Pour citer Phil, notre sympathique voisin australien qui lui-même cite quelqu’un d’autre :
« Naviguer, c’est réparer son bateau sous des paysages variés »
(ou quelques chose d’approchant, la phrase nous étant donnée en anglais !)
En ce qui nous concerne, cette phrase caractérise parfaitement le voyage en voilier.
Après une semaine à Mercedes sans avoir touché une vis ou un pot de colle,
nous reprenons nos activités.
Et nous n’allons plus nous arrêter.
Cette fois, nous nous "attaquons" plus sérieusement que jamais à la cabine arrière.
Et il y a du boulot.
Nous allons poncer, enduire, poncer de nouveau et mettre une peinture de protection sur les planches de contreplaqué qui attendent sur le roof.
Dans le même temps, nous devons terminer l’isolation moteur, parfaire celle de la cabine, retailler les plafonds et démonter les coffres, sols et cloisons, avant de prendre les mesures précises en vue de notre nouvel aménagement…
Alors que nous pensons ôter une cloison, celle-ci est imbriquée dans une autre.
Allez, il faut aussi casser celle-là !
Si ça continue, il ne restera plus rien et nous devrons tout refaire !!!
En plus des plaques d’isolants qui tombent toujours les unes après les autres, comme toujours, rien n’est démontable.
On arrache les quarts de rond solidement cloués et collés par le vernis... Puis marteau, burin, aidés de quelques bons coups de poing - fatal ! - du Capitaine…
C’est bon, l’étagère est démontée !
L’isolation avance également.
Nous décollons la moquette murale.
Etape suivante : démontage des coffres.
Cloisons et fonds, tout doit être enlevé.
L’espace est toujours aussi exigu et impossible de démonter proprement une seule cloison.
Rémy arrache de nouveau les dizaines de quart de rond toujours aussi tenaces… Il faut faire de la place.
Branchement de la scie sauteuse. Et quand ça ne vient pas… de grands coups de pieds.
Et quand on regarde son 48 fillette,
on ne souhaite pas être à la place de la cloison !!!
Allez, celle-là, elle m’em-----ra plus !
Pour ceux qui se poseraient la question (je sais qu’il y en a. Et je sais même qui !!!), à défaut d’avoir pu les démonter, nous laissons pour l’instant les 2 morceaux de cloison des anciens coffres qui nous serviront de base pour les futures mesures.
Rémy connaîtra, lors de ce pugilat, quelques moments de découragement.
Le travail est épuisant.
Et devoir casser des plaques de bois en bon état nous désole un peu.
Quant à l’isolant, comme vous le constatez,
tout a glissé vers le bas.
Nous sommes ravis ( ?). Et le Capitaine perd sa patience déjà mise à rude épreuve.
Séquence fou rire à bord - Parfois jaune... le fou rire !
Nous devons, comme pour les plafonds, couper les bords de chaque morceau d’isolant et coller des tasseaux sur la coque qui les maintiendront désormais en place.
Afin de pouvoir repositionner ces plaques d’isolant dans le bon ordre, Rémy a pris soin de les numéroter avant qu’ils ne continuent de dévaler la pente du sol de la cabine.
A l’entrée de cette cabine, la coque étant très ronde, pas moins de 16 plaques de 10 cm de large ont été nécessaires.
Les tasseaux sont en place. Il reste à insérer l’isolant.
C’est bien le puzzle Chéri ?... !
Mais notre Capitaine commence à rire jaune.
Il n’en peut plus de reconstituer ces puzzles.
…n°7...c’est bon… n°8… ok… n°8a... Où il est le 8a ?...
Je l’ai pas ! Mais où il est passé ce p..... de 8a ? Tu l’a pas vu ?
Non… Ah... attend...
C'est ce petit triangle,là ?
Maintenant, il me faut le 8b. C’est un autre petit bout… !
Recherche du minuscule 8 b, encore plus petit que le précédent…
Ah, je l’ai !!!
Pendant ma recherche fructueuse, Rémy jure dans la cabine et tous les noms d’oiseaux y passent.
J’en peux plus. Je peux plus le voir ce p…. de Styrodur !!!
…9…10…11…
Oui, c’est ça !
Je tente de détendre mon Capitaine par des pitreries, lui montrant le ridicule de la situation afin qu’il retrouve le sourire.
Et ça marche !
Et oui, quand on est second, il faut savoir tout faire !!!
Opération isolation provisoirement terminée.
Nous nous "attaquons à" faire tomber l’énorme planche qui sépare le moteur de la cabine. Celle-là même qui imposa tant de contorsions à notre Capitaine.
...Cloison démontée. Disons plutôt... arrachée elle aussi !
Rémy reste alors un long moment assis, en expectative devant cette "salle des machines" qu’il n’avait jamais pu voir entièrement (j'avais écrit "sale" des machines, lapsus probablement très révélateur!)..
Vous rendez-vous compte ?
Ça fait plus de 5 ans qu’il en rêvait,
notre valeureux Capitaine !
Mais j’y pense, vous non plus vous ne l’avez jamais vue.
Puis Rémy s’empresse d’enlever tous les câbles et tuyaux inutiles ou pouvant passer ailleurs que dans cette cale moteur.
Ça aussi, il en rêvait depuis 5 ans.
C’est rien. Je fais du vide !
Tout à sa joie de faire de la place, il a même failli ôter le tuyau de la pompe de cale.
Heureusement, un bon Capitaine, ça réfléchit toujours avant d’agir….quoique ?... !!!
Nous allons enfin pouvoir traiter la coque tout au fond de cette cale moteur.
Le travail est considérable, mais nous pouvons enfin accéder partout et Rémy compte bien laisser cet accès ouvert.
J’entends encore les mêmes que plus haut se dire :
« Mais, s’ils laissent ouvert, à quoi servira l’isolation phonique, il va y avoir un bruit d’enfer dans ce bateau !»
Et oui, faire le zouave avec ses tuyaux,
il aime ça le Capitaine.
Mais lorsqu’il s’agit de bosser,
il envoie le second !!!
Nous sommes fin avril.
Nous ne comptons plus les heures de travail à un rythme acharné.
Le bateau est un véritable taudis.
Chaque soir, nous sommes sales et fourbus.
Toutefois, le calme uruguayen semble être contagieux.
De plus, à part quelques moments de découragement, nous avons de bonnes crises de fous rires qui nous permettent de garder le moral.
Soirée concert
Des Bretons à Mercedes
Vendredi 29 avril, l’Alliance Française de Mercedes organise une soirée concert avec des musiciens venus de Bretagne.
Voici des siècles que nous n’avons pas assisté au moindre spectacle. Et en plus, c’est du jazz !
Dans le beau théâtre de Mercedes, ces musiciens interprèteront avec talent, passion et simplicité les plus grands jazzmen et nous offriront une soirée extraordinaire.
Nous rentrerons sous une petite pluie, ravis de cette soirée qui nous aura fait le plus grand bien.
En ce samedi 30 avril 2011, une petite parenthèse pour souhaiter un joyeux anniversaire à mon cher papa, qui fête ses 80 et quelques printemps (quand on aime on ne compte pas!).
En espérant qu’il se porte au mieux et qu’il passera encore beaucoup de temps penché sur ses légumes et sur ses fleurs, , ainsi qu’à faire râler sa Mercedes préférée !!! – Comme le dirait Candice : LOL !
Papou, chacun de notre "bout du monde", on t’envoie tous les 3 une grande pelletée de bisous à planter dans ton beau jardin !
Petit message personnel
Dimanche 1er mai
Il pleut, il vente…
Ce n‘est pas un temps pour travailler !
Nous nous mettons devant l’ordinateur et sommes ravis de ne rien faire d’autre.
Le 1er mai n’est-il pas un jour de repos obligatoire ?
Dans la journée, l’eau se met à monter…monter…monter encore…
Il est 20 heures, l’eau atteint le haut du quai.
Le quai où sont amarrés les autres voiliers est plus haut que le nôtre.
Le catamaran est allé "voir ailleurs".
Que va-t-il advenir de nous ?
Si l'eau continue de monter, va se retrouver assis sur un banc !
Le lendemain, matin,
nous devrons utiliser l’annexe pour aller en ville.
Assez impressionnant !
Inutile de préciser que nous surveillons les amarres arrières, tâchant de maintenir loin du quai afin de ne pas le retrouver accroché aux poteaux ou posé à sec, sur la petite place, pour un temps indéterminé. Car ici, point de grue !
Puis nous nous remettons au travail, autant physiquement que "cérébralement" ( !).
Notre réaménagement nécessitant encore bien des réflexions et des heures passées dans cette cabine à prendre des mesures.
Mais ce sera pour un prochain épisode . . .
Qu’est-ce que c’est qu'ça ?
Heu… t’es sûr que ça servait à rien ?
Après la cloison, les fonds des coffres…
Que ces chers amis – car ils sont curieux, mais nous les adorons et ils nous ont donné bien des conseils l’été dernier lors de notre séjour en France ! – que ces chers amis donc soient rassurés. Rémy a pensé à tout.
Nous préparons des cloisons entre le moteur et le reste de la cale. Celles-ci seront amovibles et doublées de ces énormes plaques d’isolant phonique qui envahissent la cabine de Candice.