Pour ceux qui n’auraient pas suivi, Candice part en Nouvelle Zélande, à l’université de Auckland, pour 3 ans (minimum), en février prochain.
Elle s’occupe donc actuellement de sa demande de visa.
Après des rendez-vous chez les médecins, radiologues et autres spécialistes agréés, son dossier devrait finir par être complet.
L’inscription aux différents cours de la faculté d’Auckland est également en bonne voie (à savoir que l’élève doit choisir des spécialités parmi les matières pour lesquelles il a été admis et en fonction des horaires disponibles. Certains étant soumis à acceptation. La condition ultime étant que ces cours représentent le nombre minimum de points requis pour obtenir le Bachelor).
Il nous reste à réserver son billet d’avion. Ce qui sera fait dès Noël.
Les festivités approchent.
Anecdote : Les Argentins ne font rien comme les autres !
Pour nous changer les idées, Candice m’incite à reprendre les cours de danse.
Vous aurez compris dans les pages précédentes que pour nous, le tango Argentin… c’est Bof !
Nous nous essayons donc à la Salsa.
Le professeur est un jeune homme sympathique, mais son choix des musiques n’est pas très approprié.
Danser la Salsa sur du Reggaeton, même pour Candice qui adore ce style de musique, ce n’est pas terrible.
Mais surtout, il a une manière de compter très particulière.
Au début, je ne prête pas attention. Puis je réalise qu’il compte toujours 7 temps.
Je compte moi aussi et ne parvient pas à dépasser 6 temps. Je prête alors davantage l’oreille à son espagnol très rapide et …
Mais oui mais c’est bien sûr !
« Uno, dos, tres, cinco, seis y siete » !???
Le « quatro » ?… Connaît pas !
Cela ne nous empêche nullement de danser. Pourtant, comme pour le tango, nous ne tiendrons pas longtemps.
Non par manque de persévérance ou de motivation. Mais, passer 3 cours sur le même pas, ça va un peu… mais pas passionnément !
De plus, les hommes qui ne savent pas mettre un pied devant l’autre, mais se permettent de donner des leçons avec un petit air supérieur, nous en avons connus suffisamment lors de nos cours de tango.
Début décembre
Notre fille retrouve le moral
De retour de France où elle partagea de nombreuses « fiestas » avec nos amis et les enfants de nos amis, elle retrouve avec dépit le calme de l’Argentine.
Après de longues semaines seule, rêvant d’amis et de sortie, Candice n’a qu’une hâte : partir vers sa nouvelle vie et surtout ce nouveau pays, en souhaitant que la population y soit plus accueillante qu’en Argentine.
Elle retrouve son beau sourire.
Et tous les prétextes sont bons pour une soirée entre amis.
Candice passe désormais ses week-ends en bonne compagnie et jongle entre les différentes langues avec une facilité déconcertante. Il lui manque toutefois le coréen (!)
Toujours souriante,
mais tristounette notre Candice !
Reggaeton ou salsa, avec ou sans cavalier,
inutile de la prier !
Dois-je préciser que Candice est aux anges ?... !
Et contre toute attente, elle a une fois de plus eu la chance d’être largement entourée pour fêter ses 19 ans.
Pendant ce temps, nous testons la vie à deux, celle qui nous attend dans très peu de temps.
Snif, snif !
Nous commencerons donc par . . .
Lundi 22 décembre
L’été s’est bien installé - Le cafard . . . aussi !
Il fait de plus en plus chaud.
Depuis 15 jours, la température monte sans cesse . Pas une goutte de pluie pour rafraîchir le bateau mais le taux d’humidité monte en flèche.
Le jour, il fait plus de 35 °C. Certains jours, la température atteint 37 à 38 degrés. La nuit, elle ne baisse pas. Nous nous liquéfions.
Pour éviter de chauffer davantage le carré déjà intenable, nous installons la cuisine dehors.
Malgré cette chaleur torride, Rémy continue de s’activer avec une énergie surprenante.
Noël approche et le moral du second continue de descendre.
En principe, ces fêtes de fin d’année ont l’art de me démoraliser. Mais les passer ici, en Argentine, où nous ne connaissons personne est pire que tout.
Car après 1 an et demi dans ce petit club nautique, nous nous contentons toujours des saluts très cordiaux des gens qui, chaque week-end, passent à bord de la lancha du club devant .
(Notons que les amis de Candice, tous étrangers, partagent notre sentiment sur les Argentins : « très gentils mais rien ne suit cette gentillesse ».)
De plus, nous souffrons vraiment de la chaleur.
Or, "on ne se refait pas", pour des Européens, décembre est un mois d’hiver et, avec cette température caniculaire, nous ne parvenons pas à intégrer le fait que Noël approche.
Et pourtant !
Anecdote : La ruée vers l’or !
Nous sommes mercredi, 2 jours avant Noël.
Pour retirer de l’argent aux distributeurs, quelque soit la banque, il nous faut faire au moins une demi-heure de queue, et parfois la file s'étend sur plusieurs centaines de mètres.
On se croirait en Union Soviétique à une certaine époque.
Certes, chaque début de mois, c’est la même chose. Sauf que cette fois, les banques n’ont plus de billet. A 13 heures il sera impossible d’obtenir 100 pesos !!!
Jours fériés
A nos dépends, nous avons appris que, lorsqu’un jour férié tombait un samedi, jour où personne ne travaille (même les boutiques sont fermées l’après midi), on déplaçait ce férié au lundi.
Ceci dit, cela ne change pas grand-chose car, très souvent, le lundi, les gens récupèrent du week-end et les artisans, voire certains magasins, ne commencent la semaine que le mardi.
Par chance, nous faisons nos courses dans un petit supermarché tenu par des asiatiques. Les seuls "bosseurs" de la région.
Anecdote : C’est vraiment trop injuste !
Quelques jours après notre retour de France, le pays a été bloqué par un nouveau jour férié.
En effet, le mercredi 27 octobre, personne ne travaillait.
Pourquoi ?
Pour cause de recensement... !?!
Anecdote- suite : Il fallait y penser !
Le lundi 22 novembre, on remet ça !
Mais cette fois, pas de recensement, pas de décès d’une personnalité. Et ce férié n’est pas prévu au calendrier.
Ce jour férié vient d’être instauré en commémoration d’une vague bataille dont personne ne connaît vraiment l’origine.
Dans la rue, nous entendons : « … parce que les autres en ont 24, nous 14…»…!!!
En effet, ces pauvres Argentins ayant moins de fériés que leurs voisins, on leur en a octroyé un de plus.
Comme pour restaurer l’équilibre, il en manque encore 9, nous demandons sans cesse s’il y a un férié dans la semaine (!!!)
Noël et Nouvel an
Chez nous et dans la plupart des pays, le 25 décembre et le 1er janvier sont des jours fériés. Certains ont parfois la chance de pouvoir terminer le travail un peu plus tôt la veille de ces 2 jours.
En Argentine, si on ne mégote pas avec les fériés, on le fait encore moins avec les fêtes de fin d’année.
Les 25 et 1er sont bien entendu fériés. Mais les 24 et 31 également. Et, en plus, l’avant-veille, soient les 23 et 30, tout ferme à midi ou 13 heures.
C’est que, acheter des caisses de bière et de vin et préparer les braises pour l’Asado,
ça demande du temps !!!
Dans le club, tout est pour le mieux ( !?)
Pour l’eau potable, nous devions traverser le rio. Nous pouvions alors remplir nos bidons grâce à un robinet installé sur le muelle (ponton pour les lanchas des clubs nautiques).
Depuis 2 mois, le robinet n’est plus. Nous devons aller derrière ce muelle pour faire le plein, puis faire 500 à 800 mètres avec les bidons (selon le bon fonctionnement des robinets) pour appeler de nouveau la lancha.
Autre nouveauté :
Rappelons que sans lancha, impossible de traverser le Rio Lujan et donc d’aller en ville.
Début décembre, alors que le prix du port a encore augmenté, nous apprenons qu’il n’y aura plus de lancha les mardis. Nous devrons donc nous organiser pour les achats et rendez-vous divers.
Pour les fêtes, c’est le bouquet !
Pas de lancha pendant 2 jours pour Noël et 2 jours pour Nouvel An.
Si l’on compte bien, en excluant le samedi et le dimanche où tout est fermé en ville, pendant 2 semaines nous pourrons sortir lundi, mercredi et jeudi.
Super !
A
savoir que le club emploie 2 passeurs toute la semaine, dont Ramos qui vit sur place avec sa famille.
Quelle organisation !?
Nous sommes le jeudi 23 décembre.
Sachant que nous ne disposons toujours que de notre minuscule réfrigérateur et qu’il fait pas moins de 37°C chaque jour, nous devons faire les achats pour 5 jours, repas de Noël inclus.
Quant au bon pain frais si prisé de notre Capitaine… C’est pas le moment de faire chauffer le four !!!
On mettra le foie gras sur les biscottes… si toutefois je parviens à en trouver sans sucre (!?!)
Et on remettra ça pour Nouvel An !
Faute de lancha, Candice a dû annuler une soirée prévue ce jeudi soir avec ses amis.
Certes, nous avons une annexe.
Mais après 5 ans de bons et loyaux services, une saison torride au Sénégal et un mois sous les 50 degrés de la Gambie, elle donne de sérieux signes de fatigue et Rémy tente justement ces jours-ci de lui redonner une seconde vie.
Pourvu qu’elle soit en état pour le 31 décembre et que notre petit 5 CV, au repos depuis des mois, daigne démarrer.
La côte des Argentins à bord de grimpe en flèche !...?
Car Candice compte bien aller danser pour le réveillon de Nouvel An.
Et c’est tout ce que nous lui souhaitons.
Mais dès le soir, nous réintégrons le carré,
nous calfeutrons derrière les moustiquaires
et sortons les munitions ( !)
.
Quant à notre mécanicien - qui devait finir cette semaine « Seguro ! »… !? - pour peu qu’il pleuve lundi, ou qu’il fasse trop chaud, ou que sa fille soit malade, ou qu’il ne soit pas remis des festivités…
Pari gagné !
Nous n’aurons la visite d’Adrian que le mercredi 29, juste pour nous dire qu’il viendra la semaine prochaine… « Seguro ! ».
Le pauvre à eu des problèmes dentaires !?
Nous savons maintenant combien les Argentins ont le mensonge facile et l’imagination fertile.
Et si le foot est le premier sport national, parler est probablement le deuxième !
Nous qui appréhendions ce Noël, lorsque nous apprenons cette suspension de la lancha et voyons que notre installation moteur ne sera toujours terminée, notre moral descend encore.
Non seulement nous passerons ces fêtes seuls, dans un bateau qui ne ressemble à rien tant tout est démonté pour les travaux.
Mais nous sommes contraints de prévoir un menu avec comme choix du bœuf ou du bœuf, et qui tienne dans notre "mini-frigo".
De plus, nous passerons 2 jours dans un club désert.
Super, extra, génial !
Anecdote : Vous aimez le canard ?
Je vous ai déjà présenté Patito.
Viens Patito, c’est bientôt Noël, il faut manger… les oranges sont prêtes !!!
Pauvre Patito !
Bonne nouvelle, il est toujours dans le club.
Chaque jour, Patito vient nous voir. Et s’il n’est pas dans les parages, il nous suffit de crier une seule fois « Patito » pour le voir arriver. Il attend alors sa pitance et, si nous lui parlons, il nous regarde.
Et honte à ceux qui ont pu croire une seule seconde que nous étions capables d’une telle horreur !
Patito est notre seul ami fidèle dans ce pays. Et, au risque de vous faire sourire, nous éprouvons chaque fois un réel plaisir à le voir s’approcher de .
Puis le 24 décembre arrive.
Puisque c’est la tradition, nous nous préparons, comme tout le monde,
à fêter l’évènement . . .