Nous sommes à Ushuaia, en Terre de Feu.

Ushuaia est située entre le Canal Beagle et la Cordillère Darwin qui prolonge celle des Andes.

Cette ville attire de nombreux voyageurs du monde entier.

Qui n’a pas rêvé d’aller un jour à Ushuaia ?

La plupart des visiteurs arrivent en avion. Certains comme nous viennent en autobus. D’autres, plus courageux que nous, en voilier. Parmi eux, il y a beaucoup de français.

Mais il y a plus courageux encore.

Ceux qui, après avoir pris l’avion, chargent leurs bagages sur les sacoches ou dans une remorque accrochée à un vélo et sillonnent courageusement les longues routes patagonienne, luttant contre le vent et le froid. Et ce sont encore le plus souvent des français.

Nous les croiserons souvent, sympathiserons avec certains dans les auberges et serons toujours admiratifs.

Pour notre part, nous arrivons en bus.

Dès notre arrivée à Ushuaia, nous nous installons pour quelques jours dans une auberge de jeunesse au centre ville.

A raison de 6 lits par chambre et une petite cuisine à partager avec des gens qui semblent n’avoir jamais vu une éponge, on ne peut pas dire que l’endroit soit confortable.

Mais le propriétaire est sympathique et, dans une ville touristique au plus haut point, on prend ce qu’il y a et au moindre coût.

Nous regrettons surtout de ne pas retrouver la convivialité connue à Iguazù.


Ici,  la plupart des jeunes arrivent en avion. Les agences d’excursion font le plein et le grand mot à la mode est « trekking ».

Anecdote : “In” ou “Off” ?

Partout où nous irons durant ce séjour dans le sud de la Patagonie, nous entendrons parler de «trekking».

« J’ai fait du trekking ! … T’as pas fait de trekking ?... On est crevés, on a fait du trekking !...
Super cool le trekking !... »

Que ce soit en espagnol, en anglais, en allemand, en suédois, ou en hébreux, les propos sont à peu près les mêmes.

Pour ce faire, ces jeunes ont investi dans le meilleur équipement possible et nous entendons des discussions sur la qualité d’une veste ou d’un pantalon : « c’est cher, mais c’est très technique ! »… ! 

Veste polaire, gants, bonnet, parka – Bon, jusque là, à part les marques, on a tout nous aussi !

Ah non ! Il nous manque les chaussures avec une bonne semelle et surtout… les bâtons.

Mais pas n’importe quel bâton. Des bâtons genre bâtons de ski, mais plus petit.

Ça fait bien, les bâtons qui dépassent du sac à dos !

Munis de cet équipement, ils quittent l’hôtel aux aurores (8 heures !), montent dans le minibus d’une agence d’excursions qui les déposera dans l’un des nombreux parcs de la région. Et nous verrons les mêmes ou leurs sosies à El Calafate, Puerto Natales...

Que font-ils dans ces parcs ? Ils marchent !

Et bien nous, à notre époque, on appelait ça faire de la randonnée.

Même si nos bâtons étaient des morceaux de bois !!!

Attention :  Si nous nous permettons un peu d’ironie sur le terme « trekking », nous tenons à préciser que certains d’entre eux, pas forcément les mieux équipés (!), vont ainsi à la découverte de la nature, marchant durant des heures, en terrain souvent très escarpé et malgré des conditions climatiques pas toujours faciles. Et nous leur "tirons notre chapeau".

Pour nous, point de "trekking" au programme.

Après une petite visite de la ville, nous déciderons de louer une voiture pour la journée afin de refaire cette superbe route de montagne entre Ushuaia et Tolhuin.

Mais commençons par cette fameuse ville d’Ushuaia.

Visite d’Ushuaia

A part la vue sur les montagnes, nous ne pouvons dire qu’Ushuaia est une belle ville.

 

Autour de rares petites maisons aux toits pentus et aux façades colorées, s’élèvent un peu partout des édifices en béton sans aucun style, ni aucun charme.

 
  
 
L'une des fiertés d’Ushuaia, c’est ceci : 

Ce vieux bateau échoué est sur de nombreuses cartes postales.

Notons que la plupart des trottoirs le long du bord de mer sont dans cet état.

L’autre fierté a déjà fait l’objet d’une sévère critique dans notre préambule :

Que dire d’autre si ce n’est que les boutiques et les agences touristiques envahissent les rues du centre, que les commerçants ne sont pas tous aimables et que, à part faire du lèche-vitrine ou du "trekking" (!), il n’y a pas grand-chose à faire à Ushuaia.

Nous éviterons le piège des excursions pour voir les castors qui infestent la région.

Introduits par l’homme pour sa fourrure, ces animaux sans prédateurs dans la région posent un réel problème écologique, mais sont malgré tout exploités par les agences touristiques..

Nous ne comptons donc pas traîner dans cette ville et ne retiendrons de ce premier séjour que notre visite de Tolhuin et des environs . . .


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