chose. Pour ne pas perdre de temps, il est contraint de commencer plusieurs travaux en même temps.
De quoi y perdre la tête !
Et, ce qui devait arriver arriva…
Pendant quelques secondes, notre Capitaine a effectivement perdu la tête !
Un jour, il décide de vider les 2 bidons de gaz oil qui traînent sur le pont alors que nos cuves sont vides.
Nous l’entendons marcher d’un pas rapide sur le pont.
Soudain : Meeeeeeeerde !
Nous comprenons immédiatement :
Il a mis le gaz oil dans l’une de nos cuves d’eau potable - Gloups !
Inimaginable le temps qu’il faut pour enlever toute trace de gaz oil dans une cuve en inox.
Des mois plus tard, l’eau aura toujours le goût du gaz oil. Nous ne pourrons utiliser cette cuve qu’après notre retour de France.
Mardi 22 juin
Aller-retour en Uruguay
Les formalités de sortie sont faites – Nous devons partir.
Mais . . .
L’alternateur n’est pas installé. Nous avons une fuite d’eau de mer après le pot d’échappement. Et au moment de partir, la pompe (neuve) devant remplir notre réservoir en charge ne fonctionne pas.
Fils et câbles traversent les marches de la descente, le carré et le cockpit. Le moteur tourne sur les batteries service.
Il nous reste à prier pour que tout fonctionne !
Levés depuis 6 heures du matin, il est plus de 8 heures 30 lorsque quitte sa place.
Après quelques frayeurs – Rémy ne connaissant pas les réactions de notre voilier avec ce nouveau moteur, nous ferons vibrer quelques poteaux du club et éviterons de justesse les portiques de nos voisins - nous nous engageons sur le rio Lujan.
Magnifique rio Lujan !?
Ceci est l’une des nombreuses barges qui transportent le bois.
Vous pouvez imaginez le nombre de troncs – entre autres objets non identifiés - qui circulent sur ce rio !
Nous sommes en rodage, pourtant notre vitesse est de 6 nœuds.
Il y a bien longtemps que nous n’avons vu avancer aussi vite !
Puis nous profitons d’un bon petit vent pour hisser les voiles.
Notre grand voile ressemble à un vieux sac et présente 2 longues déchirures verticales.
Car en plus de 6 mois, aucun voilier n’a daigné répondre à nos demandes.
Nous devrons faire avec !
Malgré cela, notre vitesse est de 6,5 nœuds.
Pas si mal pour notre bon gros camion !
Notre pilote in-board ne fonctionne pas (diagnostic ultérieur : bobine d’embrayage grillée) et notre pilote de barre fonctionnera ¼ d’heure (courroie trop lâche et autres enquiquinements).
Quant au second et au mousse, ils sont recroquevillés dans le carré tant il fait froid.
Arrivée dans l’avant port de Colonia
Autres mauvaises surprises
Lorsque nous voulons remettre le moteur en marche - Rien... Enième ouverture de la descente… un câble (provisoire) s’est débranché.
Décidément, la caisse à outil va être amortie !
A l’entrée de Colonia, une barque semble dériver. Nous ne parvenons pas à voir s’il y a quelqu’un dedans.
Inquiets, nous nous détournons et… nous nous plantons sur un banc rocheux.
Cette entrée de Colonia nous porte chaque fois la poisse. Le treuil de la dérive, dont la poulie a cassé la dernière fois, s’en souvient encore.
Nous devrions remonter la dérive, mais impossible faute d’alternateur. Celui-ci est branché (toujours provisoirement) sur les batteries de service. Pas le temps de changer les branchements.
Rémy devra improviser.
Virement… avant… arrière… notre nouveau moteur ronfle un peu… nous nous dégageons.
Anecdote : Le foot, première religion d’Amérique du Sud !
Depuis le début de la coupe du monde de football, le pays est paralysé.
Les jours de match, tout est fermé, sauf les téléviseurs. Les rues sont désertes mais on peut entendre partout, émanant des portes et fenêtres, les hurlements des commentateurs sportifs.
Hommes, femmes, enfants, bébés, sont vêtus des couleurs du pays et les drapeaux argentins flottent absolument partout, jusque sur les poussettes des enfants.
Nous apprenons que Madame la Présidente Kirchner, toujours nommée par son prénom « Cristina », a eu la bonne idée de faire diffuser les matches dans les écoles…pour limiter l’absentéisme.
Il fallait y penser !?!
Ainsi, il suffit de passer devant une école primaire pour profiter d’un match.
Lorsque nous arrivons à Colonia, impossible de faire les formalités. Ils sont tous devant le match.
« Revenez demain »… !!!
Bon ! Ok !...?
Anecdote – suite : Outrage à la décence !
Peu de temps après notre retour en Argentine, nous apprenons le décès de l’ancien président, Nestor Kirchner (époux de l'actuelle présidente).
Ce décès prématuré fait la une des journaux. Mais pas pour ce que l’on pourrait penser.
Les médias déplorent ce jour de deuil national, car un grand mach de foot va devoir être annulé.
Quelle honte !
La nuit à Colonia sera des plus agitées.
En fin d’après midi, comme souvent à Colonia, le vent se lève.
Rémy tente d’installer notre énorme cordage et sa manille à la bouée de l’avant port. Mais il prend l’ancre en pleine tête et la manille tombe dans l’eau.
Un pansement et petit tour obligé en ville pour la remplacer.
Mais entre le bricolage incessant et « le coup » de l’ancre, Rémy est fatigué.
Nous l’installerons demain.
Règle importante sur un bateau :
Ne jamais reporter au lendemain ce que l’on peut faire le jour même !
A 2 heures du matin, le vent est si violent que nous devons descendre à bord de l’annexe pour renforcer le mouillage.
Notre Zodiac rue comme une bête.
Nous atteignons malgré tout la proue et je tente de m’accrocher au bateau tandis que Rémy fixe notre énorme manille et le gros cordage à la bouée.
Nous sommes trempés et transis. Nos mains sont brûlées. Mais nous pouvons dormir tranquille.
Ce cordage a résisté aux tornades sénégalaises, il ne va pas lâcher pour un petit pampero !
Mercredi, 6 heures du matin – Drrriiing !
Grrrrrr !
Nous avons oublié d’éteindre le réveil hier matin à Tigre.
Impossible de partir aujourd’hui – trop de vent.
Vendredi 28 juin
Retour en Argentine
6 heures du matin, notre maudit réveil sonne de nouveau.
Cette fois, c’était prévu. Mais dur-dur quand même !
Nos branchements provisoires sont de nouveau installés.
8 heures – Bouée larguée.
Malgré le vent et le courant plein face, notre moyenne est de 5 nœuds. A 15 heures 30, nous sommes au Club Cuba de Buenos Aires.
Que c’est bien d’avoir un bon moteur !
Aussitôt amarrés, nous filons à Buenos Aires pour les formalités. Car demain, tout sera fermé.
Marche…bus…marche…marche…marche…
Emigration d’un côté de la ville…
Prefectura de l’autre côté de la ville…
« Ah, non, c’est pas bon. Il nous faut le tampon des douanes »
Service des Douanes à la Boca, quartier très dangereux, encore à l’autre bout de la ville …
Retour à la Prefectura…
19 heures 30 – Nous avons enfin tous les tampons.
Encore 1 kilomètre à pied pour l’arrêt de bus sur la 4 voies…
…Nous attendons…
Le bruit de la circulation est infernal.
Nous sommes 5 personnes à attendre et faire des signes aux bus qui passent successivement sans jamais s’arrêter.
…¾ d’heure plus tard, nous n’en pouvons plus.
A chaque passage de bus, Rémy est au milieu de la voie. Il hurle…gesticule…lance des insultes…
Nous allons devenir fou dans ce pays. Quelle mentalité de merde…
Nous haïssons Buenos Aires et les Porteños !
Il est plus de 21 heures 30 lorsque, enfin, nous regagnons nos pénates.
Nous pensions profiter de notre présence à Buenos Aires pour réserver nos billets d’avion pour la France. C’est "loupé" !
Ceux commandés par Internet ont été refusés. « Délai trop court » nous dit un mail 5 jours plus tard. A savoir que le site s’appelle « Last minute.com » (Dernière minute… !?!).
Mais demain, nous serons samedi.
Or le samedi, dans ce pays de m...., toutes les agences de voyage sont fermées.
Nous devrons donc encore attendre.
Or nous sommes le 25 juin et nous souhaitons partir avant le 10 juillet, car après les tarifs montent en flèche – Gloups !
Dans le club CUBA, rien n’a changé.
Nous aurons la pluie tout le week-end. A bord, nous gelons.
Nous n’avons pas de chauffage puisque celui-ci fonctionne avec le réservoir en charge, que ce dernier ne fonctionne qu’avec une pompe, et que cette pompe ne fonctionne pas (!!!).
Quant au chauffage électrique : oublions ! Nous sommes à la bouée, donc pas de courant.
Nous apprécions d’autant plus le confort du club.
Les fauteuils du salon Wifi sont toujours aussi confortables.
Les douches toujours aussi savoureuses (n’en déplaise à notre intervenant Porteños anonyme dans notre livre d’or !).
Le personnel nous accueille avec un plaisir inchangé.
Et les sociétaires nous ignorent avec une arrogance inchangée (n’en déplaise encore à ce même intervenant !).
Lundi 28 juin
Il fait si froid que la condensation dégouline dans tout le bateau.
Nous repartons vers Tigre en pensant à notre bon petit chauffage électrique.
Nous passons la semaine à courir après des billets d’avion à prix abordable.
Dans les agences, les tarifs sont intéressants, mais réservés aux Argentins. Par Internet, c’est un peu mieux mais le prix demeure exorbitant et nous craignons encore un refus.
Pourtant, nous n’avons pas le choix, nous devons aller en France.
L’administration française ayant décidé de ne pas nous lâcher la grappe aussi facilement.
Anecdote : Vive la France !
Cette fois, l’administration fiscale veut que nous habitions à une adresse fixe. Notre adresse fiscale ne suffit pas.
Si nous n’habitons nulle part, nous devons nous inscrire comme SDF à la mairie.
Soit !
Sauf que pour être SDF et obtenir son courrier, il faut se présenter tous les 3 mois à cette même mairie, et en personne.
Vachement facile !!!
Les uns et les autres ne trouvant aucune solution à notre problème, notre dossier est bloqué. Nous n’avons pas pu faire notre déclaration, ni recevoir notre avis d’imposition.
Sans avis d’imposition, pas de justificatif de domicile. Sans justificatif de domicile, impossible de faire refaire des papiers d’identité.
Epilogue
Tout sera réglé en une demie journée grâce à un inspecteur des impôts intelligent – Merci à lui !
Finalement, ce genre de problème est bénéfique pour des voyageurs comme nous.
Nous avons trop souvent tendance à nous plaindre des complications administratives des pays que nous traversons.
Mais nous oublions trop vite qu’en la matière, nous avons quitté le pays le plus compliqué et le plus exigeant.
Je ne m’étendrai pas sur les problèmes que nous rencontrons avec notre banque qui se permet de faire ce qu’elle veut avec nos comptes (sans aucune signature) et nous tape définitivement sur le système (Crédit Lyonnais pour ne pas les citer !).
Dernière et non moins importante raison de notre séjour au pays : Notre famille compte sur notre présence pour fêter l’arrivée de ma nouvelle et adorable nièce.
Samedi 3 juillet – Ouf ! – Nous avons nos billets.
Nous partirons tous le samedi 10. Mais Candice voyagera seule, via Rio de Janeiro et Sao Paulo (et non l’inverse !) jusqu’à Madrid où nous devrions la retrouver alors que nous passons par Rome.
Il nous restera alors 5 heures de train pour arriver enfin dans notre famille…
Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?... !
Il nous reste 6 jours.
Demain, c’est dimanche, personne ne travaille.
Le lundi, tout le monde récupère du week-end…
Il restera 6 jours à Adrian pour terminer le travail.
« Si, si…Seguro ! »
La veille du départ, le carré sera encore envahi de tout le "barda" du coffre moteur enlevé pour faire place à Adrian.
J’ai parfois envie de l’enfermer dans ce coffre
et l’y laisser jusqu’à la fin des travaux.
« Si, si…Seguro ! » !!!
Les 6 jours passent…
Comme nous nous en doutions, il n’aura pas du tout terminé avant notre départ.
Samedi 10 juillet
A nous les vacances…quoique ?
Deux heures du matin, réveil.
Traversée du rio en lancha (Merci Ramos !).
Un heure de taxi pour l’aéroport.
4 heures 30, Candice enregistre ses bagages pour un départ à 6 heures 30.
Buenos Aires – 9 h du matin – Température 7°C . . .
Après un grand stress pour moi, nous retrouvons Candice à Madrid.
Interdiction de rigoler !
Maman poule est inquiète pour sa fille qui voyage seule en avion pour la première fois.
Note : Si j’avais su par avance le nombre de démarches imprévues qu’elle dut faire dans l'aéroport de Sao Paulo pour quitter le Brésil, je serais morte d’angoisse.
Et si j’avais été à sa place, sans parler 2 mots de portugais, je pense que je n’arrivais jamais à Madrid.
Pas de doute, Candice sait désormais voyager seule… bien mieux que sa mère !
A Madrid, nous sautons dans un taxi pour la gare ferroviaire. 5 heures de train plus tard, nous sommes à Hendaye où nos amis doivent venir nous chercher pour nous accompagner chez nous.
Il est minuit.
Nous n’avons pas dormi depuis 46 heures et n’avons qu’une hâte : Aller au lit.
. . . Que nenni !
Tout à fait entre nous, un bon conseil :
Choisissez bien vos amis !
Nos chers amis ont abandonné la finale de la coupe du monde - Espagne/Hollande - pour venir nous chercher. Ils comptent bien voir la fin du match.
Et pour cette finale, l’Espagne a toutes ses chances… !
Bon... Soit !
Si nous avions été passionnés de foot, nous aurions probablement fait la même chose…
Quoique ?... !
En principe, sur , nous sommes plutôt rugby.
Mais en l’occurrence, ce soir, nous serions plutôt. . . DODO…!
Précision très importante :
Nous sommes à Hendaye, en France, mais à 100 mètres de la frontière espagnole et peuplée principalement d’Espagnols.
Nous nous installons chez les amis de nos amis, tout à fait charmants et passionnés de foot.
Ces gens sont d’autant plus charmants qu’il auront la gentillesse de prêter une voiture digne de ce nom à nos amis qui ont eu, eux, l’excellente idée d’acheter une boite de conserve en guise d’automobile.
Essayez de faire entrer 5 personnes et 5 gros sacs dans une boite de sardines… ?
Il n’y a que des Chiliens pour avoir des idées pareilles !!!
Nous posons ce qu’il reste de nos corps déconfits dans les sièges du salon.
Le match continue…. Prolongations……
Youpiiiii !...???
Nous tentons de garder les yeux ouverts…
2 heures plus tard…
Ouiiiiiii ! L’Espagne a gagné.
Ouiiiiiiiiiiii ! Nous allons pouvoir aller dormir . . .
Encore une heure de route dans une voiture très confortable et nous sommes au lit.
Il nous sera impossible de dormir.
Nous mettrons une semaine à nous remettre de ce voyage épuisant.
Au fait !
Qui sont ces amis qui voulaient de « vraies nouvelles, des choses qu’on ignore, avec du croustillant » ?... !
Heureusement pour eux, nos chers amis se feront vite pardonner par de bons petits plats et de très agréables soirées en leur compagnie, pleine de chaleur, de confiance réciproque et d’amitié.
Ah… ils savent y faire ces Chiliens !!!
Fin octobre 2010
Nous quittons la France
Après des tonnes de démarches administratives et un nombre incalculable de fiestas, apéros, repas et autres plaisirs partagés entre amis et parents...
Nous changeons d’amis - et surtout de voiture ( !) - pour nous rendre à la gare.
Merci mille fois à nos amis Jacques et Liliane (*) qui ont investi dans une voiture « normale » - eux ! - et ont eu la gentillesse de se lever tôt pour nous « raccompagner à la frontière ».
Merci à eux aussi pour le mémorable gueuleton qu’ils nous ont offert.
Mais si vous ne connaissez pas le magret de canard, vous ne pouvez imaginer un seul instant combien nous nous sommes régalés (!)
Bon... Soit !
A la décharge de nos amis chiliens, nous admettons être très chargés.
Mais dans une voiture normale (un break !!!)... tout rentre !
(*) A savoir : Jacques et Liliane, vous les connaissez pour en avoir entendu parler sur notre site. Ils voyageaient à bord de Karkaila et nous avons passé en leur compagnie d’excellents moments et de bonnes rigolades aux Canaries, puis au Sénégal - Tireli – Tirelou !
Nous remplissons le réservoir en charge manuellement.
Et pour l’eau de mer, Rémy branche la pompe pour parer toute inondation éventuelle.
Merci à vous tous qui nous avez offert de grands moments d’amitié.
Toutes nos excuses à ceux que nous n’avons pas eu le temps de visiter.
…le jour du départ arrive.
Nous sommes le 21 octobre, lorsque nous quittons l’automne de l’hémisphère nord pour le printemps de l’hémisphère sud . . .
Nous remercions encore Luis et Monica pour leur amitié sincère et indéfectible.
Et ne dit-on pas : « Qui aime bien châtie bien ! »
Important
Notre lassitude de ce pays nous rend parfois un peu excessifs.
Afin de redorer le blason des Argentins qui, avec nous, en ont grand besoin, nous tenons donc à citer certaines personnes de l’administration qui nous ont témoignés une grande sympathie.
La jeune et jolie femme au service des douanes nous a reçus, Candice et moi, avec sa gentillesse coutumière.
D’autre part, le haut fonctionnaire de l’émigration de Buenos Aires nous a donné son numéro de téléphone personnel, nous précisant que nous pouvons l’appeler pour le moindre problème.