Retour en Argentine

Et ça recommence…

Après plus d’une trentaine d’heures de voiture, train, avion, taxi et lancha…, nous retrouvons avec grand bonheur notre bon gros dans le Club Parque Nautico de Tigre.
Nous sommes de nouveau fatigués, mais bien moins que pour l’aller.

Il faut dire que la coupe du monde de foot est terminée et que nos amis chiliens ne sont pas là - hélas - pour nous accueillir… !?!

Et ce ne sont pas nos 110 kilos de bagages qui nous ont épuisés, puisque nous arrivons SANS bagages.

En effet, aucun des 6 sacs qui ont embarqué avec nous à Madrid n’ont suivi.

Après une attente quelque peu angoissée, ils nous seront fort heureusement livrés, 2 jours plus tard, à domicile - Ouf !

Sachant tout le matériel et accessoires qu’ils contenaient, nous avons eu quelques frayeurs en pensant que, peut-être, les services des douanes avaient flairé quelque affaire juteuse.

Mais non. Ils n’ont pas été ouverts et tout nous parvient en l’état.


Dans l’hémisphère sud, c’est le printemps.

Il fait donc très beau et fera vite très chaud.

Après rangement, lessives et dépoussiérage comme à chaque retour de voyage, nous nous lançons sans attendre dans la confiture.
Les fraises à 4, 50 pesos le kilo (0,90 cts d’euros), il faut saisir l’occasion.
Excusez-moi ! Je vous laisse un instant. . .
. . . car je ne vais plus avoir de fraises !!!
Pendant ce temps . . .

« Aï hi... Aï ho… 

...je rentre du boulot... »

Dès notre retour, Rémy attaque " à fond la caisse".

Malgré la chaleur qui ira croissante, personne ne pourra plus l’arrêter.

Il a décidé de refaire son bateau lui-même et rien ne semble pouvoir le faire changer d’avis.

Il commencera par résiner l’intérieur des bancs afin de protéger et consolider le bois qui se fendille déjà, craque lorsqu’on marche dessus, sans omettre le fait qu’ils prennent toujours l’eau.
La peinture extérieure s’écaille elle aussi, mais elle attendra.

A savoir que tout le monde, dans le club, cherche notre menuisier pour les mêmes raisons que nous. Mais il a disparu.

Il a bien fait car nous l’aurions probablement  étranglé.

Nous avons aussi perdu tous les restes de la fabrication de ces bancs. Bois et peinture, tout est parti dans le rio.
En effet, pendant note absence, l’eau est tellement montée qu’elle est passée sur le terre-plein.

Curieusement, le reste de nos affaires, entreposé à terre, n’a pas bougé.

Et nous avons des sueurs froides en pensant à ce qui aurait pu arriver.

Nous aurions pu retrouveraccroché à l’un des poteaux d’amarrage à l’arrière. Ou il aurait pu s’échouer sur la petite bande de terre du club.

Quelle grue serait alors venue nous sortir de là ?
est toujours à sa place,
coincé entre les 2 poteaux du club.

Nous estimons donc avoir eu de la chance.
Malgré 15 jours de douleurs insupportables à la jambe, puis à l’épaule (probablement le fait de l’inactivité en France et une reprise trop intense), Rémy bosse comme un forcené.
Sur le pont detransformé en atelier ou sur le terre plein...
,...notre valeureux Capitaine gratte, ponce, meule, peint…
Il traite le pont sous 35 degrés à l’ombre, la coque à bord de l’annexe au risque d’une électrocution, se contorsionne dans coffres et cabines pour refaire les câblages électriques et autres travaux indispensables et éreintants.
Et ce n’est qu’un début.

De mon côté, je prête mes bras ou mes mains si besoin et, "boostée" par mon cher et tendre, je repeints le portique arrière.

Mais, contrairement à lui, j’avoue n’avoir aucune motivation pour ces travaux.

Je veux profiter des dernières semaines de présence de notre fille.

Mais surtout, le saccage de la peinture du cockpit par notre menuisier, ces bancs à refaire, et savoir que nous ne pouvons compter sur aucun artisan m’a totalement découragée.

De plus, l’idée de devoir rester de longs mois dans ce pays afin de tout remettre en état surmine mon moral un peu plus chaque jour.

« Plus nous irons vite, moins nous resterons ici »
me dit mon cher Capitaine afin de me redonner courage.

Certes, mais…
Nous envisageons peut-être de partir quelque temps en Uruguay, après le départ de Candice, afin de reprendre des forces morales pour attaquer vraiment les travaux dans ce pays que nous n’aimons décidément pas, et où nous nous sentons si seuls.

En attendant, je fais chauffer l’ordinateur pour vous et la machine à coudre pour notre mousse.

Courses, lessives, cuisine, écriture, couture…

Mes journées sont bien occupées et ne laissent pas le temps à de sombres pensées d’envahir mon esprit…

A l’éternelle question :

L’installation de notre fameux moteur est-elle terminée ?

La réponse est :

Depuis notre retour, Adrian, notre mécano, passe et repasse chaque jour, à bord de sa barque.

Toujours aussi jovial, il pose les bras sur la planche arrière de et dit :

« Rrrrémy… Vengo mañana… Seguro ! » 
(« Rémy… Je viens demain… C’est sûr ! »)
Il oublie cependant de préciser quelle année et nous ne pouvons toujours pas faire tourner notre nouveau moteur.

Voici notre joli pot d’échappement de nouveau en attente.

Car du fait d’une fuite sur le tuyau, Adrian a dû le retirer.

S’il est toujours sagement posé dans la cabine,
peut-être aura-t-il droit à quelques guirlandes pour Noël !!!

Adrian est méticuleux et perfectionniste. Mais tout de même !

A savoir que l’installation du moteur devait durer 1 mois.

Elle a démarré en mars dernier  - Nous sommes le 28 octobre… !

Novembre 2010

Visite surprise

Au cours du mois de novembre, nous avons la très agréable surprise de revoir une famille que nous apprécions beaucoup.
Il s’agit de Gilles, Natacha et leurs adorables garçons Alex et Théophile.
Nous avons connu cette charmante famille suisse pendant notre voyage dans les Andes.
Nous les croisons une première fois alors que nous grimpons dans les ruines, près de Cuzco (Pérou), puis nous les retrouvons à Pisac où ils nous invitent à prendre place dans leur camping-car jusqu’à Ollantaytombo.
En effet, si nous avons opté pour le voilier, cette famille a choisi le camping-car.

Après un long périple depuis le Canada, ils descendent vers le sud de l’Amérique latine.

Cette rencontre sera brève, et pourtant nous serions ravis de les revoir.

Arrivés au terme de leur voyage, Gilles et Natacha nous ferons l’immense plaisir de nous rendre visite suravant d’embarquer sur un bateau pour l’Europe.

Nous nous revoyons comme si nous nous connaissions depuis longtemps. Et nous regrettons très sincèrement de les voir partir.

Nous souhaitons à cette belle famille un bon retour au pays, attendons des nouvelles et
espérons vivement les revoir un jour.

Si vous voulez découvrir le voyage en camping-car d’une famille extraordinaire, je vous conseille leur site qui est superbe et très bien fait : www.mattonlesvoiles.net

Fin novembre

Avancement des travaux

Le moral encore à la baisse sur

Nous sommes revenus en Argentine depuis à peine plus d’un mois.

Pourtant, tous les trois en avons déjà marre !

Notre installation moteur avance… doucement… mais surtout pas trop vite !

Anecdote : La douche froide.

Nous sommes le 25 novembre. Nous attendons Adrian depuis des jours. Pendant ce temps, Rémy n’ose pas aller faire ses achats en ville, espérant chaque matin le voir arriver.
Lorsque Adrian fait enfin son apparition, Rémy est à bout :
 « Nous sommes dans l’installation moteur depuis 8 mois ½. Nous sommes rentrés depuis 1 mois. Le moteur, neuf, n’a pas tourné depuis 4 mois et je dois recharger mes batteries… A partir d’aujourd’hui, je te veux ici tous les jours et qu’on en finisse ! »

Adrian pose sa grosse caisse à outils sur et se met au travail.

Puis nous reprenons des rapports plus cordiaux.
Car impossible de nous fâcher vraiment avec Adrian.

Il est sympa, intelligent, très consciencieux et sait tout faire.
C’est lui qui confectionnera nos échelons de mat, lui encore qui fera les quelques soudures indispensables sur le pont, lui qui fera réparer la poulie du treuil de dérive…

Il est seulement très énervant de voir que le travail n’avance pas et de l’attendre pour rien chaque jour.

Quelques minutes plus tard, Adrian est en apnée dans notre compartiment moteur. Il travaille sur l’énorme tuyau d’échappement.
                                                 Soudain nous entendons « Chplouf ».

Le bout de tuyau à la main, il a eu le malheur de se retourner prendre un outil sans penser à maintenir ledit tuyau levé. L’eau du rio en a profité !

Même si je pense à toute cette eau qu’il faudra pomper, je suis morte de rire.

C’est bien fait, ça va lui rafraîchir les idées !!!
Autre source d’énervement

Notre problème de réfrigérateur n’est toujours pas réglé.
Vous avez probablement oublié que notre groupe frigorifique est tombé en panne en Casamance, juste avant la traversée. Nous avons alors investi dans un mini réfrigérateur de bar sénégalais qui nous dépanne très bien, mais dont la capacité est très réduite et qui fonctionne sur 220 Volts et non sur 12 Volts.

Bonne nouvelle - Incroyable mais vrai !

Notre nouvelle grand-voile devrait nous être bientôt livrée.

Mais, alors qu’il y a encore des retouches à faire et un dernier essayage, Luis, le vendeur, nous relance sans cesse pour recevoir le solde de la facture.

Non mais quoi encore ?... !
Quel culot !

Il est indéniable que, pour l’argent, les Argentins savent se démener et se servir du téléphone.

Mais nous nous sommes faits suffisamment "avoir" pour être prudents.

Tout devrait être réglé avant fin janvier et nous irons alors en Uruguay pour qu’elle nous soit livrée. Une histoire compliquée de taxes et de sortie du territoire.
Mauvaise nouvelle – Vrai mais incroyable !
Comme chaque fois que nous revenons de France, notre parc de batteries service est mort.
5 batteries à changer - Joyeux Noël !?
Et encore du boulot pour notre Capitaine qui, contrairement aux artisans, s’active du matin au soir et bosse toujours autant.
Ça va mon Capitaine ?
Ça avance….ça avance !
Voici donc un heureux Capitaine… !!!
Début décembre
Depuis quelques jours, notre forcené du boulot est remis de ses diverses douleurs musculaires. Nous sommes soulagés de ne plus l’entendre gémir au moindre mouvement.

Et il est préférable qu’il garde la forme, car il reste des tonnes de choses à faire.

- 30 échelons de mat à poser puis monter pour installer les feux et refaire le câblage.

- Electricité, isolation et transformation de la cabine bâbord (celle de tribord se fera après le départ de notre mousse).

- Isolation du carré.

- Puis vaigrages (cloisons bois).

- Et surtout marches de la descente.

Jour après jour, matériel et accessoires s’entassent sur le roof et à l'avant.
Et sur le pont de ,
un mastic "caca d’oie " remplace la rouille
qui n’a plus qu’à bien se tenir !
Beurk !

Je n’ai hélas pas de photo mais vous laisse imaginer la joie de transporter tout ce matériel… sans voiture.

Si vous vous baladez un jour dans les environs de Tigre et apercevez un curieux cycliste avec, accrochés sur son épaule, bidons, rouleaux d’isolants, planche et autres encombrants….

Faites lui un petit coucou pour l’encourager. Car c’est forcément notre Capitaine !

Le mois de décembre passe à une vitesse fulgurante.
Et nous voyons arriver les fêtes de fin d’année avec une angoisse croissante . . .

Sans compter la position pour accéder au dit frigo.


Même si je dispose d’une belle lumière moderne et automatique… !?!

Tous les mois depuis notre arrivée dans ce pays, nous contactons le frigoriste. Comme tous les autres, jamais il ne nous rappelle.
(Photo extraite du site de Gilles et Natacha)
 

 


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