El Noroeste Andino 


Mi avril 2010
Notre départ pour les Andes est imminent.

Depuis vendredi soir, nous ne voulons plus voir un artisan à bord.
Deux jours seront tout juste suffisants pour vider le bureau du club toujours envahi par nos dizaines de bagages (un grand merci à Oscar, Carlos et Raoul, les propriétaires), leur trouver une place à bord et faire nos bagages pour notre futur voyage dans les Andes.

Ce week-end sera également l’occasion de faire nos adieux aux amis.

A l’adorable équipage de Toumaï, ce n’est qu’un au revoir, nous l’espérons.

Quant à nos chers amis de Goyave, un adieu douloureux.

En effet, Maryse et Christian que nous connaissons depuis les Canaries, reprennent la mer.

Nous sommes très tristes à l’idée de ne plus les voir surgir, au hasard de nos escales, à l’arrière de avec leur sourire si chaleureux et leur joie communicative.
Peut-être resterez-vous suffisamment longtemps aux Antilles ou ailleurs pour que nous vous retrouvions un jour.

Lundi 19 avril 2010 – 15 heures 30

Nous traversons le Rio Luján. Puis, commençant notre entraînement aux longues heures de marche qui nous attendent, nous nous dirigeons vers la gare de Tigre.

Direction Retiro, gare routière de Buenos Aires.

Deux heures et demi plus tard, nous sommes confortablement installés dans le bus « Cama Suite » - c'est-à-dire « Grand luxe » - qui va nous emmener vers un autre monde :

« El Noroeste Andino » (Le nord-ouest Andin).

(Pour agrandir, cliquez sur la carte)

1ère destination : Cafayate, via Tucumán

Le lendemain, mardi 20 avril – 10 heures

A Tucumán, nous abandonnons le confort de notre bel autobus qui poursuivra sa route sans nous, vers Salta.

Nous lui préférons un petit autocar,  certes moins confortable, mais qui nous permettra de rallier Cafayate par la route de montagne.
De Tucumán à Cafayate
Nous traversons une région montagneuse à la végétation tropicale, avec d’immenses champs de canne à sucre.
Petite halte à Tafi del Valle, petit village au nord d’un lac, situé à 2000 mètres d’altitude.
Nous sommes dans le Nord-Ouest Andin
A savoir :

Cette région de haute montagne fait partie de la Cordillère des Andes.

Elle s’étend à l’extrême nord-ouest de l’Argentine, entre les frontières avec le Chili, la Bolivie et le Paraguay.

Après le plateau aride de Puna, à 3000 mètres d’altitude, les monts de la Cordillère atteignent 6000 mètres.

Alors que Buenos Aires n’était encore qu’un arrière poste insignifiant, les villes du « Nordoeste Andino » étaient déjà florissantes.
Les traditions, la langue et les modes de vie ancestraux font de ce dernier bastion indien d’Argentine une région des plus authentiques.
Ajoutons à cela la musique, l’artisanat et les spécialités culinaires.
Nous avons vraiment l’impression d’avoir quitté l’Argentine.
Le paysage est de plus en plus aride et el cardón (le cactus) devient roi.
Nous traversons plus précisément les Vallées Calchaquies.
Cette région s’étend sur plusieurs provinces où serpente le rio Calchaqui. Elle tient son nom des indiens Calchiquies, d’abord conquis par l’empire Inca, avant d’être quasiment anéantis par les espagnols.

15 heures

Nous arrivons à Cafayate

Mmmm !

Une petite "tortilla a la parilla",
ça vous dit ?

Cafayate (prononcer « Cafa-Chaté ») s’étend au pied de la vallée de Calchaqui, à une altitude de 1600 mètres.

Le centre de cette petite ville de 12000 habitants semble touristique et nous y découvrons l’artisanat local.

Mais il suffit de s’écarter dans les ruelles au sol sableux pour trouver l’âme de la ville.

Cafayate est donc une petite bourgade très séduisante.


Mais le grand intérêt de la région se trouve dans sa périphérie.

En ce qui nous concerne, nous sommes à Cafayate pour prendre connaissance avec la civilisation des indiens Calchaquis, en visitant les Ruines de Quilmes.

Puis nous irons "en prendre plein les yeux" dans la Quebrada . . .

Mais qui sait ? Le monde des océans est si petit !
En attendant, bon voyage ! Vous allez bien nous manquer tous les deux !
Cette région très reculée ayant attiré peu d’immigrants, la plus grande partie de la population est d’origine indienne (les Calchiquies, les Incas).
En effet, de nombreux vignobles s’étendent alentour avec partout les Andes pour toile de fond.
Les meilleurs blancs du pays parait-il.
Certains sont ici pour faire la route des vins.


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