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Séjour inoubliable à Puerto Williams |
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Si Puerto Williams est en fête, c’est une fête bien calme. |
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Les principales manifestations sont des réceptions organisées pour des personnalités importantes et des officiels de l’Armada. Et Patty, connue pour ses talents culinaires, est très occupée à préparer les divers buffets. |
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Mais lorsqu’elle est libre, on fait la "fiesta" au Pusaki.
Elle aime rire, chanter, boire . . . Et surtout, elle aime avoir du monde autour de sa table.
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Impossible d'avoir une photo nette, Patty bouge tout le temps ! |
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Si vous frappez chez elle avant 11 heures, elle vous recevra invariablement en pyjama, mais toujours avec le sourire. |
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Si le Micalvi n’est plus, le Pusaki est là !
Car Patty était en fait le personnage central de ce "pub". |
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Au Micalvi, aidée de son mari, c’est elle qui cuisinait, servait au bar, accueillait les marins, leur proposait une douche et un repas chaud quelque soit l’heure. Et si l’Armada l’a remerciée (pas très sympa mais elle le leur rend bien !), que les marins soient rassurés, ils pourront toujours retrouver le même accueil. |
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Seul le lieu a changé. Et tous semblent déjà le savoir. |
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En effet, au Pusaki nous voyons, à toute heure, débarquer des équipages allemands, français ou autres.
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Nous écouterons avec bonheur Patty interpréter des chansons sur le Che,
Nous aurons avec elle des fous rire inoubliables.
Nous verrons aussi plusieurs fois le jour se lever.
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La meilleure centolla que nous ayons mangée ! |
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Mais nous retiendrons surtout son "franc-parler", sa joie de vivre et son immense générosité… |
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Nous nous souviendrons également d’Alex, |
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Alex, client et ami de Patty, est de Santiago. Il est l’entrepreneur responsable de la construction et de l'agencement du musée de Puerto Williams qui vient d’ouvrir ses portes. |
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Et s’il n’y a pas grand-chose à faire dans cette ville du bout du monde, |
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Le Musée de Puerto Williams |
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Ce musée est superbe et la vue depuis son mirador l'est tout autant. |
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Mais il est surtout très intéressant car dédié à la civilisation Yagán (ou Yamán). |
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Et le sentiment que nous éprouvons augmentera au fil de notre avancée dans ce musée. |
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Ces indiens ont tous disparu au début du 20ème siècle, lors de la colonisation. |
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Les colons leur firent, entre autres, porter des vêtements et poser pour des portraits afin de satisfaire la curiosité des pays occidentaux. |
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Mais ils modifièrent aussi et surtout totalement leur manière de se nourrir. |
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Ne pouvant lutter contre les maladies des colonisateurs, les infections dont celles des poumons décimèrent la population Yagane. |
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La fin du peuple Yagan marque le début du développement économique de la Terre de Feu. |
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Cela se passe au 20ème siècle. |
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Certains descendants de ces persécutés vivent encore de nos jours. Ils veulent savoir ce que sont devenus les leurs. Ils tentent par ces témoignages, très émouvants, de faire savoir au monde ce qui est arrivé. |
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Quant à nous, nous constatons, une fois de plus que lorsqu’il s’agit de s’acharner sur un peuple, l’homme n’a pas de limite. |
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Vendredi 20 novembre Dernière soirée à Puerto Williams |
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Nous rentrons un peu tard du concert. Patty nous a gardé de la centolla. |
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Alex, toujours au lit avant 22 heures, a fait exception. Il nous attend avec une bouteille de vin chilien. Il tenait à nous faire ses adieux. |
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Nous passons cette dernière et longue soirée avec ces gens inoubliables. |
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Nous devons partir. |
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Epilogue |
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7 heures 30 – Les portes du ferry s’ouvrent. |
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