Devant les gares, mais surtout lors de chaque arrêt lorsque l’on voyage en bus, des femmes montent et proposent ces humitas, tamales et empanadas.
Riches de toutes ces connaissances, nous poursuivons notre route vers la Quebrada de las Conchas . . .
¡ Mmm…
Muy bueno !
Nous apprendrons, entre autres, la signification des couleurs du poncho noir et rouge, typique de la région.
Sur les hommes, elle affirmera qu’ici, ils sont encore plus machos qu’ailleurs.
Par exemple, pour le Carnaval qui dure une semaine, ces derniers, mariés ou non, quittent la famille pour festoyer en célibataire.
Quant aux filles, celles qui veulent faire savoir qu’elles comptent bien profiter de toute la nuit portent une feuille de basilic sur l’oreille.
et
Particularités régionales
Située à environ 200 km au nord-est de Cafayate, Salta est une grande ville très animée.
Avant d’atteindre le centre, on ne trouve aucun charme à cette ville trop semblable à d’autres.
Mais au cœur de la ville, autour de la jolie Plaza 9 de Julio (date de l’a signature de l’indépendance de l’Argentine, en 1816 à Túcuman), toujours pleine de monde, on découvre de belles églises, la superbe cathédrale, et de belles bâtisses de l’époque coloniale.
Hélas, aujourd’hui, la pluie est au rendez-vous. Nous devrons attendre notre retour de visite de la région pour découvrir ces belles façades sous le soleil.
A Salta, les commerçants sont très aimables mais surtout font preuve de beaucoup de discrétion. Nous sommes loin de la mentalité Porteños.
Nous avons une voiture pour 4 jours et avons hâte de partir à la découverte de la région . . .
A bord de notre petite Fiat, nous traversons des villages dont la population est presque exclusivement d’origine indienne.
Avant d’entrer dans la Quebrada, nous faisons halte dans un petit hameau et cette pause café s’avèrera très enrichissante.
Le rouge représente le sang versé contre les espagnols.
Le noir, appelé « luto », représente le deuil.
Elle nous donnera maints détails sur les diverses croyances de son peuple comme El Duende (petit diable) ou la Pachamama (Mère Nature très vénérée par toute la population Andine et dont nous reparlerons), ainsi que sur les danses, le carnaval et autres particularités.
Nous apprécierons aussi de retrouver les petits pains feuilletés, comme au Chili.
Mais aussi le Bolo nature ou le Bolo con chicheron, grand pain rond souvent mélangé avec de la graisse de porc frite.
A savoir : la Cayote est une sorte de grosse pastèque à la chair très fibreuse.
Cuite lentement avec du sucre, quelques clous de girofle, des zestes de citron et d’orange, la pâte de cayote peut être dégustée seule, avec des noix, avec du fromage de chèvre ou en empanada.
Déplorant que cette jeune femme ne puisse mettre à profit toutes ces connaissances ailleurs que dans ce bar-restaurant, nous ne nous lassons pas de l’écouter.
Nous ne pourrons quitter les lieux sans goûter les excellentes empanadas à la pâte de cayote « faites maison » et fierté bien légitime de cette sympathique personne.
En "empanada" pour ces dames, avec du fromage de chèvre artisanal pour le Cap’
C’est un régal !