Il est 10 heures et l’air est toujours très frais dehors. Mais le soleil éclatant cogne sur les vitres du véhicule et, dedans, nous cuisons.

Comme semées par les vents qui balaient continuellement ces paysages arides, de petites bicoques abritent des familles pour lesquelles la vie ne doit pas être facile.

Ici, c’est un petit village.

Ce grand enclos pour les chèvres ou les moutons appartient probablement à la communauté.

 
Nous nous dirigeons vers Salinas Grandes

Plus nous approchons des salines, plus les vigognes sont nombreuses.

Le ciel est totalement dégagé et d’un bleu sublime.

Le soleil cogne toujours et nous profitons de cette chaleur opportune pour maintenir notre pizza à bonne température.

20 km plus loin…

La pizza est chaude.

A table !

Hélas, notre casse-croûte sera interrompu par une tempête de sable.

Le vent nous fouette et nous avons grand-peine à tenir sur place.

Tous aux abris !

Vers Abra Pampa

Pendant cette pause, nous verrons avec bonheur nos premiers alpagas.

Si les lamas ne sont pas très sympathiques, les alpagas  sont très attendrissants et, après les avoir observés avec leurs maîtres, très affectueux. J’ose espérer que seule leur laine est utilisée.

Les salines sont devant nous. 

Nous avons du sel à perte de vue.

Salinas Grandes

C’est magique !

Nous pouvons avancer sur cette mer blanche à l’entrée de laquelle des marchands, disparaissant sous des écharpes et des bonnets pour se protéger du soleil, vendent des objets faits en sel et autres sculptures.

Cette croûte de sel est dure comme du ciment et l’eau des bassins est d’un blanc bleuté d’une grande pureté.

Depuis 80 km, nous roulons sur cette piste qui ressemble à de la tôle ondulée. 

Pour aller aux salines, nous quittons temporairement la route 40 et nous sommes heureux de retrouver le confort de l’asphalte, mais ce sera de courte durée.

 

Nous sommes dans l’Altiplano, à 3780 d’altitude et à 1853 km de Buenos Aires.

Vers le nord, la route se poursuit de Abra Pampa à La Quiaca, à la frontière bolivienne, où nous nous rendrons plus tard, en bus, pour notre dernière escale argentine.

Nous laissons les salines, que nous reverrons bientôt de l’autre côté de la frontière bolivienne, et prenons la route d’Humahuaca, en espérant trouver le petit chemin qui s’enfonce dans la montagne jusqu’à Iruya, petit village cité dans tous les guides touristiques.

A peine avons-nous mis les roues sur le bitume qu’un homme nous fait signe. Il veut siphonner un peu d’essence.

Dans cette région désertique, l’essence est un produit rare et la revendre est donc très lucratif.

Tous ceux qui sont passés par ici ont dû rencontrer cet homme.
Nous connaissons l’astuce mais nous prêtons au jeu.

Anecdote : Tel est pris qui croyait prendre !

Tuyau et bidons, cet homme est bien équipé. Hélas pour lui, le tuyau ne rentre pas dans notre réservoir.
Nous offrons quelques friandises à la petite fille qui passe probablement ses journées avec son papa, sur ce carrefour, en plein soleil et reprenons notre route.

Cette belle route longe et traverse le superbe canyon du Rio Grande, dans la Quebrada d’Humahuaca.

Pour les leçons de géologie,
nous avons tous les échantillons sur place.

Nous sommes stoppés par un contrôle de police (ces contrôles sur les routes sont très fréquents dans toute l’Amérique latine. Volants ou fixes, ces barrages ont lieu tous les 20 ou 30 km, davantage encore lorsque l’on change d’état).

Nous en profitons pour demander où se cache la route que nous cherchons.

Sur leurs conseils avisés, nous parcourons 25 km et trouvons en effet
la piste d’Iruya . . .

Vers Iruya

(Pour agrandir, cliquez sur la carte)

 

 

 

 


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