Terre !

   

Midi

 

L’Evangelista lance ses amarres dans le port de Chacabuco.

Depuis le pont, nous pouvons voir l’énorme porte qui attend son propriétaire.

Sacré morceau !

Chacabuco se situe à l’extrémité est d’un fjord étroit.

Autrefois, le port était à Puerto Aisén.

Suite à un fort tremblement de terre, la géographie de la région a été complètement transformée et Puerto Aisén s’est retrouvé à plusieurs kilomètres de la mer

Un nouveau port est né : Puerto Chacabuco.

Sans en connaître la raison, nous devons attendre 16 heures pour débarquer.

Il fait un soleil de plomb. Cette fois, nous avons trop chaud.

Quand je vous disais que les français ne sont jamais contents !

Les passagers s’installent tous sur les ponts pour un bain de soleil.

Ça chauffe !!!

Les débardeurs ont remplacé les vestes polaires. Et certains anglo-saxons termineront la journée rouges comme des écrevisses (!)

En début d’après midi, l’équipage se charge de transférer nos bagages tandis que nous prenons place dans l’un des 3 bus qui nous attendent sur le quai.

Nous allons au centre de Puerto Aisén (l’ancien port).

Sans aucune autre explication, les cars nous déposent sur une petite place boisée au cœur de cette petite ville.

« Vous avez une demi-heure ! »

Pourquoi ? C’est ça le parc ?... !

Tout le monde se demande alors si Navimag ne se moque pas des passagers auxquels la compagnie a promis une visite dans un parc.

Mais non !

Une demi-heure plus tard, nous reprenons la route et arrivons en effet dans un parc.

L’entrée est un peu juste et le passage dans un état plus que douteux.

« Tout le monde descend ! »

Nous craignons de voir les bus s’effondrer dans l’énorme fossé sous les poutrelles en bois.

« Ça passe…suivant ! »

Les 3 bus sont passés sans incident. Chacun reprend sa place.

Parque Aikén del Sur

Nous sommes dans le fameux parc.

A peine sommes-nous descendus que des guides nous sautent dessus pour nous emmener en randonnée dans la forêt.

Il semble que Navimag cherche à tout prix à nous occuper.

Des groupes sont formés selon les langues : les anglophones à gauche, les hispanophones à droite.

Les français ?  Que nenni !

Nous sommes pourtant en grande majorité. Mais personne ne parle français ici.

Note : Il en sera ainsi pendant tout ce long voyage sur l’Evangelista.  
Tous les discours, consignes, films et vidéos (des reportages très intéressants seront diffusés au cours du voyage) ne seront traduits qu’en anglais. Point de français.

Nombre d’entre nous déploreront cette négligence.


Et nous aurons tous bien des difficultés à comprendre notre guide qui, certes parle espagnol, mais avec cet accent chilote très particulier et surtout « ultra rapide ».

Puis il  prend la peine de tout traduire en anglais. Et avec un tel accent…dur-dur !

Ce parc est une réserve naturelle appartenant à une compagnie de navigation. Heureusement pour nous, l’entrée est gratuite, car le tarif semble assez effarant comparé à ce que propose ce parc.

La visite ne peut se faire qu’accompagné d’un guide. Des sentiers de randonnées traversent la forêt et mènent près de chutes d’eau et du lac.

La balade est sympa mais pas inoubliable !

De plus, à près de 30 euros la visite, nous sommes d’accord avec Marcello, notre guide sur le ferry :

« Il faut avoir de l’argent à gaspiller ! »

Cette plante est appelée Nalca    

    

Ses feuilles mesurent 1m 50 de diamètre et sa tige est comestible. Elle est souvent vendue sur les marchés.

Pour clore cette journée, nous sommes tous invités dans le restaurant du parc.

 

Nous y sommes accueillis avec l’inévitable et délicieux Pisco Sour.

Puis nous passons à table pour un asado digne des plus grands restaurants.

Un agneau de Patagonie mijote depuis des heures au centre de la grande salle.

Cet agneau nous est servi avec largesse et s’avère succulent.


Pendant ce temps, de jeunes danseurs se préparent.

   

Cette danse traditionnelle est la « Cueca »,
sorte de parade amoureuse où le jeu du mouchoir à une grande importance.

Nous passons là une excellente soirée. La compagnie Navimag est pardonnée !

23 heures – Nous reprenons la route pour Puerto Chacabuco.

L’Evangelista restera à quai. Nos bagages ont été transférés sur le Puerto Eden.

Ce ferry est plus petit et plus vieux, mais cette fois nous disposons tous de cabines privées de 4 couchettes. Nous sommes toujours en famille.

En plus des camions et voitures, de pauvres vaches feront ce voyage avec nous, dans des conditions pas très confortables.

Une soirée s’improvise dans la petite salle où nous prendrons nos repas.

Pour dissoudre l’alcool ingurgité lors de l’asado, les jeunes passeront une bonne partie de la nuit à vider le stock du bar du Puerto Eden.

Incroyable ce que cette  jeunesse anglo-saxonne peut ingurgiter comme boissons alcoolisées !

Après 3 nuits sur l’Evangelista, nous en passerons 2 sur le Puerto Eden.

L’équipage est aussi sympathique. Nous aurions seulement aimé garder le même "cuisto".

C’est ici que le Pastel de Choclo n’a pas fait l’unanimité (!?!)


A l’horizon, la Cordillère des Andes.

 

Le Corcovado,
l’un des volcans de cette chaîne montagneuse.

Ce volcan est à l'extrême nord de la Patagonie chilienne.
Son sommet pointu et isolé de 2 300 mètres de haut domine le golfe de Corcovado et fait face à lîle de Chiloé.

Une dernière soirée Bingo pour Candice (!?),
et le Puerto Eden entame ses derniers milles vers Puerto Montt qu’il atteindra durant la nuit.

Samedi 5 décembre – 8 heures 30

 

Nous débarquons dans la zone portuaire de Puerto Montt sous un ciel très gris et pluvieux.

  

Alors… 

  

…où allons-nous dormir ? . . .


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