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Levés aux aurores après cette nuit mouvementée à Laguna Colorada, nous sommes vite prêts pour le départ. |
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Et pour cause ! |
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Transis de froid, de jour comme de nuit, nous n’avons pas quitté nos vêtements depuis notre départ de Tupiza. |
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C’est bon, nous pouvons partir !
8 heures |
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Nous quittons le Parc sous un beau soleil, avec toujours une température glaciale (j’allais écrire glaciaire !). |
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Cap au nord |
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El Desierto de Siloli |
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Dans ce désert de Siloli, il y a un arbre, un seul. Mais un arbre pas tout à fait comme les autres. |
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Il s’agit de l’Arbre de Pierre. |
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Cet arbre sculpté par le vent est étonnant. Mais il n’est pas le seul attrait des lieux. Tout le site est, une fois encore, magique. |
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Aujourd’hui, le vent semble s’être calmé. Nous profitons de ce répit très apprécié pour savourer la paix qu’inspire un tel paysage et prendre quelques photos souvenirs. |
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Lorsque nous reprenons la piste, le silence règne dans la voiture. Un sentiment de plénitude nous envahit. Mais il va vite nous quitter. |
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En face, ce mont s’élève à 4400 mètres. |
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Nous sommes "plantés" ! |
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Nous partons tous, luttant contre le vent glacial qui nous gifle le visage, à la recherche de pierres à mettre sous les roues. |
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Nos pieds s’enfoncent dans la neige, jusqu’aux chevilles et nous avons beaucoup de mal à respirer. |
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Ema est sortie du véhicule. Elle ne porte, comme chaque jour, qu’un gilet et aux pieds de petites chaussures de ville. Elle a posé une fine couverture sur ses épaules et, après avoir elle aussi ramassé des pierres, se met à genou et creuse. |
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Comment fait-elle pour ne pas mourir de froid ?! |
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Nous aidons comme nous le pouvons mais le froid et le manque d'oxygène ont vite raison de nos forces. Pourvu qu’on sorte de là ! Car aucun véhicule n’a dû oser s’aventurer par ici avec ce temps. |
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Ema nous dit faire ce circuit depuis 15 ans. Jamais elle n’a vu de neige ici, autrement que sur les sommets. Même si le paysage nous ravit, nous sommes quelque peu inquiets, car malgré de nombreuses pierres et bien des efforts, nous ne parvenons pas à dégager la voiture. Nous poursuivons notre quête de cailloux, creusons, poussons… |
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... Rien à faire ! |
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Sergio est trempé et nous le sommons de se changer. Mais il n’a qu’un but, dégager le véhicule et repartir. |
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Une bonne heure plus tard….. le Toyota est enfin dégagé. |
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Sergio frotte ses vêtements et reprend le volant aussi tranquillement qu’avant. |
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Nous mettons à sécher ce qui peut l'être ! |
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Cette fois , plus aucune trace de crainte chez notre chauffeur. Il avance, vire à droite, à gauche, scrutant la piste afin d’éviter les pièges que forment les amas de neige. |
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Après cet incident, nous faisons du hors piste, toujours guidés par Ema. Nous sommes plus secoués mais c’est plus sûr. |
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Avec une pointe de fierté dans la voix, Sergio nous dit : « Un jour, avec un touriste, je suis monté à 6800 mètres avec ce 4x4 » |
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11 heures Les lacs se succèdent toujours, superbes. |
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Chacune semble vouloir rivaliser de beauté. |
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Vigognes |
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Après 3 jours de piste, même si Sergio conduit très bien et prend beaucoup de précautions pour nous ménager, nous ne sentons plus nos vertèbres. Aussi, allons-nous pouvoir profiter momentanément d’une belle route, celle qui rejoint Uyuni à la frontière chilienne, et nous laisser enfin aller confortablement sur nos sièges sans craindre les secousses. |
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