N’ayant pas côtoyé suffisamment longtemps ces parents, professeurs ou responsables, pour nous permettre un jugement trop sévère, nous avions décidé de ne pas nous étendre sur le sujet.

Mais suite à un incident déplorable, qui transforma ce qui aurait dû être une magnifique soirée en une soirée tristement inoubliable pour notre fille, Rémy et moi avons changé d’avis.

De plus, cette expérience faisant partie intégrante de notre voyage, nous estimons qu’elle ne peut que figurer dans notre récit.

Avant de raconter, avec l'assentiment de Candice, le déroulement de cette "Formatura", nous tenons donc à livrer le constat que nous avons pu faire sur la mentalité particulière de ces français à l’étranger – « les expats » comme ils aiment à se nommer – au fil des jours passés à aller et venir au lycée français de Brasilia.

*

 

Premiers contacts avec le lycée

Rappelons tout d’abord que nous sommes dans un petit établissement.

Sauf erreur de notre part, les terminales de ce lycée sont une trentaine. Pour présenter les épreuves du baccalauréat se sont ajoutés 20 élèves, venant du lycée français du Paraguay, accompagnés d’un professeur.
Deux élèves se présentent en candidats individuels : Candice et une jeune fille venant du sud du Brésil. Elle aussi étudie avec le CNED mais encadrée par des tuteurs, comme souvent pour ces enfants installés à l’étranger, loin d’un lycée français.

L’administration

Les premiers jours, nous nous présentons à Joëlle, la personne qui nous a très gentiment aidés pour l’inscription ainsi que dans notre recherche d’appartement.

Nous rencontrons alors également Monsieur le Proviseur.

Celui-ci, d’un abord sympathique, discute même avec Candice, la rassurant sur les épreuves de sport qu’elle appréhende plus que tout le reste, lui proposant de changer de binôme si elle le souhaite.

Pour l’anecdote – mais ce fut peut-être la première « goutte » - lorsque les horaires pour les oraux de langue seront affichés, Candice ne figurera pas sur la liste.

Un simple oubli et l’erreur n’est-elle pas humaine ?!

Les parents

De nombreux parents sont diplomates - pour preuve les immatriculations des voitures déposant les enfants chaque matin – ou, comme nous l’apprendrons par la suite, P.D.G. de grandes entreprises françaises.  
D’autres sont simplement employés dans ces entreprises ou travaillent au lycée même (enseignant ou administratif).

S’il nous a semblé que les premiers ne côtoyaient pas les seconds, au regard du prix de la scolarité dans ce lycée, il est certain que tous ont une situation confortable.

Nous supposons donc que ces gens ont une certaine éducation.

Nous pensons aussi que, ayant choisi de vivre à l’étranger, ils seront ouverts et curieux.

« Ouverts » ne fut pas vraiment le mot !
Quant à « curieux », ils le seront. Mais pas comme nous l’imaginions !!!

Premier jour des épreuves. 

D’autres parents sont là.

L’un d’entre eux vient spontanément vers nous – Isabelle.
Sachant  déjà que nous vivons sur un bateau et que Candice ne connaît personne, elle confie notre fille aux bons soins de certains élèves et nous présente aux parents présents.
Puis nous l’accompagnons pour prendre un café à l’Alliance Française, située juste à côté du lycée.

Notons, pour la remercier encore, que grâce à elle, les trois lecteurs affamés que nous sommes purent lire à souhait durant ce séjour.
En effet, ne pouvant emprunter des bouquins à l’Alliance française exigeant pour cela un abonnement à l’année, Isabelle nous prêtera dès le lendemain une pile de livres des plus intéressants.

Les jours suivants . . .

Candice prendra le taxi pour se rendre seule au lycée. Toutefois, nous devrons l’accompagner souvent pour des formalités administratives.

Nous croisons donc toujours les parents, souvent les mêmes.
Ceux-là semblent bien se connaître.


Peut-être sont-ils les plus actifs au sein de l’association des parents d’élèves ?
Nous avouons n’en rien savoir !


Le fait est qu’à part Isabelle, personne ne nous adresse la parole. Rarement même un bonjour.


Quelques jours plus tard, Isabelle – toujours elle, et nous ne saurions que trop la remercier - nous invite à les suivre, elle et les autres parents, pour prendre un café.

Tenant à faire les premiers pas et heureux de rencontrer des français dans ce pays dont la langue est une véritable barrière, nous acceptons avec plaisir.

 

Nous sommes au nombre de 10.

Deux personnes s’informent rapidement de « qui nous sommes et ce que nous faisons ». Puis très vite, sans même attendre la réponse mais nous avons l’habitude, les discussions reprennent et nous nous séparons.

Deux jours plus tard . . .

Nous discutons devant la grille de l’établissement avec le comptable du lycée.

L’un des parents rencontrés au café nous aperçoit – il est à moins d’un mètre de nous - et nous salue de loin d’un imperceptible signe de tête.

Quelques minutes plus tard, alors que nous discutons toujours, l’individu approche et serre la main du comptable.
Ce dernier entame les présentations, aussitôt interrompu par l’énergumène :

« Je sais, on a bu un café ensemble » dit-il.

Mais aucune poignée de main, pas même un regard vers nous, n’accompagnera pour autant ses paroles.

Aucune importance !

Nous passerons sur le fait que jamais – à part Isabelle, encore une fois, qui nous déposa en ville - on ne nous proposa de nous "avancer" en voiture ou de partager un taxi avec nous ou notre fille alors que tous vivent loin du lycée.


Une bonne soirée

Pour être tout à fait honnêtes, précisons que le soir des résultats nous serons invités à aller dîner avec ces parents dans une pizzeria.

Invités par qui ?    Isabelle bien entendu !!!

Nous arriverons avec plus d’une demi-heure de retard, après nous être égarés dans les quadras, les jambes "en compote" pour avoir parcouru des kilomètres… à pied !

Nous commençons bien évidemment à manger quand tous ont presque terminé. La table est longue et les convives nombreux. Difficile de discuter dans ces conditions.

Très vite, tout le monde quitte la table. Certaines – deux ! - nous embrassent chaleureusement nous disant compter sur nous pour la formatura.

Nous demeurons avec Isabelle et Michel, faisons la connaissance de l’adorable Marius qui est Roumain et de son épouse Brésilienne, très sympathique elle aussi, et passons là une très agréable fin de soirée devant un verre de caïpirinha.
 

    Pendant ce temps . . .

Les élèves

Chaque midi, pendant les épreuves, Candice, avide de relation avec des jeunes, se joint aux élèves de terminale pour le déjeuner dans un restaurant « au kilo » près du lycée.
Les jeunes sont très sympathiques et notre fille rentre chaque jour ravie de ces nouvelles rencontres.

Les épreuves se terminent. Certains lui ont donné leur adresse MSN.

Elle a appris que, les week-ends, ce groupe d’élèves a pour habitude de sortir très souvent ensemble.
Les principales épreuves terminées, ces sorties reprennent de plus belle, souvent chez l’un d’eux ou chez un ancien élève.

Rêvant elle-même, après ces longs mois de travail et de solitude, de « s’aérer la tête » et surtout  passer quelques heures de détente avec des jeunes de son âge, elle demande à être avertie de ces soirées, certes, souvent organisées l’après midi pour le soir même.

Un ami paraguayen lui dit de se connecter sur MSN. C’est par ce moyen que les élèves se tiennent informés.

Elle attend, impatiente, se connectant chaque fin de journée sur MSN . . .

Quelques jours plus tard, elle apprend par ce même élève, que chaque soir, ces élèves de Brasilia, accompagnés des élèves du Paraguay, ont « fait une sortie ».
N’en pouvant plus de rester enfermée dans notre petit appartement avec « papa et maman », elle profite d’un oral au lycée pour obtenir des infos sur les soirées à venir.

C’est ainsi qu’elle se rendra à l’une de ces soirée, dans une superbe demeure au bord du lac.

Le moral remonte.

Nous sommes ravis pour elle.

Les jours suivants, malgré ses nombreuses tentatives d’obtenir une information, toujours sur MSN, elle ne parvient à établir aucun contact.

Il s’avère que ces jeunes sont sortis chaque soir, durant toute la semaine, et jamais personne n’a pensé à la convier.

Il est certain qu’ayant pour habitude d’être toujours « entre eux », même si cette fois les Paraguayens viennent grossir le groupe, ils n’ont pas pensé à elle.

Candice le conçoit parfaitement mais sa déception n’en est pas moins grande.

La fin de notre séjour approche - Nous avons eu les résultats.

Nous sommes le vendredi 3 juillet.

Soirée que Candice attend avec grande impatience et une certaine excitation.

Car ce soir, c’est la « Formatura ».

La Formatura

On appelle Formatura une fête organisée pour fêter la fin du lycée et l’entrée à l’université.
Comme aux États-Unis, ce genre de fête se déroule en grande pompe.
 
Les élèves eux-mêmes préparent cette fête depuis le début de l’année scolaire.
 
Élèves et parents de terminale sont invités, ainsi que les professeurs et responsables de l’établissement. Pour les autres, l’entrée est payante mais peu onéreuse.

 
C’est encore Isabelle – dont le fils Simon est l’un des principaux organisateurs et que nous félicitons pour cela et pour sa réussite au BAC – qui, dès le premier jour, nous a conviés à nous joindre à eux.
Candice est en terminale et passe le BAC dans ce lycée. Sa présence est donc des plus normales nous dit-elle.

De plus, à l’occasion de cette soirée,
le Proviseur procédera à une remise de diplômes.

En effet, nous ne pouvons louper ça !

Petit problème

Au fil des jours, nous apprenons qu’il s´agit d’une soirée dans un club, réservé pour l’occasion. Les tenues lors de ces formatura sont du plus grand chic : costume-cravatte pour les garçons - robe de soirée pour les filles.

En effet, pour chaque formatura, anniversaire ou autre évènement de ce style, les jeunes filles achètent robe de soirée et chaussure à talons aiguilles spécialement pour l’occasion. Bijoux, coiffeur et maquillage s’imposant également pour la plupart.

Ça tombe bien !?

Partis en bus avec duvets et sacs à dos, nous envisageons de longues marches pour notre future visite du sud du Brésil. 
Nous avons donc chacun pour tout vêtement : 2 pantalons, 3 tee-shirts (6 pour Candice !) et – au choix - des tongs ou des chaussures de marche.

Nous pouvons louer des tenues, nous dit-on.

Désolés, c’est hors de prix pour nous !

Isabelle insiste pour que nous venions malgré tout.

Tenant à ce que notre fille, dont ce sera la fête, se sente le plus à l’aise possible, Rémy et moi arpenterons malgré tout les centres commerciaux de Brasilia.

Mais la mode n’est pas du meilleur goût et les prix sont prohibitifs.

Nous trouverons toutefois un joli débardeur pour notre future lauréate. Et surtout des chaussures à talons compensés qui ravissent Candice habituellement très difficile à chausser et peu habituée aux talons si peu pratiques sur un bateau.
Ajoutons à cela quelques bijoux de pacotille qui feront de l’effet.

 

Le tour est joué !

Point de robe de soirée. Mais Candice est très contente, donc ses parents aussi.

Quant à nous, nous nous ferons remarquer - Tant pis !

Le bouquet final . . . La cerise sur le gâteau.

La remise des diplômes

Apprêtés au mieux, nous « investissons » dans un taxi – Gloups ! - pour nous rendre à l’adresse indiquée.

Nous découvrons les élèves en grande tenue de soirée, posant devant les photographes.

La bière coule à flot.
Les parents, tous "très chics", regardent ou discutent entre eux.

Les élèves posent devant les photographes.

Joëlle vient vers nous et incite Candice à se joindre au groupe.  Mais devant toutes ces robes longues miroitantes, notre fille n’ose pas s’imposer.

Nous la prenons donc nous-mêmes en photo en compagnie de Joëlle et de l’adorable couple rencontré à la pizzeria, venu nous saluer.

                

Puis nous entrons dans la grande salle joliment décorée.

 

Nous cherchons une table libre et nous installons derrière un poteau, mais près du bar (!) et de  l’espace laissé pour les discours.


 

(Photo recadrée)

 
Profitez-en, c’est tout ce que vous verrez de nous !!!

Les photographes ont pourtant pris de nombreuses tables, toutes peut-être, mais – et là c’est vraiment pas de bol ! – aucune autre photo de nous sur le CD qui sera offert aux élèves.

Mais nous sommes probablement dehors, attendant notre fille pour partir (cf.plus bas).

Nous ne sommes pas très à l’aise seuls dans notre coin, mais nous sommes là pour Candice et jouons le jeu.

Un p’tit verre pour se mettre dans l’ambiance ?

Nous faisons une tentative d’approche au bar. Impossible d’obtenir un verre. Un seul barman pour tout ce monde. Le pauvre garçon est débordé.

Notons qu’un buffet sera également à disposition. Simple mais tout à fait correct.

Marius et son épouse ont la gentillesse de se joindre à nous le temps de la remise des diplômes.
Un seul autre couple – tous deux brésiliens et parents d’une élève que Candice apprécie particulièrement - nous saluera.

Remise des diplômes

Tous les élèves sont présents, à part l’autre jeune fille du CNED déjà rentrée chez elle.

Les photographes professionnels sont prêts.

Le Proviseur prend place devant l’assemblée et entame son petit discours.
Personne ne fait silence mais il demeure imperturbable.

Quelques mots de félicitations générales et d’encouragements pour l’avenir de ces jeunes bacheliers et l’heure est à la remise des diplômes préparés à cet effet (diplômes provisoires puisque les « vrais » n’arriveront que dans quelques mois).

Monsieur le Proviseur commence par appeler les élèves de Brasilia.

  

Instinctivement, nous notons le manque de tact.

L’éducation ne voudrait-elle pas que l’on commence par les invités ?
Les élèves paraguayens, au nombre de 20, par exemple.

Mais nous ne nous attardons pas davantage sur cette petite discourtoisie et poursuivons nos applaudissements.

Accompagné chaque fois par les cris de leurs camarades, chaque élève est appelé, reçoit son diplôme, embrasse le Proviseur et pose pour une photo, diplôme bien en vue, en compagnie de ce dernier, puis au centre du groupe déjà récompensé.

Vient le tour des élèves du Paraguay.



Nouvelles embrassades. Nouvelle série de photos.

Tout le monde a reçu son diplôme.

La liesse est à son comble.

Tous posent de nouveau pour la postérité.

Ne cherchez pas Candice... elle n’y est pas !

Et pour cause... Monsieur le Proviseur ne l’a pas appelée.


Il termine son discours : « J’espère que je n’ai oublié personne car je n’en ai plus ! »

A peine cette phrase terminée, Candice, qui s’était préparée, anxieuse à l’idée de se lever devant tout le monde, comme les autres avant elle, est sortie en larmes après avoir asséné un coup de poing au poteau, très résistant.

Nous tairons les qualificatifs employés par notre fille pour dire son sentiment à l’égard de ces Français.

Sans avoir le temps de la retenir, je me lève pour aller remercier le proviseur de sa délicatesse, pensant qu’il l’avait oubliée.

Ce cher homme n’aura même pas cette excuse.

Sa réponse :
«  Je ne l’ai pas oubliée. Voyez, j’ai le diplôme. Mais je pensais que vous n’étiez pas là ! »

Ah bon ! Désolés alors d’avoir été invités ! 

Il propose de rectifier son erreur et d’appeler Candice après le discours des professeurs déjà prêts à féliciter leurs élèves.

« Et bien, allez la chercher. Elle est dehors… en larmes ! »

Rémy est hors de lui. Nous sommes décidés à partir sur-le-champ.

Les discours des professeurs commencent, couverts par les cris des élèves qui tout naturellement expriment leur joie.

Nous sommes debout. Nous allons saluer et remercier Isabelle et Michel, leur expliquant que notre place n’est pas ici.

Bien entendu, absolument personne n’a remarqué l’oubli !

Je ne puis quitter la salle sans aller dire notre sentiment à Joëlle, secrétaire du lycée,  avec laquelle nous correspondons depuis de longs mois et que nous avons rencontrée de nombreuses fois durant ces 3 semaines à Brasilia.

Lorsque nous sortons, nous apercevons le Proviseur auprès de Candice, tentant de la calmer.

Nous patientons.

Après bien des palabres, il semble que notre fille ait décidé d’accepter de recevoir son diplôme.
Des élèves, appelés en renfort, vont la chercher.

Nous acceptons d’attendre la fin des discours afin que l’erreur soit réparée. Nous espérons surtout que notre fille retrouve un peu de sérénité afin que cette soirée tant attendue ne demeure pour elle un cauchemar.

Notre mousse reçoit enfin son diplôme si mérité.

Monsieur le Proviseur reprend le micro, admet son oubli sans plus d’excuse,  et résume le cursus de Candice :  «  …élève au CNED… voyage sur un voilier… travaille seule…beaucoup de mérite… blablabla… ».

Rémy se lèvera pour photographier notre jeune diplômée aux yeux rougis par un gros chagrin bien légitime...



...les photographes étant occupés ailleurs à tirer des centaines de magnifiques portraits des élèves, seuls ou par groupes, accompagnés des parents ou des amis.

Mais nous bouillons de rage !

A noter : Un CD comprenant plus de 1500 photos sera offert aux terminales afin que chacun puisse avoir un souvenir.
Merci beaucoup à Anna, responsable de l’association des parents d’élèves et organisatrice de cette soirée qui, émue par cet incident, nous livra ce CD à domicile le lendemain.
Mais Candice est bien sûr absente de toutes les photos lors de la remise des diplômes et n’apparaît que sur quelques rares clichés pris plus tard dans la soirée.

Nous sur aucun - et pour cause, nous n’étions pas au courant de cette opportunité.

Hélas, Candice visionnera plusieurs fois ce CD, cherchant désespérément un cliché où elle apparaîtrait avec les autres.

Chaque fois, la dernière image qu’elle verra sera le souvenir de ce déplorable événement.  

Soutien de l’assemblée (?!)

Lorsque, prêts à partir, j’allai saluer Isabelle, lui confiant notre colère, deux femmes, étrangères au lycée, entendirent mes propos et, navrées, tentèrent de me calmer.

Attendant la réparation de « l’oubli», Rémy et moi sommes de nouveau assis, seuls, à notre table.

Seules ces deux femmes viendront alors nous voir, espérant nous trouver quelque peu apaisés, et souhaitant féliciter particulièrement Candice pour avoir obtenu un tel résultat en travaillant seule.

Excuses du Proviseur (?!)

Alors que nous serons dehors, sur le point de partir, notre cher Proviseur quittant les lieux lui aussi, se contentera d’un petit signe de tête pour nous saluer.

!?!

Fin de soirée

Candice, profondément touchée par cette accumulation de faits d’un égoïsme et d’une ingratitude pour elle inconcevables,  fera «contre mauvaise fortune, bon cœur » et excusera ses camarades.

Désireuse plus que tout de profiter de la fête pour danser jusqu’à l’aube comme prévu, elle passera finalement une bonne soirée.

   
   

Mais la voici confortée plus que jamais dans sa décision de ne pas poursuivre ses études en France ou dans quelque établissement français à l’étranger, persuadée qu’elle y retrouverait  « cette mentalité de m…. ».

Nous sommes en effet bien loin de la générosité de ses amis Tunisiens, Marocains ou Sénégalais qui, jamais, quelque fut l’évènement, ne l’ont oubliée et prennent toujours de ses nouvelles.

Comment donc la persuader que tous les Français ne sont pas ainsi ?

En ce qui nous concerne, ces gens viennent de confirmer, voire de conforter, l’idée que nous nous en étions fait.

D’un rang social élevé pour la plupart, ces gens nous ont prouvés une fois de plus que l’instruction et la réussite ne sont garants ni d’une bonne éducation, ni du don de générosité.

Mais surtout que le voyage n’est guère formateur pour tous et n’incite pas forcément à s’ouvrir aux Autres.

Quant à l’image du lycée,
si importante semble-t-il pour ces Messieurs-Dames,
nous sommes toutefois rassurés :

Candice n’a pas contribué à faire baisser les statistiques de 90% de réussite au BAC du lycée François Mitterrand de Brasilia.

 L’honneur est sauf  !?!

*

Sur cette soirée mémorable, notre séjour à Brasilia s’achève et nous en sommes ravis.


Nous sommes le mercredi 8 juillet.

Retour à la "rodoviaria" de Brasilia pour le début de notre périple, en bus, dans le sud du Brésil.

Direction Ouro Prêto et les Mines d’Or . . .


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