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En fin d’après midi, nous nous présentons à l’embarquement sur l’Evangelista, l’un des bateaux de la Compagnie Navimag transportant véhicules et passagers. |
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Nous confions nos bagages à une équipe très sympathique puis attendons, assis dans la salle d’embarquement. |
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20 heures – Embarquement immédiat ! |
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Nous nous installons dans nos quartiers. |
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N’ayant pas réservé de cabine, nous sommes dans l’un des nombreux compartiments de 4 couchettes. Mais, comme notre gentil réceptionniste nous l’a promis, nous sommes seuls et bénéficions d’un hublot. |
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Notre première nuit à bord fut des plus brèves.
Hein ? Quoi ? Qu’est-ce que c’est ? 5 heures 15 – Rebelote !
Un bruit de tonnerre et des vibrations. L’équipage remonte la chaîne et l’ancre gigantesque du cargo. Les énormes amarres sont larguées.
Mais c’est pas bientôt fini, non ? |
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« Tout le monde sur le pont. Nous allons prendre le passage le plus étroit du parcours. » |
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Nous sommes en effet au milieu des nombreux îlots qui forment ces canaux de Patagonie. |
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Bon, puisqu’on ne veut pas nous laisser dormir, on va aller voir ça ! |
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C’est en effet assez impressionnant. |
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A l’approche du fameux passage, il semble que même raclerait les rochers. |
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Sur bâbord, des dauphins et des otaries semblent guider notre passage. Le paysage est très beau mais très austère. Il neige et l’air est glacial. |
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Dans l’après midi, l’Evangelista entre dans un fjord. Nous naviguons au milieu de morceaux de glace, détachés du glacier que nous apercevons face à la proue. |
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Le cargo ralentit puis s’arrête. Le zodiac est descendu. Deux hommes d’équipage descendent également. |
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« Ils vont pêcher les glaçons pour le Pisco ! » |
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Nous prenons cela pour une plaisanterie, mais il n’en est rien. |
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Ces hommes, les mains congelées, reviendront avec d’énormes glaçons qui seront hissés sur le pont puis servis dans notre apéritif quelques heures plus tard. |
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Puis nous repartons . . . |
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Il fait toujours plus froid. Les montagnes semblent noires sous ce ciel très couvert. |
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Nous tirons immédiatement une conclusion. |
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Si à Puerto Williams nous avons eu quelques regrets de n’avoir pas imité nos amis d’Hinayana amarré dans ce petit port avec cette vue sublime sur la montagne enneigée, ce temps est révolu. |
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Car après Puerto Williams, ce qui nous attendait, c’est « ça » ! |
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Nous aurions dû veiller dans le cockpit avec ce froid, parfois sous la neige, dans ces eaux glaciales. Puis, chaque soir, il nous aurait fallu descendre dans l’annexe et aller à terre avec des bouts afin d’assurer le bateau, les vents pouvant être très violents et leur direction inattendue. Ce, pendant des jours et des jours. |
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Très peu pour nous et bon courage à ceux qui naviguent par ici ! |
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En ce qui nous concerne, nous passerons l’après midi bien au chaud, sous les couvertures, afin de récupérer d’une nuit bien trop courte. |
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Mercredi 2 novembre – 6 heures du matin |
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Cette fois, pas de sonnerie pour réveiller les troupes. |
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Pourtant, nous aurions beaucoup apprécié de voir, même de loin, ce petit port tout à fait charmant. |
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Et nous déplorons de n’avoir pu débarquer pour quelques heures dans ce port, comme cela se fait lors des autres voyages du ferry. Mais il semble que notre future escale à Chacabuco en soit la responsable. |
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Dommage ! |
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N’ayant entendu ni cette lancha prendre livraison de quelques colis, ni même l’Evangelista remonter son ancre, merci à Maryse et Christian, toujours très matinaux, pour ces photos. |
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Pour notre part, le petit déjeuner aura toujours lieu trop tôt ! |
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Chaque jour, nous retrouverons nos amis pour déjeuner ou boire un café.. |
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Ou encore nous nous croisons sur les ponts du ferry. |
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En début d’après midi, nous quittons les canaux pour traverser le golfe de Peñas. |
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Le ciel se dégage enfin. En effet, les nuages coincés jusqu’alors par les montagnes ne laissaient pas passer le moindre rayon de soleil. Depuis notre départ, nous n’avons donc vu que des îlots et des flancs de montagne sombres sur une eau encore plus sombre. |
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Désormais, il y a un peu de houle. |
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Les ponts se désertifient. Certains demeurent affalés dans les fauteuils du bar. D’autres passeront l’après-midi dans leurs couchettes. |
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Mais elle reprendra vite le dessus. |
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Nous sommes le jeudi 3 décembre. |
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