Notre mousse nous a quittés. Comme prévu, nous doublons nos efforts pour avancer les travaux sur .

Séquence électricité

Le travail sur le mât est pratiquement terminé.  Tous les échelons sont posés, Rémy peut donc s’occuper du câblage.

Mais vous savez que rien n’est jamais simple sur


Au moment de tirer les anciens câbles et passer les guides dans le mât pour les nouveaux…

Impossible. Tout est bloqué.

Nous faisons plusieurs tentatives…rien à faire !


Résultat : Nous enlevons tout. Nous passerons les câbles à l’extérieur.

Nous voici de nouveau passant incognito dans les rues de Tigre, chacun tenant un bout des 6 gaines électriques de 3 mètres de long.

Nous enfilerons patiemment tous les câbles électriques dans ces gaines que nous fixerons le long du mât à l’aide de colliers d’électricien.

Pas terrible, je vous l’accorde.

Mais nous n’avons pas trouvé meilleure solution.

Rémy poursuit donc ses exercices de montée et descente des 16 mètres de notre mât.

Et le second entretien son torticolis.

Nous sommes mi mars.

Feux de mat, antenne VHF, girouette anémomètre et Windex (girouette simple) – 2 nouveautés - sont connectés.

Reste à voir ce soir si tout fonctionne.

Dès la nuit tombée, je sors sur le pont et Rémy se met aux commandes.

Feux de route - OK !

Feu de mouillage - OK !

Feu de hune (*) - OK !
(* Le feu de hune indique qu’un voilier avance au moteur.)

Super ! Tout fonctionne à merveille. Ça s’arrose !

Car voici bien longtemps que nous n’avions vu de la lumière en haut de notre mât. Depuis le Sénégal, si notre mémoire est bonne.

Il ne manque que le feu de pont mais, celui-ci n’étant pas indispensable, ce sera pour plus tard.

Séquence menuiserie

Une dizaine de poutres et tasseaux de 2 mètres 50 de long attendent sur le pont.

Comme le bois n’est pas sec (celui-ci étant rare en Argentine), il se fend, se tord…

Il est grand temps de se mettre au boulot.

Note : Précisons toutefois que le prix des tasseaux défie toute concurrence.

Un tasseau en bois ordinaire, poncé, coûte 1,20 pesos le mètre, soient environ 24 centimes d’euros.

Lorsque nous démonterons les plafonds, nous découvrirons le prix que coûta l’un d’eux, en France, voici à peu près 20 ans : 13 francs, soient 2,44 euros, soit 1 euro 20 le mètre.

Nous pensons qu’avec de tels tarifs, ceux qui, cet été, nous demandaient pourquoi nous restions en Argentine alors que ce pays ne nous plait pas comprendront aisément nos motifs.

Scies et accessoires envahissent peu à peu le pont de qui se trouve transformé en menuiserie.

Tandis que Rémy s’installe, je range toutes les affaires laissées par Candice dans les coffres afin de libérer la cabine "garage" où sera entreposée une partie du matériel.

Moment difficile que de faire « disparaître » les affaires de ma fille des placards.

J’ai l’impression de l’effacer de notre vie…

Puis nous nous attelons au démontage des plafonds et vaigrages des hublots.

Plafonds après démontage
Hublots avant
Hublots après

Comme prévu, chaque fois qu’un plafond est enlevé, plaques d’isolation et câbles électriques nous tombent sur la tête.

Parenthèse : Au Sénégal, nous avions très souvent la visite de ces curieuses et énormes mouches maçonnes qui transportent de grosses boules de terre et aiment à faire leur nid dans les coffres ou étagères.
Nous en voyons parfois ici mais leur taille est un peu inférieure.

2 ans après, nous continuons de découvrir ces nids :

Au fil des heures, plafonds et isolant envahissent la coursive et le cockpit.

Et on en profite pour jeter un petit coup d’œil discret sur les cuisses du Capitaine (!)

Quant à nos vieux et vilains vaigrages des hublots, un coup de scie circulaire pour prendre moins de place et ils se joindront au nombreux autres objets mis au rebut dans les poubelles du club.

Nous commençons pas fixer des tasseaux supplémentaires.

Puis, grâce à une petite transformation maison de notre fer à souder, nous recoupons les plaques d’isolant afin de les insérer dans ces tasseaux.

Un petit trou avec les moyens du bord pour atteindre les boulons des tasseaux une fois l’isolant installé…

Ça tient et c’est du solide !

Et la prochaine fois, s’il y avait, l’isolant ne tombera plus.

Il nous restera, après le câblage électrique que Rémy tient à refaire intégralement, à poser un film isolant supplémentaire sur l’ensemble.
Quant à trouver, ici, un matériau blanc qui pourrait remplacer nos vieux plafonds en nous évitant un entretien perpétuel comme ce fut le cas jusqu’alors… nous avons de beaux jours devant nous !

En attendant, nous n’avons pas terminé !

Entre autres, la tôle du pont étant à nue, nous en profitons pour superviser tout ce qui la traverse et refaire quelques fixations qui laissaient largement à désirer et provoquaient des entrées d’eau.

Celles du socle de notre survie par exemple :

Nous perçons également quelques trous sur le roof afin d’y installer des pressions qui nous permettront de fixer de nouveaux stores extérieurs.

Ainsi que mille autres bricoles qui prennent un temps fou et permettent à tous les navigateurs oisifs de s'occuper (!).

Dans le même temps…


Séquence peinture

Ne sachant si nous pourrons les remplacer, nous ne pouvons envisager de remettre ces plafonds jaunis. Un petit coup de peinture s’impose…

Quant à la multitude de baguettes et quarts de ronds qui les tenaient, puisque nous les avons tous patiemment dévissés, je ne résiste pas à la tentation.

Voici 5 ans que je rêve de repeindre ces murs vernis qui commencent à me sortir par les yeux.

L’occasion est trop belle.

Je me lance dans le ponçage et la peinture de tout le coin nuit...

Quelle idée d’entreprendre un tel boulot ?... !

Poncer, ce n’est pas évident et surtout ça fait beaucoup de poussière.

Mais poncer du vernis… Ouillouillouille !

Un nuage de poussière marron envahit tout le bateau et se colle dans le moindre interstice.

Soit ! J’ai commencé, il va falloir aller jusqu’au bout.

Nouvelles séances de gymnastique… 

Sachant que nous n’avons que cette cabine pour dormir, il me faudra faire un mur à la fois et espérer que la peinture soit sèche le soir.

Entre les restes de peinture sénégalaise et la peinture Argentine...

c’est pas gagné !

Nous essaierons 3 sortes de peinture différentes avant d’obtenir satisfaction.

L’une fait des bulles…il faut re-poncer… L’autre ne sèche pas, nous devons malgré tout refaire le lit.

Le lendemain, la peinture est collée au drap et il faut poncer de nouveau …

Et chaque jour, je transforme notre lit en une sorte de cercueil.

Mais notre cabine s’éclaircit et m’encourage à poursuivre.

Toutefois, vu les conditions de travail et les autres tâches qu’il nous faut poursuivre en même temps, notre « bonbonnière », ainsi que l’a désormais baptisée Rémy, est loin d’être terminée.

A suivre donc . . .

Dans la série des bonnes nouvelles…

Après le voilier, nous avons trouvé un autre Argentin ayant tenu parole.

Il s’agit cette fois d’un frigoriste.

Depuis notre arrivée en Argentine, nous cherchons désespérément un frigoriste qui veuille bien lire ses mails ou écouter son répondeur… en vain.  Notre groupe frigo est donc toujours "en rade".

Fin février, un ami nous donne le nom d’un tourneur sérieux. Le tourneur nous donne le nom d’un frigoriste sérieux…

Nous nous empressons de l’appeler. Il nous répond, nous demande ce que nous voulons et nous donne rendez-vous.

Nous n’y croyons pas beaucoup mais…on ne sait jamais…

Quelques jours plus tard, contre toute attente, notre frigoriste est à bord, avec un nouveau groupe pour notre vieux réfrigérateur.

L’installation prendra un peu plus de temps que prévu car il s’avère qu’il nous faut aussi changer l’évaporateur.

Là, ça se complique un peu.

Nous avons opté pour un groupe plus puissant que l’ancien, en prévision de la réfection de notre cuisine. Et puisque nous devons investir dans un nouvel évaporateur, nous le voulons également plus grand.

Notre frigoriste revient avec … un groupe moins puissant.

Gloups !

Nous n’en voulons pas.

Il insiste, arguant que ce groupe suffit pour notre "frigo" et qu’ainsi, il consommera moins.

Puis, devant notre insistance, il tente finalement de nous vendre un réfrigérateur neuf, vertical avec une grande et belle porte, idéal pour un studio ou encore un yacht, mais sûrement pas pour un voilier.

Non ! Nous voulons l’autre groupe. Celui de l’autre fois !!!

Il repart…

Quelques jours plus tard, il revient enfin avec le groupe et la nouvelle plaque de l’évaporateur.

La plaque est grande et ne rentre pas.

Nous insistons pour qu’il la plie, comme l’était l’ancienne. Mais il continue de s’obstiner et veut revenir avec une plaque plus petite.

Nous insistons encore une fois et lui expliquons qu’en la pliant, elle rentrera.

Notre cher artisan - Argentin ne l’oublions pas ! -  semble ne pas apprécier notre incursion dans "SON" travail. Mais constatant qu’il ne peut pas nous raconter n’importe quoi, il finit par obtempérer.

 « Le client est roi », conclut-il en souriant.

Et comment !


Le groupe se met à ronronner.

Après plus de 2 ans d’inaction totale, le vieux "frigo" de fonctionne de nouveau.

Et, avant de refermer et remettre la gazinière, notre bricoleur profite de l’occasion pour jeter un coup d’œil dans les coulisses.

Il aime les petits coins notre Capitaine !

Comme quoi… tout peut arriver en Argentine.

Il suffit d’être trèèèèèèèèèès patient !

Voici donc de belles semaines d’occupation pour le second et beaucoup de patience pour le Capitaine qui l’entendra souvent râler.
Pour les portes des placards, nous n’avons de place qu’à l’extérieur où moucherons et autres bestioles aiment à venir coller leur nez dans la peinture fraîche.

Et lorsqu’il se met à pleuvoir en pleine nuit, le lendemain… tout est à refaire.

C'est désespérant !

Nous nous sommes toujours demandés pourquoi nous gardions cet établi-étau pliant.

Maintenant, nous savons pourquoi !

 

 

 

 

 


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