En vedette, l’île Taquile est à environ 3 heures de Puno et à 1 heure de Amantani.

Taquile s’élève a 3950 mètres d’altitude.

L’île mesure environ 7 km dans sa plus grande longueur et a la forme d’un gros monticule rocheux.

Le guide nous informe que « les 2000 habitants de Taquile ont refusé de sacrifier leur environnement au progrès ». Ils ont par exemple refusé l’installation d’un hôtel.
Quant au tourisme, «ils comptent bien en contrôler eux même le développement et le garder à un niveau raisonnable ».

Qui pourrait les en blâmer ?

Ces gens vivent en totale autarcie et de manière communautaire.

Les cultures et les récoltes sont partagées selon les besoins de chacun.

Sur les terrasses étagées retenues par des murets de pierre rouge, ils cultivent des haricots (abas), des pommes de terre, du maïs.

Comme sur Amantani, l’électricité n’est fournie que par quelques panneaux solaires. Quant à l’eau courante, il n’y a toujours pas de pompe.
Ainsi, dès l’aube, hommes et femmes partent pour la corvée d’eau, la cruche attachée sur le dos.

L’après midi, malgré la chaleur étouffante, les grosses pierres composant les sentiers, et les escaliers qui ne font que monter ou descendre dans un à pic vertigineux, ces gens vont aux récoltes et reviennent le dos chargé d’énormes sacs qui remplacent les cruches.

Autre île, autre style

A Taquile, à part l’île elle-même, ses habitants et cet escalier vertigineux, il n’y a rien d'autre à voir.

Le programme de cette fin de matinée est de grimper ce versant nord jusqu’au sommet de l’île.

Après une heure d’ascension vers l’un des 6 hameaux perchés sur les hauteurs, le groupe disposera de deux heures pour déjeuner dans l’unique restaurant de l’île (un restaurant communautaire où l’on peut déguster la « trucha ») avant de redescendre par cet escalier interminable d’environ 585 marches.

Cette fois, nous renonçons à grimper pendant plus d’une heure, juste pour aller manger.

Nous préférons demeurer en bas.

Nous restons dans la vedette pour contourner l’île et rallier le petit port de l’autre côté, où le groupe nous rejoindra.

Installés à l’ombre sur ce quai, nous pourrons alors observer les villageois vaquant à leurs occupations habituelles, vêtus eux aussi de leur costume traditionnel.

Sur cette île, les plus chics sont les hommes.

Nous assistons au va et vient incessant de la population locale, sur les marches de cet escalier qui nous impressionne tant.
Nous verrons des hommes descendre les marches d’un pas alerte, tout en tricotant des gilets ou des bonnets.
Les jolies chemises sont parait-il tissées par les femmes.

Une chemise bleu ciel ou d’un blanc étincelant.

La chemise traditionnelle comporte de longues manches bouffantes.

Certains portent le chapeau noir à bords plats, d’autres un bonnet rond en laine, ou encore ce long bonnet très coloré, terminé par une pointe ornée d’un pompon.

Un boléro vient compléter la tenue.

Sans oublier le petit sac de coca, coloré lui aussi, terminé par une série de pompons multicolores, et accroché à la taille.
Un pantalon noir ou bleu marine.
La taille est marquée par une large ceinture.

Entre les tenues vestimentaires et cette vie archaïque,
cette île semble être demeurée hors du temps.

C’est à Taquile que se terminera, hélas, notre visite des superbes îles du lac Titicaca.

Nous rentrons à Puno où nous apprécierons la douche, même tiède, et où nous passerons une deuxième nuit, aussi froide mais moins bruyante que la première (la personne de l’agence ayant eu la gentillesse, pendant notre absence, de transférer nos affaires dans un établissement plus calme).

Le lendemain, dès l’aube, nous prenons un taxi pour le terminal des bus de Puno.

Après une longue attente ponctuée par les cris des vendeurs de billets pour les diverses destinations, nous embarquons pour l’un des voyages les plus difficiles de ce séjour dans les Andes.

Nouvelle destination :  la ville de Cuzco, située dans une superbe vallée où les anciennes forteresses et cités incas sont nombreuses et superbes . . .

 

 

 


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