Et ça recommence…
Et ce ne sont pas nos 110 kilos de bagages qui nous ont épuisés, puisque nous arrivons SANS bagages.
En effet, aucun des 6 sacs qui ont embarqué avec nous à Madrid n’ont suivi.
Après une attente quelque peu angoissée, ils nous seront fort heureusement livrés, 2 jours plus tard, à domicile - Ouf !
Sachant tout le matériel et accessoires qu’ils contenaient, nous avons eu quelques frayeurs en pensant que, peut-être, les services des douanes avaient flairé quelque affaire juteuse.
Mais non. Ils n’ont pas été ouverts et tout nous parvient en l’état.
Dans l’hémisphère sud, c’est le printemps.
Il fait donc très beau et fera vite très chaud.
« Aï hi... Aï ho…
...je rentre du boulot... »
Malgré la chaleur qui ira croissante, personne ne pourra plus l’arrêter.
Il a décidé de refaire son bateau lui-même et rien ne semble pouvoir le faire changer d’avis.
A savoir que tout le monde, dans le club, cherche notre menuisier pour les mêmes raisons que nous. Mais il a disparu.
Il a bien fait car nous l’aurions probablement étranglé.
Nous avons aussi perdu tous les restes de la fabrication de ces bancs. Bois et peinture, tout est parti dans le rio.
En effet, pendant note absence, l’eau est tellement montée qu’elle est passée sur le terre-plein.
Curieusement, le reste de nos affaires, entreposé à terre, n’a pas bougé.
Et nous avons des sueurs froides en pensant à ce qui aurait pu arriver.
Nous aurions pu retrouveraccroché à l’un des poteaux d’amarrage à l’arrière. Ou il aurait pu s’échouer sur la petite bande de terre du club.
De mon côté, je prête mes bras ou mes mains si besoin et, "boostée" par mon cher et tendre, je repeints le portique arrière.
Mais, contrairement à lui, j’avoue n’avoir aucune motivation pour ces travaux.
Je veux profiter des dernières semaines de présence de notre fille.
Mais surtout, le saccage de la peinture du cockpit par notre menuisier, ces bancs à refaire, et savoir que nous ne pouvons compter sur aucun artisan m’a totalement découragée.
De plus, l’idée de devoir rester de longs mois dans ce pays afin de tout remettre en état surmine mon moral un peu plus chaque jour.
En attendant, je fais chauffer l’ordinateur pour vous et la machine à coudre pour notre mousse.
Courses, lessives, cuisine, écriture, couture…
A l’éternelle question :
L’installation de notre fameux moteur est-elle terminée ?
La réponse est :
Depuis notre retour, Adrian, notre mécano, passe et repasse chaque jour, à bord de sa barque.
Toujours aussi jovial, il pose les bras sur la planche arrière de et dit :
Voici notre joli pot d’échappement de nouveau en attente.
Car du fait d’une fuite sur le tuyau, Adrian a dû le retirer.
Adrian est méticuleux et perfectionniste. Mais tout de même !
A savoir que l’installation du moteur devait durer 1 mois.
Novembre 2010
Visite surprise
Cette rencontre sera brève, et pourtant nous serions ravis de les revoir.
Arrivés au terme de leur voyage, Gilles et Natacha nous ferons l’immense plaisir de nous rendre visite suravant d’embarquer sur un bateau pour l’Europe.
Nous nous revoyons comme si nous nous connaissions depuis longtemps. Et nous regrettons très sincèrement de les voir partir.
Nous souhaitons à cette belle famille un bon retour au pays, attendons des nouvelles et
espérons vivement les revoir un jour.
Fin novembre
Avancement des travaux
Le moral encore à la baisse sur
Nous sommes revenus en Argentine depuis à peine plus d’un mois.
Pourtant, tous les trois en avons déjà marre !
Anecdote : La douche froide.
Nous sommes le 25 novembre. Nous attendons Adrian depuis des jours. Pendant ce temps, Rémy n’ose pas aller faire ses achats en ville, espérant chaque matin le voir arriver.
Lorsque Adrian fait enfin son apparition, Rémy est à bout :
« Nous sommes dans l’installation moteur depuis 8 mois ½. Nous sommes rentrés depuis 1 mois. Le moteur, neuf, n’a pas tourné depuis 4 mois et je dois recharger mes batteries… A partir d’aujourd’hui, je te veux ici tous les jours et qu’on en finisse ! »
Adrian pose sa grosse caisse à outils sur et se met au travail.
Puis nous reprenons des rapports plus cordiaux.
Car impossible de nous fâcher vraiment avec Adrian.
Il est sympa, intelligent, très consciencieux et sait tout faire.
C’est lui qui confectionnera nos échelons de mat, lui encore qui fera les quelques soudures indispensables sur le pont, lui qui fera réparer la poulie du treuil de dérive…
Il est seulement très énervant de voir que le travail n’avance pas et de l’attendre pour rien chaque jour.
Quelques minutes plus tard, Adrian est en apnée dans notre compartiment moteur. Il travaille sur l’énorme tuyau d’échappement.
Soudain nous entendons « Chplouf ».
Le bout de tuyau à la main, il a eu le malheur de se retourner prendre un outil sans penser à maintenir ledit tuyau levé. L’eau du rio en a profité !
Notre problème de réfrigérateur n’est toujours pas réglé.
Vous avez probablement oublié que notre groupe frigorifique est tombé en panne en Casamance, juste avant la traversée. Nous avons alors investi dans un mini réfrigérateur de bar sénégalais qui nous dépanne très bien, mais dont la capacité est très réduite et qui fonctionne sur 220 Volts et non sur 12 Volts.
Notre nouvelle grand-voile devrait nous être bientôt livrée.
Mais, alors qu’il y a encore des retouches à faire et un dernier essayage, Luis, le vendeur, nous relance sans cesse pour recevoir le solde de la facture.
Non mais quoi encore ?... !
Quel culot !
Il est indéniable que, pour l’argent, les Argentins savent se démener et se servir du téléphone.
Mais nous nous sommes faits suffisamment "avoir" pour être prudents.
- 30 échelons de mat à poser puis monter pour installer les feux et refaire le câblage.
- Electricité, isolation et transformation de la cabine bâbord (celle de tribord se fera après le départ de notre mousse).
- Isolation du carré.
- Puis vaigrages (cloisons bois).
- Et surtout marches de la descente.
Je n’ai hélas pas de photo mais vous laisse imaginer la joie de transporter tout ce matériel… sans voiture.
Si vous vous baladez un jour dans les environs de Tigre et apercevez un curieux cycliste avec, accrochés sur son épaule, bidons, rouleaux d’isolants, planche et autres encombrants….
Le mois de décembre passe à une vitesse fulgurante.
Et nous voyons arriver les fêtes de fin d’année avec une angoisse croissante . . .
Sans compter la position pour accéder au dit frigo.
Même si je dispose d’une belle lumière moderne et automatique… !?!