Visite de la ville


Le tour de cette petite ville est vite fait.

Puerto Williams est avant tout une base navale.   

Les militaires ont leur quartier, près du port, et nous les croisons donc souvent qui nous saluent très aimablement.

(carabineros)

Voici l’église, très moderne mais charmante.
              

Proue du bateau qui a retrouvé les survivants de
l’expédition de Ernest Schackleton en 1916.

Lorsque l’on monte vers la rue principale, on passe devant ces édifices en parfait état. Ce sont les bâtiments communaux.


Ecole, salle des fêtes, caserne des pompiers….

Au cœur de la ville, des chevaux profitent du gazon sur le petit rond point.

Nous les croiserons aussi dans les rues, flânant sur les trottoirs ou sortant d’une cour.

A Puerto Williams, la plupart des maisons sont de petites bicoques préfabriquées.

   Pas bien grands les chiliens !...?

Voici la rue principale de Puerto Williams, celle où nous vivrons pendant ce séjour.

De chaque côté, le long des trottoirs, les maisons se suivent, entourées de palissades.

Les cours sont minuscules et envahies de bois pour le chauffage, mais aussi d’une quantité invraisemblable de vieux ustensiles et matériels rouillés qui feraient le bonheur d’un ferrailleur, mais inquiètent beaucoup les habitants qui se sentent un peu oubliés par les instances gouvernementales.

Si elles sont loin d’être luxueuses, ces maisons colorées donnent à cette petite ville un charme fou.

Déambuler dans ces rues battues par les vents est un vrai bonheur.


Mais pas plus d'1 heure sous peine de congélation !

En descendant la route qui mène au débarcadère des ferries, on découvre le coin des pêcheurs.

Oies de Patagonie 

Note : Alors que les pêcheurs attendent toujours les investissements promis, que les ordures deviennent un sérieux problème, voici un exemple de gaspillage d’argent qui met très en colère les habitants de l’île.
Cette jolie passerelle (ci-dessus) qui ne va nulle part . Et un curieux aménagement qui ne sert à rien et se délabre de semaine en semaine :

Voici le coin des pêcheurs.

C'est dans une petite masure que nous réservons nos places dans le ferry hebdomadaire pour Punta Arenas.

Les commerces

Pour l’approvisionnement, il y a plusieurs petites épiceries avec un bon choix de produits. Mais si l’un d’eux vient à manquer, il faut s’armer de patience et attendre le prochain bateau.

En ce qui nous concerne, nous sommes des habitués ( !) de « Simon et Simon », en face du Pusaki.

Et quand Simon n’est pas à l’épicerie, il vient passer la soirée au Pusaki et nous avons, avec lui, d’intéressantes discussions sur l’économie et la gestion de l’île, ou sur les Magallanes (habitants de la région).

Les autres commerces sont concentrés sur une place, à l’entrée de la ville.

Heureusement, car ils ne sont pas tous très bien signalés.

Ce sont de petites maisons, comme les autres.

Pour trouver le coiffeur, la quincaillerie ou encore la boutique de vêtements, il suffit le plus souvent de coller un œil à la fenêtre et regarder les étagères.
 
Si l’on se trompe, aucun problème, un grand sourire vous accueille et vous indique ce que vous cherchez.

Seule l’enseigne « agence touristique » est bien visible. Mais elle semblait désaffectée lors de notre passage à Puerto Williams.

L’est-elle définitivement ? Nous n’en savons rien mais l’espérons vivement.

Car il serait fort regrettable que Puerto Williams imite sa voisine Ushuaia.

La population

Ici, il semble que les habitants (comme une région de France bien connue !)
aient « dans le cœur ce qu’ils n’ont pas dehors ».

 

Le premier jour, les gens croisés dans les rues se contentent de répondre à notre salut.
Mais après quelques jours, ils sont les premiers à nous faire un signe de la main et nous adresser un sourire.
Certains nous ont même proposé de nous conduire en voiture si nous le souhaitions.

Nous comprenons vite la raison de cette réserve des premiers jours.

Le bateau que nous avons pris pour venir d’Ushuaia fait l’aller et le retour dans la même journée, 3 fois dans le week-end.
La plupart des visiteurs ne vient donc ici que pour quelques heures. D’autres restent 2 ou 3 jours pour faire de la randonnée à pied ou à cheval dans les montagnes quand la météo le permet.

Rares sont ceux qui, comme nous, séjournent plus longtemps à Puerto Williams.

Ces visiteurs d’une journée, il est facile de les reconnaître.
Ce sont les seuls dans la rue, sauf exception, à ne pas lever la tête.

Les habitants ont vite compris et ne se fatiguent plus inutilement.

A Puerto Williams, les gens qui vivent là n’ont pas jeté la clé.

Chaque propriétaire possède bien la clé de sa porte.

Si parfois il ne la trouve plus, comme Patty, le plus souvent, les clés sont sur les serrures.

Mais elles sont…à l’extérieur !!! – Et elles n’en bougent pas.

Ne vous avisez pas de demander celle qui ferme la porte de votre chambre.
Cela n’est pas bien vu.

On vous répondrait, comme Patty l’a fait à un client : « Ici, rien n’a jamais disparu ! »

 

Ainsi, à Puerto Williams, chacun peut entrer chez son voisin, faire un petit bonjour ou encore demander un service ou un dépannage quelconque, il est toujours le bienvenu.

Comment ces gens supportent-ils un tel climat ?

Chaque jour, nous flânons dans ces petites rues si agréables. Mais nous ne traînons jamais bien longtemps et rentrons vite mettre quelques bûches dans le « calefactor » afin de nous réchauffer.

Nous sommes en novembre. C’est le printemps. Il fait en moyenne 8°C.

Le soleil est souvent présent – l’indice UV est d’ailleurs indiqué chaque jour à l’entrée du village, trou dans la couche d’ozone oblige ! – mais il est fréquemment accompagné d’un vent glacial.

Pourtant, si nous sommes couverts de la tête aux pieds, les habitants n’enfilent qu’une petite veste ou un châle pour sortir.

Et l’hiver ?


« L’hiver il gèle rarement », nous dit-on. Mais le soleil se couche à 15 heures.

« Moi, je déprime ! »
, nous dit Patty.


Tu m’étonnes !

Mercredi 18 novembre

 

Il fait très beau. Peu de vent. Nous décidons d’aller jusqu’au village indien.


Villa Ukika

 

Ukika est à un ou deux kilomètres de Puerto Williams.

A Puerto Williams, il suffit d’observer les traits des habitants pour deviner que la plupart d’entre eux a un ancêtre indien.

Mais à Villa Ukika, ce sentiment est largement renforcé. Car nous sommes ici dans le village indien de l’île Navarino.

Hélas, les indiens "pure souche", les Yagán, n’existent plus ou presque.

Les Yagán, amérindiens nomades, furent le premier peuple à vivre sur l'île.

Déjà peu nombreux, ils disparurent en grand nombre à la suite de la colonisation et l'évangélisation de la Terre de Feu à partir de 1860.

Les habitants d’Ukika sont au nombre de 58, mais seule une femme très âgée descend directement de ce peuple.

Cette hutte n’est pas une habitation.
Les indiens vivent désormais dans les mêmes maisons que les autres habitants de l’île.
Ils ont été « éduqués » par l’homme blanc (!?).

Il s’agit de l'atelier où les femmes vendent leur artisanat. Mais la saison n’a pas encore commencé, l'atelier est fermé.

Nous ne pourrons voir que ce tapis utilisé comme bâche.

Les habitants de ce village indien semblent très pauvres, mais la joie de vivre est bien présente dans ces petites ruelles.

Et la fête alors ?

Nous lisons chaque jour le programme de la semaine – qui n’est jamais le même (!) -  afin de ne rien manquer.

Mais les activités sont rares, souvent annulées ou remplacées, et toujours retardées. Et elles concernent surtout les jeunes écoliers.

Nous assisterons toutefois à un concert donné par l’Armada, qui permettra à un jeune rappeur, habitant de l’île, de nous régaler de son talent en première partie.

Mais la fête, nous la faisons surtout au Pusaki . . .


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