Nous poursuivons donc nos achats de fournitures et matériaux afin de pouvoir poursuivre les travaux.
Durant cette dernière semaine avant notre départ, nous ne cesserons de sortir, pédaler ou courir dans les rues de la banlieue de Buenos Aires.
Entre autres, nous faisons une autre visite chez Sodimac puis une journée à Buenos Aires où je n’ai pas mis les pieds depuis…Ouououou !
Cela me donne l’occasion de découvrir la ville, quelques monuments et les danseurs de tango qui s’exhibent dans la rue.
Comme après toute journée dans une grande ville, nous rentrons épuisés d’avoir parcouru des kilomètres à pied dans des rues ultra bruyantes.
Anecdote : En Argentine, tout est possible !?!
Nous sommes chez Sodimac où se trouve également une banque et le centre commercial Carrefour.
Sur une vitrine, nous découvrons une publicité pour une carte d’achat à crédit.
Sur cette publicité, il est indiqué que cette carte est accessible par tous : « Nous avons tout prévu ».
Et de préciser :
« pour les commerçants, les travailleurs indépendants mais aussi pour les travailleurs informels »
Cette première semaine d’avril se termine et nous espérons n’avoir rien oublié avant de partir.
Notre prochaine destination est le Rio Negro, en Uruguay, que nous remonterons jusqu’à Mercedes, la plupart du temps contre le courant.
Or, malgré notre nouveau moteur, nous avons pu constater que se traînait toujours autant.
Pour rendre efficace nos 75 chevaux, il nous faut changer l’hélice.
Pour ce faire, nous avons 2 solutions : la commander par Internet ou faire une fois de plus confiance aux artisans argentins.
Après bien des hésitations et devant les complications que représente une importation de matériel dans ce pays, Rémy opte pour la 2ème solution.
Encore du nouveau sur !
Si l’année 2010 n’a été pour nous qu’un continuel combat contre les artisans,
il semblerait que 2011 débute sous les meilleurs auspices.
Parmi les ateliers qui se situent près du ponton où nous débarquons lorsque nous allons en ville, il est un homme, Señor Mareco, spécialisé dans les hélices.
Nous nous adressons à lui et commandons notre nouvelle hélice selon des dimensions mûrement étudiées par notre Capitaine.
Nous sommes jeudi 7 avril. Nous partons dans 6 jours.
Ça va faire juste !
Pas de problème nous assure Señor Mareco, lundi ou mardi, on la met en place !
Mais notre artisan est un peu soucieux pour le levage. Il craint que ses câbles en acier ne serrent trop la coque.
Pas de problème, notre coque est en acier !
Ah bon ! Mais il y a autre chose. On va abîmer la peinture !
Là, nous pouffons presque !
Parenthèse sans importance ( !)
Dimanche 10 avril
Si cette date évoque quelque chose à certains d’entre vous, sachez qu’elle est hélas pour moi plus qu’une simple évocation.
Qu’est-ce que vous croyez !
On n’atteint pas le demi siècle sans quelques dégâts sur le moral.
Et si encore c’était que sur le moral !
Et pour moi, pas de bon carénage en vue !!!
Nous passerons donc sur cet évènement qu’il est préférable d’omettre. D’autant qu’après un week-end passé à préparer le bateau et tout amarrer solidement sur le roof, ce n’est pas la grande forme.
Lundi 11 avril
Heureuse surprise
Comme prévu, va avoir une nouvelle hélice.
Décidément, nous allons finir par apprécier les artisans Argentins (!?)
De bon matin, nous quittons le club Parque Nautico pour quelques heures et allons nous amarrer le long du quai, dans le bras du Rio où nous allons d’ordinaire en annexe parler avec notre fille.
Les câbles en acier qui vont soulever l’arrière de peuvent lever 50 tonnes.
Ça devrait donc aller !
Par sécurité, nous avons démonté l’éolienne.
Toutefois, notre confiance étant toujours limitée lorsqu’il s’agit de confier notre « maison » à quelqu’un d’autre que nous, nous ne pouvons réprimer quelques craintes.
Mais cette crainte est partagée par notre artisan qui semble très précautionneux et très consciencieux.
Après une première tentative pour soulever l’arrière de notre voilier par l’extérieur, il est décidé de passer à l’intérieur des filières et des haubans.
L’arrière de se soulève doucement…
...Nos pulsations cardiaques augmentent…
...C'est bon, tout s'est bien passé jusqu'à présent.
1 heure plus tard…
Même si, en effet, une peinture neuve n’aurait pas résisté. Car les câbles laisseront de belles griffes de chaque côté de la coque.
L’ancienne hélice est enlevée.
Nous allons ensuite faire un petit tour sur le Rio Lujan afin de l’essayer.
Nous ne pouvons pousser notre moteur encore en rodage, mais il est certain que le changement est flagrant.
Nous avons hâte de voir comment se passera la remontée du Rio Negro . . .
En poussant un peu le régime moteur, risque de s’envoler !
A moins que ce soit le courant qui nous pousse si vite ?