Toujours le samedi 14 août, le soir…
C'est-à-dire tout de suite après être rentrés au chaud !
Impossible de se quitter sans manger un morceau – Comme si nous avions encore faim !
Cette fois, nous restons à l’abri du froid, autour de la cheminée.
D’autres amis nous rejoignent… Les bouteilles circulent… Les discussions s’animent…
Mais Rémy et moi sommes fatigués.
Nous profitons d’un "convoi" pour Mercedes et rentrons chez nous.
La famille de Marco nous propose d’user de cet endroit magnifique dès que nous le souhaiterons. Les amis nous offrent de venir passer un week-end chez eux, à Paysandu, une ville située sur les rives du Rio Uruguay.
Nous venons de passer une excellente journée et espérons en effet revoir ces gens charmants.
Dimanche midi - On remet ça !
Cette fois, nous sommes invités par Marco et sa ravissante et adorable amie Mabel.
Sorrentinos frais (gros raviolis), avec sauce à la crème et au jambon mijotée par Mabel – un délice.
Nul doute qu’en Uruguay, on aime manger et l'on sait cuisiner aussi bien qu’en France.
Enfin...presque !?!
Nous pourrons aussi constater combien les Uruguayens tiennent parole.
C’est pas comme leurs voisins !!!
(Ça faisait longtemps que je n’avais eu une pensée amicale pour les Argentins !)
Le clou de la journée : la « piñata »
La piñata (je ne suis pas certaine de l’orthographe) est l’ultime et indispensable cadeau pour un anniversaire.
Hier, cette piñata a été oubliée sur le réfrigérateur. Nous avons donc eu le temps de nous informer auprès de notre fille (dont la culture latine en matière de fiesta n’a plus aucun secret !) afin de savoir de quoi il s’agissait.
Mais Julia ignore tout de ce rituel. Et malgré l’oubli de la veille, "elle n’y coupera pas".
Voici la piñata :
Ce curieux paquet doit être suspendu en l’air et le roi ou la reine de la fête doit l’ouvrir, les yeux bandés, à l’aide d’un bâton.
Après plusieurs tentatives infructueuses et de bonnes rigolades, la piñata est soigneusement accrochée à l’arbre.
Quoique, je me demande si Rémy est hilare
à cause de la piñata
ou à cause de Mabel
qui porte extrêmement bien son prénom (?!)
C’est parti pour la piñata. Julia, à toi de jouer !
Julia va tenter de viser le paquet avec son manche à balai afin de l’éclater.
Séquences fous rires garantis, d’autant que Julia se prête au jeu avec grand enthousiasme.
Après force coups de bâton, pas toujours bien ciblés, accompagnés des ahanements de Julia – nous sommes tous morts de rire - le sac est enfin éventré.
Une pluie de bonbons, sifflets et cotillons tombe alors sur elle.
Julia pousse des cris de joie.
En même temps, ignorant ce qui lui tombe dessus, elle se baisse puis s’éloigne comme si elle s’attendait au pire.
Lorsqu’elle ôte son bandeau, ses craintes sont aussitôt remplacées par un plaisir évident à la vue de tous ces bonbons qu’elle adore et s’empresse de ramasser.
Le moins drôle fut de ramasser tous les petits papiers soigneusement découpés pour remplir le paquet et qui prirent un malin plaisir à s’envoler partout.
Si nous tenions celui qui a fait ça !!!
Voici un week-end dont nous nous souviendrons.
Merci Julia pour toutes tes petites délicatesses.
Merci aussi pour ta joie de vivre et ta jeunesse.
Merci Phil de nous avoir régalés de ce succulent agneau grillé. Voici bien longtemps que nous n’en avions mangé.
Merci surtout pour ton humour et ton sourire immuable.
Quant à Marco, fidèle ami de nos voisins de quai et sans qui cette journée n’aurait pu avoir lieu, nous ne saurons jamais le remercier assez de toutes ses attentions.
Grâce à lui, nous avons d’ailleurs découvert le pâté uruguayen. Et nous ne risquions pas de le trouver. Ici, le pâté ressemble à une saucisse, entourée de gras.
Marco, en plus d’être très sympathique, parle couramment anglais, mais maîtrise également très bien le français.
Merci pour ta générosité et nous serons ravis de tes visites sur Vent de Folie.
Merci aussi à toi, Mabel, pour ta simplicité, ton sourire et tes talents culinaires.
Avant de nous quitter, une petite anecdote pour sourire
et pour montrer à nos très chers amis argentins qu’on ne les oublie pas ( !) :
Au cours de cette excellente journée, excepté nos amis canadiens et nous, tous étaient uruguayens.
A priori donc, aucune anecdote à vous raconter.
Mais c’était sans compter sur l’arrivée, le soir, d’un couple argentin qui me tendit "le bâton pour se faire battre" !
Malgré leur gentillesse à mon égard, je ne puis réfréner l’envie de vous rapporter une réflexion qui ne fit que conforter, si besoin était, notre avis sur le nombrilisme argentin.
Auparavant, je tiens à souligner que ces gens me proposèrent, par l’intermédiaire de Julia et sans me connaître, un vrai service; offre qu’ils réitérèrent devant moi ce soir là :
Je me rends en effet en Argentine tous les 15 jours (pour des soins dentaires beaucoup plus coûteux en Uruguay). Or, Mercedes ayant le défaut d’être « un peu trop paumé » et les horaires des bus et ferries pas très adaptés, ce voyage dure chaque fois 3 longues journées, avec une nuit dans l’autobus à l’aller et une nuit d’hôtel à Carmelo au retour.
Le couple dont je vais parler me proposera de m’héberger chaque fois chez eux, à Nueva Palmira. Service que je déclinerai car ce détour rendrait mon voyage encore plus éprouvant, mais dont je leur suis très reconnaissante.
Hélas, malgré cette gentillesse, en quelques minutes ces gens n’ont pu s’empêcher de prouver que, vivant depuis plus de 30 ans en Uruguay, ils demeurent avant tout des Argentins.
Or nous avons bien compris que les Argentins étaient les meilleurs en toute chose
et que, sans eux, la terre cesserait de tourner (!).
Anecdote : Ah ces Argentins !
Nous attendons ce couple d’amis argentins de Julia et Phil installés en Uruguay depuis si longtemps.
Pour montrer combien on aime les voisins en Uruguay, voici la réflexion d’un convive à l’évocation de ce couple : « Personne n’est parfait ! »
Attendus pour le repas du midi, ils n’arrivent que le soir, quelques secondes avant notre départ.
Des charcuteries circulent. Quelqu’un propose à Rémy de goûter à la saucisse fourrée au fromage, spécialité apportée par un invité.
L’ami argentin est assis près de Rémy, mais ils n’ont pas encore fait connaissance. Pourtant, lorsqu’il prend une rondelle de cette saucisse, il se retourne vers Rémy et lui dit :
Rémy reste stoïque et ne relève pas cette phrase typiquement argentine et qui désormais nous horripile.
Et même s’il l’avait voulu, il n’en aurait pas eu le temps. Car Barón, un homme fort sympathique dont nous venons de faire la connaissance, ami de Marco et probablement propriétaire de ladite saucisse, regarde l’Argentin dans les yeux, sourit et lui dit :
« Peut-être, mais vous non plus vous n’avez pas ça chez vous ! »
Et toc !
Mais nous ne leur en voulons pas car, comme tous leurs compatriotes, cela est fait sans méchanceté. C’est juste une seconde nature... et la nature n’est pas toujours généreuse (!!!).
J’ose espérer que ces gens ne m’en voudront pas non plus de vous faire sourire à leurs dépens.
Mais ça, c’est moins sûr !!!
La fête est terminée.
Les "Vent de Folie" vont peut-être se remettre au boulot, pensez-vous ?
Et bien non ! . . .
D’autant que Mabel allie à sa beauté une simplicité surprenante.