Le bus… le bac…le bus…


17 heures 30 - Nous voici de retour sur l'île Chiloé. A Ancud plus précisément.

Afin d’attendre l’arrivée de nos amis, nous décidons de séjourner dans cette ville que nous n’avions pas eu le temps de visiter.

Nous expérimentons le crachin chilote, présent sur les îles la plupart du temps parait-il. Et il est vrai que nous mettrons plus souvent les cirés que les débardeurs lors de ce nouveau séjour dans l’archipel.

Un peu mouillés donc, et las de déambuler depuis plus de 2 mois, avec nos bagages, dans les rues des villes en quête d’un hébergement, nous optons pour la facilité et trouvons une « cabaña » juste en face de la gare routière d’Ancud.

Ce petit appartement, tout proche du centre ville, est exactement ce qu’il nous fallait.
Nous disposons d’un petit salon, d’une cuisine, pour une fois chacun a sa chambre et nous avons une vue sur la mer.

 

C’est parfait !

Seul inconvénient : le chauffage  

 

Ce maudit chauffage à bois que nous ne parviendrons pas à maintenir allumé.

Mais nos propriétaires, Marcella et Eduardo, sont charmants et viennent à notre aide lorsque le temps se rafraîchit.

Quelques courses vite faites car demain, tout est fermé pour cause d’élections présidentielles, et nous fêtons notre retour « au pays » avec un pisco sour.

Puis un bon plat de pâtes maison qui nous manquait tant pendant ces 2 mois de vagabondage.

Ancud  -  Visite

Nos amis de Lili nous rejoindrons à la veille de Noël. Aussi, dès le lendemain, nous nous mettons en quête d’un logement pour 7 personnes dans les environs.

Il fait très beau, nous en profitons pour visiter Ancud.

Qui a dit qu’il pleuvait toujours à Chiloé ?

Précisons que nous sommes à pied. Compte tenu de la chaleur et du dénivelé, nous avons bien du mérite mais serons largement récompensés.

Ancud se situe à 88 km au nord de Castro, sur les rives du golfe auquel elle a donné son nom.

Jusqu’en 1982, elle était la capitale de Chiloé. Puis celle-ci a été transférée à Castro.

En 1960, un terrible raz de marée a détruit le port et la ligne de chemin de fer. Cette dernière n’existe plus mais le port, au nord de Ancud, a été réaménagé.

 

Matériel pour le ramassage des algues en plongée, au narguilé.

Vue depuis le port

Depuis le port, les rues remontent vers le centre ville et ses rues commerçantes très animées, surtout le matin.

              

Dans l’une de ces rues, sur les hauteurs et faisant face aux supermarchés, les marchands des halles proposent du poisson et des moules, des fruits et légumes frais, du fromage ou encore les liqueurs locales et artisanales comme la Licor de Oro, à base de plantes, ou une liqueur de baies rouges qui ressemble à s’y méprendre à notre succulent Patxaran basque.

Rassurez-vous, nous sommes moins abîmés que cette photo !!!

Le minuscule bonnet de laine recouvrant le bouchon est irrésistible.

    Je veux le même !!!

On y trouve aussi et surtout le fameux saumon chilien.

On peut le déguster mijoté dans le four de la maison - puisque nous avons la chance de disposer d’une cuisine.

Mais l’on peut aussi décider, pour un coût dérisoire, de mettre les pieds sous la table dans l’un des sympathiques restaurants installés dans une grande cour au centre de la ville.

Nous y déjeunerons quelques jours plus tard avec nos amis de Lili et nous régalerons de quelques recettes locales déjà évoquées dans la page d’introduction des Chonos.

Quelque soit son mode de préparation, ce saumon est un délice.

Les poissonniers proposent également des filets entiers de saumon fumé et emballés sous vide.

Là encore, c’est inoubliable !

Pour le poisson et les coquillages comme les moules, énormes, ou les huîtres rondes et délicieuses aux dires de notre Capitaine qui s’est vu offrir une dégustation sur place, il faut redescendre vers le bord de mer.

Les moules sont tellement grosses qu’aucune marmite n’est assez grande pour les cuire comme conseillé par nos sympathiques poissonniers,  à la vapeur et avec patience, seule manière de venir à bout de ces monstrueux mollusques.

Dans cette rue, outre les pêcheurs qui vendent leur pêche et autres petits commerces…

…il y a aussi le marchand d’œufs.

La sieste chilote

Si ces rues grouillent de monde chaque jour,
il est un moment de la journée où vous n’y rencontrez pas âme qui vive.

Ici, après le déjeuner, la sieste est sacrée.

Si vous frappez chez un Chilote entre 13 heures et 16 heures, vous le trouverez en pyjama qui vous regardera tel un extraterrestre.

Et si vous assistez à l’une de ces visites inopportunes, vous entendrez :

« On n’a pas idée de déranger les gens à cette heure-ci ! »

Même les chiens, très nombreux et adorables comme dans toute l’Amérique latine,  choisissent cet horaire pour leur repos journalier, couchés sous un arbre, devant une porte ou, imperturbables, en plein milieu de la rue.

Pendant ces 3 heures, les rues du centre ville sont totalement désertes.

Puis, dès 16 heures 10, la ville s’éveille soudain et les rues s’animent. On se demande alors d’où sortent tous ces gens.

Mais quelque soit l’heure ou le lieu, à Chiloé, le dénominateur commun est la gentillesse.

C’est à nous, alors que nous osions à peine prendre une photographie, que s’adressent ces grands signes.

Nous poursuivons notre visite par le bord de mer . . .


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