Le marché dominical de Tarabuco se poursuit dans les rues et occupe le moindre espace libre.

Ce monsieur répare les charangos

Pour les légumes et autres denrées, c’est au fond, au mercado. Celui-ci est des plus typiques.

Voici la boucherie bolivienne.

A savoir que nulle part nous n’avons vu un robinet.

Vous voyez où je veux en venir ?  Nos services sanitaires s'arracheraient les cheveux !

Une tête de veau peut-être ?... !

Comme dans tout mercado qui se respecte,

voici le coin repas.

Fidèles à nos habitudes - et surtout à celles de notre incorrigible goûteur -  nous allons jeter un œil dans les marmites - Les cuisinières adorent ça !

Nous sympathisons vite avec ces femmes qui ont le contact et le rire faciles.

Pour la plupart, elles ne parlent pas espagnol, mais certaines comprennent quelques mots.

Oh… il est grand lui !

Oui, c’est mon mari, tu le veux ?

Son amie semble traduire, provoquant de grands éclats de rire chez cette petite femme joviale.

Elle prend la pose près de Rémy et souhaite que je les prenne en photo.

Ses yeux pétillent de gentillesse et de joie de vivre.

Nous décidons de manger ici. Nous choisissons notre plat et nous installons à une table près de deux hommes avalant goulûment le contenu de leur assiette.

Mon voisin porte le costume traditionnel.
            Sa peau est aussi noire que sa tunique et son chapeau.

Je ne parle pas de sa couleur naturelle, mais de la crasse incrustée depuis de longues années sur son visage, ses mains et sous ses ongles.

Quant à l'odeur...

Heu... désolée...

Finalement  je n’ai pas très faim!

Des couverts sont a disposition.
            Mais certains s’en passent fort bien !

Cette fois, nous avons eu quelques difficultés à apprécier notre plat.

Bon appétit M’Sieurs Dames !!!

Quand je dis « nous », j’exagère peut-être.

Il est certaines personnes auxquelles rien ne peut couper l’appétit !

Nul doute qu’ici, la consommation de coca, ajoutée peut-être à celle de ce terrible alcool à 87 degrés, doit faire exploser les statistiques.

Mais tous ces gens sont vraiment adorables.

Plus nous avançons, plus il y a foule et plus les odeurs sont fortes.

Après le repas, nous reprenons notre immersion dans le marché de Tarabuco.

Non Chéri, ne négocie pas le poisson,
je n’ai vraiment plus faim !!!

Voici le guérisseur de Tarabuco.

Autour de lui, il y a foule.

Il palpe, fait des diagnostics et distribue poudres ou crèmes.

Nous arrivons dans une autre partie du marché : le marché central.

Ce matin, les camions ont déchargé leur marchandise. Mais ils ne repartiront pas à vide.

Un peu partout, des gens sont assis sur le sol et attendent.

Il est un peu plus de midi. Le marché est bientôt terminé.

Certains feront une longue route à pied, aidés d’un âne pour porter leurs achats.

Mais ils seront nombreux à monter à bord de ces camions qui rentabilisent ainsi le trajet.

Pour nous aussi, c’est l’heure du retour.

Anecdote : Ça recommence… !

A peine une demi heure après notre départ de Tarabuco, nous entendons un bruit bizarre. Notre chauffeur se gare aussitôt sur le bord de la route.

Aurions-nous encore un problème de roue ?

Non, cette fois, c’est la panne sèche et notre chauffeur semble très ennuyé.

Et nous donc !

Nous sommes en pleine montagne, et pas une station service en vue.

Eh Oooh…Y’a quelqu’un dans le coin ?...

Ça valait la peine de prendre un bus touristique !?!

Et les rapaces nous ont déjà repérés !

Un autre bus s’arrête, puis un autre…
    Nous comprenons que c’est un peu plus compliqué que nous le pensions.

          En fait, il s’agit d’une fuite du réservoir de carburant.

Finalement, pas de problème. Ici, c’est comme en Afrique, il y a toujours une solution.

On installe un bout de tuyau sous le châssis, on met l’autre extrémité dans un petit bidon de soda que l’un des chauffeurs a  rempli de gaz oil, en espérant tenir jusqu’au prochain village.

Le bidon est posé sur les marches et l’un des hommes venus nous aider restera assis sur ces marches, porte ouverte, pendant 50  km, pour tenir le bidon.

Moins d’1 heure plus tard, nous pouvons repartir . . .

. . . ½ heure après, nouvelle halte.

Le petit bidon est remplacé par un seau lui aussi empli de carburant.

Nous sommes dans une grosse bourgade où il y a une station service.

Cette fois, nous devrions pouvoir arriver jusqu’à Sucre !

Et notre gentil chauffeur  va pouvoir réparer son bus et refaire le plein de feuilles pour la "chique-coca".

Nous finissons la journée dans la basilique avec un concert de rock – ce n’est pas ce à quoi nous nous attendions ! – puis allons dîner dans l’un des bons restaurants de Sucre.

Au programme de demain :


Une journée très intéressante au musée Asur - musée du textile et des arts indigènes - où nous verrons les différents styles et techniques de tissages.

Puis la vue depuis les toits du superbe couvent San Felipe Neri . . .

Il n’y a pas de pétrole là dedans, mais il y a des idées !

Sur les étals dans le bâtiment, ou sur les tapis dans la cour, ces villageois vendent leurs récoltes de légumes et céréales.

Ici plus qu’ailleurs, malgré les sourires de certains, ces gens portent sur leurs visages les stigmates de la pauvreté.

Ce marché vise surtout la population locale mais, Tarabuco étant une destination indiquée dans les guides, de nombreux touristes viennent comme nous y passer une journée et nous retrouvons quand même quelques beaux produits d’artisanat.

Avant de reprendre l’autobus, nous prenons un verre à la terrasse d’un bar de la place.

Sur cette place, des femmes et des enfants tentent de proposer quelques articles aux touristes (bracelets, chapeaux traditionnels miniatures, sacs en tissus…).


Aussi voudrions nous ajouter ceci :

Nous avons été séduits par l’originalité de Tarabuco et ce côté typique qu’elle offre aux visiteurs d’un jour.
Nous quittons Tarabuco heureux d’emporter dans nos boites à images le souvenir de ces châles et chapeaux traditionnels, de ces visages burinés par le vent et le soleil, de cette vie à des lieues de celle que nous connaissons.

Mais n’oublions pas que, pour ces gens vivant pour la plupart à des kilomètres à la ronde, ce marché dominical est certes l’occasion de discuter et de couper avec la routine, mais il leur permet aussi et surtout de vendre leurs récoltes ou le fruit de tout autre labeur, et d’acheter les vivres pour la semaine.

Ici, nous sommes en pleine campagne. La vie pour toutes ces populations est donc encore plus difficile qu’ailleurs et ces gens sont très démunis.

A noter :
Devant leurs visages si tristes, difficile de ne pas laisser quelques bolos.
 

 


(Accueil du site)