Pour se remettre de notre bon dérangement intestinal, rien de tel qu’un bon rhume !
Plusieurs semaines à moucher, tousser… Vent de Folie fut un véritable nid à microbes.
Quant au boulot : toujours en “stand by”.
A ce rythme, nous ne sommes pas prêts de quitter l’Uruguay !
Mais nous ne nous plaignons pas, car la vie dans ce pays est toujours paisible. Il semble même que le calme uruguayen nous gagne un peu plus chaque jour.
Le seul problème à Mercedes c’est le vent et l’amarrage.
Ici, impossible de quitter le bateau quelques jours si nous le voulions. Trop dangereux.
L’eau monte et descend sans crier gare. Et nous sommes toujours surpris lorsque le courant change soudainement de sens sur le rio. Du jamais vu !
Mais surtout, fréquemment, nous subissons de gros coup de vent qui nous font brutalement taper le mur de pierre sur lequel nous sommes amarrés. Les défenses sont écrasées, bougent, et c’est la coque qui prend les chocs.
Nous prenons alors de sacrées secousses. Vive l’acier !
Et pour la peinture, elle est dans un tel état que pour l’instant, rien à craindre.
Mais il fait bon ne pas s’aventurer ici avec un bateau flambant neuf ou avec une coque plus fragile.
Il faut le savoir : Puerto Mercedes, c’est du rustique !
Quant à nous ennuyer, cela ne nous est jamais arrivé. Et je doute que cela nous arrive un jour !
Nous envions même parfois ceux qui connaissent ce luxe. Pour nous, les journées sont toujours trop courtes et le temps semble s’écouler à la vitesse de l’éclair.
Aussi, entre maux de ventre et nez qui coulent, les journées sont toujours bien occupées.
Nous travaillons entre autres depuis des mois sur notre site.
Pour Rémy : correction des dysfonctionnements, modification des boutons pour un accès plus facile aux menus, reprise des cartes…etc.
Pour ma part : reprise de toutes les premières pages avec remise en forme, agrandissement des photos, modifications des menus et correction d’horribles fautes d’orthographe qui me font rougir de honte lorsque je les trouve.
Un travail long et fastidieux que vous découvrirez un de ces jours.
D’autre part, lorsqu’il ne se replonge pas dans la physique ou les mathématiques pour répondre aux appels à l’aide de sa fille…
… Rémy s’adonne à sa passion pour l’informatique et tente aussi de trouver des solutions pour les futurs câblages et autres modifications qui nous faciliteraient la vie à bord.
Couture pour notre Princesse
Confitures pour la "bouche à sucre" que je suis
Petits plats pour mon Homme…
Ah, si les journées pouvaient avoir quelques dizaines d’heures en plus.
Nous serions ravis !
Samedi 13 août
Week-end entre amis
Aujourd’hui, nous fêtons l’anniversaire de notre voisine de quai : Julia
Nous commençons par un petit repas dans l’intimité sur Vent de Folie en son honneur.
Puis, le samedi, nous sommes conviés à rejoindre tous les amis uruguayens de Phil et Julia autour d’un asado.
Phil a eu le mérite de trouver un agneau. Nous en salivons par avance !
En fin de matinée, une voiture vient nous chercher.
Marco et sa famille ont mis a disposition de Phil et Julia une maison dans la campagne entre Mercedes et Fray Bentos.
(Photos de Phil et Julia, de même que certaines des suivantes)
Sur un beau terrain au bord du rio, nous découvrons deux maisons :
La plus petite comporte des chambres et une salle de bain.
La plus grande…
c’est ce qu’en Argentine on appelle le quincho.
Une grande pièce très conviviale, avec cuisine équipée et canapés, permet aux invités de s’y sentir immédiatement chez eux.
Mais le plus important pour un asado, c’est la parilla.
Là, pas de problème !
Des parillas, toutes les maisons, même les plus humbles, en ont. C’est même probablement le premier argument de vente pour les agents immobiliers en Amérique du sud.
Et ici, il y en a deux :
Une à l’intérieur, dans la cheminée. L’autre, de très belles proportions, à l’extérieur, à l’abri du vent et de la pluie.
Lorsque nous arrivons, l’agneau est coupé en 2 sur la longueur. Mais il est loin d’être cuit.
Alejandro, le frère de Marco, désigné spécialiste en la matière, prépare la braise.
Lorsqu’on aura obtenu suffisamment de braises, alors seulement on la disposera sous la viande qui grillera tout doucement.
Quelque peu stressée depuis 15 jours pour n’avoir pu obtenir tous les éléments pour cette journée qu’elle souhaitait organiser au mieux, Julia est encore plus inquiète devant cet agneau cru.
A quelle heure va-t-on manger ?
Sous le béret de gaucho, c’est Gustavo, notre chauffeur pour ce samedi.
Gustavo est le vétérinaire rural de la région.
Fort à parier que ça discute vaches, cochons et chevaux !
Pour nous, pas d’inquiétude. Nous savons comment se passe ce genre de déjeuner. Nous avons donc pris un petit casse-croûte dans la matinée.
De plus, l’apéritif est copieux et, ne connaissant personne, nous avons ainsi le temps de faire la connaissance de tous.
16 heures
Nous pouvons enfin nous régaler de cet agneau grillé à point, avec pommes de terre douces, sauce à la crème et oignons, salades diverses et variées, et desserts préparés avec amour sur nos bateaux respectifs et très appréciés de tous.
Parmi ces gens tous aussi charmants,
nous avons également beaucoup apprécié Teresita et Santiago.
Sous la casquette, c’est Phil.
Il s’est tellement bien caché qu’on ne le voit que sur peu de photos. Alors profitons-en !
Et cette femme dynamique et pétillante, c’est Isabela, la maman d’une grande famille, dont Marco.
Marco aime cuisiner et faire plaisir.
Et je vous assure que dans ses plats, ça se sent !
Tout le monde se lèche les doigts tellement c’est bon !
Pour remercier Julia de cette invitation, chacun interprète le rituel « Joyeux anniversaire » dans la langue qu’il connaît, en commençant par la sienne bien sûr : anglais, castillan, français, italien et basque.
La bonne ambiance et l’apéritif aidant, Julia est beaucoup plus détendue.
En plus, quelqu’un vient de lui offrir un joli bonnet qui lui tiendra chaud pour ses prochains voyages en Patagonie.
Tout va donc au mieux pour notre amie !
Même s’il commence à faire frisquet, l’ambiance est excellente.
Nous posons pour l’inévitable photo de groupe qu’affectionne particulièrement Rémy (?!).
Puis tout le monde rentre se réchauffer devant la cheminée.
Ces gens sont charmants, aiment plaisanter, et, très vite, les amis de Julia et Phil deviennent nos amis. Il nous semble les connaître depuis des mois. Et lorsque nous apprendrons la profession de chacun d’eux, nous serons encore plus charmés par leur simplicité.
Pas sûr !
Allez Gustavo !
Pousse-toi de là. Un peu à moi !
Mais la fête n’est pas terminée . . .
On recommence pour les absents et les différents appareils qui circulent…
Ah ! Rémy n’a pas sourit.
Une autre !
En même temps, relire toutes les péripéties subies en Méditerranée, alors que nous en avions oublié la plupart, est assez drôle. Et avec le recul, cela déclanche souvent dans de bons fous rires.
Preuve que l’on oublie souvent les moments difficiles lorsqu’ils furent sans conséquences graves.
Nous sommes un peu timides au début…
mais pas longtemps.