Congonhas est sur le trajet des bus reliant Belo Horizonte à São João del Rei.

Mais plutôt que de nous lever aux aurores, nous préférons les chemins de traverse.
Depuis Ouro Prêto, nous passerons donc par Ouro Branco où nous prendrons un autre bus pour Congonhas.

La route, agréable et très vallonnée, traverse la forêt, suivie de zones plus arides, ainsi que les petits villages brésiliens.

Ouro Branco

Anecdote : Pourquoi faire simple lorsqu’on peut faire compliqué !

Nous sommes depuis moins d’une heure dans le bus qui relie Ouro Prêto à Ouro Branco.

Soudain notre véhicule s’arrête.


Devant nous, un pont.
 

Tout le monde descend et reprend ses valises dans la soute… (?!)

En fait, ce pont ne supporterait pas le poids d’un autobus et de ses passagers.

Nous patientons donc…

Puis un autre bus arrive d’Ouro Branco. Il se gare lui aussi, de l’autre côté du pont.

Ses passagers, à destination d’Ouro Prêto, font comme nous pour embarquer dans le bus que nous venons de quitter.

Voyageurs et bagages se croisent sur le pont.

Puis chacun reprend sa route, de chaque côté du pont.  

Il en est ainsi pour chaque trajet,  depuis quelques temps déjà.
Et cela durera jusqu’à la fin des travaux en cours.

   Rodoviaria d’Ouro Branco

Après un pique-nique et 2 heures d’attente dans la gare d’Ouro Branco, nous reprenons la route pour Congonhas.

De Ouro Branco à Congonhas

Nous arrivons. 

 

Rien à voir à Congonhas, si ce n’est le Chef d’œuvre d’Aleijadinho :

Les Prophètes, impressionnants, les 6 chapelles et la Basilique.

Il est 13 heures 30 lorsque nous descendons dans la rodoviaria de Congonhas, bien loin du centre de cette petite ville.

Hélas, nous venons de louper le bus de ville. Le suivant nous retarderait beaucoup trop. Et il nous est impossible de laisser nos bagages dans la rodoviaria.

Par chance, un jeune chauffeur de taxi nous a repérés et nous propose un forfait « visite - attente - retour à la gare routière  » pour un prix tout à fait raisonnable.

Marché conclu !

Nous chargeons nos sacs à dos dans le coffre de la voiture et grimpons sur les hauteurs.

La « grimpette » est impressionnante et nous ne regrettons pas notre choix.

En quelques minutes, nous sommes devant

la Basilica do
Bom Jesus de Matosinhos.

A l’extérieur comme à l’intérieur, cette Basilique est très belle.
  

Quelques dorures sur des murs blancs ou bleus, elle est d’une grande simplicité comparée aux églises surchargées que nous avons visitées précédemment.

Mais dès l’arrivée devant ce très bel édifice, le regard se tourne immédiatement de l’autre côté, pour plonger sur un terrain très pentu où 6 chapelles ont pour décor les montagnes.

 

 
Chaque chapelle décrit une scène de la Passion du Christ, avec des statues de taille humaine.
                

 
 

Jésus porte souvent une marque rouge sur le cou et les soldats romains sont chaussés de bottines, chaussures des colonisateurs portugais.
Certains disent qu’Aleijadinho a voulu faire un parallèle entre le Christ martyrisé et le combattant pour l’indépendance, Tiradentes, qui fut assassiné.

Si ces chapelles sont une merveille, l’œuvre la plus impressionnante d’Aleijadinho se situe devant la Basilique.

Il s’agit des extraordinaires statues des Prophètes de l’Ancien Testament.

Sculptées en 1800 dans un ou deux blocs de stéatite, ces 12 statues de taille humaine portent un message en latin - une prophétie pleine d’espoir ou l’annonce de la fin du monde.

Disposées devant l’église de sorte qu’on ne puisse les regarder séparément, ces statues majestueuses semblent presque vivantes.

                

      

Ces Prophètes sont l’œuvre la plus célèbre d’Aleijadinho.

 

Mais il est déjà 15 heures - Notre taxi nous attend.
Retour à la rodoviaria.

Dans 2 heures nous serons dans une nouvelle ville du Brésil :

        São João del Rei . . .


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