Nous sommes le samedi 12 février.
Candice s’envolera pour Auckland le jeudi 17 février à 2 heures 30 du matin.
« J – 5 » - Comment vont Maman poule et son poussin ?
Le poussin est un peu angoissé. Mais seulement pour les bagages. Pour le reste son excitation va croissante et c’est tant mieux !
Quant à la poule, depuis quelques jours, malgré des efforts pour rester zen, le stress monte.
Voici bien longtemps, nous avions promis une sortie au restaurant, en famille, à notre fille.
Aujourd’hui, samedi, il fait beau, il fait même très chaud.
Nous allons visiter l’autre côté du Rio Lujan et choisir l’un de ces nombreux restaurants où nous n’avons jamais mis les pieds depuis que nous sommes à Tigre.
Tous offrent un grand choix de plats aux promeneurs :
Parilla...parilla... ou...parilla ?...!
Une semaine plus tard . . .
n’en revient pas d’avoir tant de monde à son bord.
Si personne n’a mis le pied à bord depuis des lustres, aujourd’hui, samedi 13 février, notre bateau est plein.
En guise d’adieux, Candice a convié ses amis à venir visiter « sa maison ».
Tous semblent ravis d’être là.
Ce matin, la lancha du club est animée.
Mais la plus heureuse,
c’est bien sûr notre mousse.
Nous avons également le grand plaisir de revoir Andrew, un jeune australien connu voici plus de 4 ans à La Gomera, Canaries. De passage à Buenos Aires, sa joie de nous revoir est touchante.
Andrew, we will be very glad to see you again !
Le soir, nous partageons un plat de pâtes improvisé pour le plus grand plaisir de ces jeunes très sympathiques, à l’excellent appétit.
1,5 kilo de pâtes – Facile… Quoique ?
Ça fait une sacrée quantité d’eau à chauffer.
Et lorsqu’il y a un Italien parmi les convives, ce plat n’est peut être pas le meilleur choix.
Finalement, ma sauce obtient les compliments du spécialiste – Cocoricooo !
Pour notre plus grand bonheur, avec 6 nationalités différentes autour de la table, fut ce soir là un territoire international et le symbole même de ce que représente pour nous le voyage.
Lundi 14 février – « J-3 »
Nous en sommes toujours à refaire les bagages qui dépassent toujours les 23 kilos autorisés par sac.
Si vous cherchez quelques séances de musculation, venez, j’ai ce qu’il vous faut !
Le poussin est de plus en plus excité à l’idée de partir vivre sa vie.
La poule dort de plus en plus mal et éprouve parfois même quelques difficultés à respirer.
Je remercie en passant ceux qui, pleins de saines intentions je n’en doute pas, m’écrivent :
« T’inquiète pas, maintenant avec Internet et Skype, il est facile de se contacter ! »
J’y mettrai toutefois un petit bémol… voire plusieurs…
Rappelons que, n’ayant pas Internet à bord, nous dépendons des horaires de la lancha et des cybercafés.
Ajoutons que, à Tigre, la connexion Internet est souvent très poussive.
Et précisons enfin et surtout que, entre l’Argentine et la Nouvelle Zélande, il y a 16 heures de décalage horaire.
Gloups !
Après toutes ces contraintes, nous pensons que nous pourrons la contacter en semaine entre 16 et 22 heures (dernier passage possible avec la lancha), soit 8 et 14 heures le lendemain matin en Nouvelle Zélande, si son emploi du temps le lui permet.
Et le week-end, entre 20 heures et minuit, soit midi à 16 heures, toujours le lendemain, pour elle. Du vendredi au dimanche, la lancha circulant en effet jusqu’à minuit.
Mais ça, c’est seulement pour l’été.
L’hiver, les horaires de la lancha changent : 20 heures en semaine, 22 heures le week-end.
Là, ça va devenir très compliqué. Aussi préférons-nous ne pas y penser.
Vous admettrez que ce ne sera pas si facile que ça de contacter notre mousse adoré !
« J-1 »
Derniers préparatifs et dernier repas en famille
Les sacs sont enfin prêts. Nous comptons toutefois sur l’indulgence de l’hôtesse pour accepter les 2 kilos en trop sur le tapis. Et nous espérons qu’ils ne pèseront pas les bagages à main et accepteront la guitare... (!?!)
Oubliant tous ces soucis domestiques, nous prenons un dernier bon repas en famille et trinquons pour la dernière fois avant de longs mois.
Notre bouteille de Manzana, dont le mousse raffole, a vécu sa dernière heure.
Si nos amis Basques ont envie de lui faire plaisir, ils savent désormais ce qu’il faut lui envoyer. Car ça m’étonnerait qu’elle en trouve en Nouvelle Zélande !!!
Mercredi 16 février
Le jour « j » est arrivé
Le poussin est un peu inquiet mais ravi.
Maman, t’es sûre que j’ai rien oublié ?...
Papa, j’ai bien pris tous les programmes sur mon disque portable ?....
La poule tente de trouver de l’air pour respirer.
Et le coq tente de faire passer discrètement cette fichue balle de ping-pong qui est allée se nicher dans son gosier.
22 heures
Candice est prête.
Nous appelons Ramos et sa lancha.
Arrivés de l’autre côté du Rio, nous attendons la remis (taxi) qui nous conduira à l’aéroport international de Buenos Aires.
23 heures – Candice est à l’heure pour l’enregistrement.
Elle tend son billet…pose ses 2 énormes sacs sur le tapis en souriant très aimablement à l’hôtesse…
Ouf !
Les 48 kilos ont été acceptés.
Restent le bagage à main de 11 kilos et la guitare.
Heueu... excusez moi, je reviens dans quelques instants... !?!
Nous attendons l’embarquement afin de récupérer éventuellement la guitare si elle était refusée.
… Tout est passé…
Jeudi 17 février 2011 - 2 heures 30 du matin
Nous rentrons seuls, à bord de . . .
Les quelques jours qui suivront seront pour le moins difficiles.
Non seulement l’absence de notre fille et son sourire se feront fortement sentir, mais en plus, nous n’aurons aucune nouvelle.
Est-elle seulement arrivée à Auckland ?
Il nous faudra parvenir à contacter un responsable de la résidence universitaire (O’Rorke, retenez ce nom !) où notre fille vivra durant cette année scolaire, pour savoir qu’elle est bien arrivée en Océanie.
Un mail de Candice nous parvient, enfin, le lundi suivant.
Les responsables d’O’Rorke ont eu la gentillesse de lui offrir une carte téléphonique, mais son portable argentin n’a pas fonctionné (pas les mêmes bandes de fréquences !) et nous n’avons jamais reçu ses messages envoyés par Skype. .
. . . 1 heure 45
Nous voyons notre fille chérie disparaître dans les couloirs de l’aéroport.
Anecdote : Notre fille atterrit !
C’est tout à fait exceptionnel mais, ayant nous même bien ri, nous vous offrons un « copié-collé » d’une partie du premier mail de notre fille racontant son arrivée à Auckland où une voiture envoyée par l’université l’attendait. Rappelons qu’elle arrive dans un pays anglo-saxon.
« Déjà, quand je suis descendue de l'avion j'ai halluciné : l'aéroport était tout propre, calme, il y avait de la moquette absolument partout… Mine de rien, l'aéroport c'est le premier endroit qu'on voit quand on arrive quelque part, donc c'est un peu un avant goût de ce qu'on va voir.
Le mec qui est venu me chercher était très sympa. Il y avait déjà un étudiant qui arrivait de New York, et on a attendu 1 heure un autre mec de Chicago, avant d'enfin partir.
Les mecs se sont mis à l'arrière et le chauffeur m'a dit "Tu peux monter devant si tu veux".
Alors je fais le tour de la voiture, j'ouvre la portière, et il me dit "Tu peux conduire aussi si tu veux".
Là, j’ai pas compris. Et puis je vais pour m'asseoir, et ... je vois le volant !!!!!! lol ! »
Après cet épisode très cocasse, Candice fait connaissance avec son nouveau cadre de vie : la résidence O’Rorke et l’université d’Auckland, où elle devrait passer l'année à venir et peut-être les suivantes . . .