Après bien des péripéties, et sans savoir à ce jour quand nous pourrons quitter ce pays, nous sommes en Uruguay.

L’Uruguay est un petit pays, où l’on ne se bat pas pour trouver une place.
D’une surface de 176 000 km2, il compte 3,5 millions d’habitants dont près de 2 millions dans la seule ville de Montevideo, la capitale.

La monnaie locale est le Peso. 100 pesos équivalent à 3,10 euros.

La Paloma est le premier port sur la côte uruguayenne.

Il est à la fois port militaire, port de pêche et port de plaisance.

Un nouveau ponton, inauguré en décembre dernier, offre un abri sûr et nous permet de disposer de l’eau et de l’électricité.
Les militaires sont sereins et très sympathiques. Seul inconvénient, nous sommes un peu loin de la ville.

Mais celle-ci est très plaisante et ô combien reposante.

La Paloma est une petite ville balnéaire rappelant fortement certaines plages des Landes comme Seignosse  pour ceux qui connaissent, avec ses forêts de pins et ses rues aux allées arborées.

 

Et ici, nous ne sommes plus au Brésil.

Pas de stress – Pas de vol – Pas d’agressions.

Ce pays respire la tranquillité.

Inutile d’emporter un cadenas pour les vélos. Personne n’en met.
Nous avons donc ressorti notre dernier vélo, mangé par la rouille mais toujours vaillant.

Pour aller en ville, deux solutions :

La route ou la plage.

L’une ou l’autre est très ventée mais très agréable.

Marcher sur le sable dur et profiter de la vue sur le phare est un régal.

Mais les odeurs de jasmin tout au long de la route l’est tout autant.

Pour notre première visite, guidés par Maryse, nous optons pour la route.

  

La gare, désaffectée, ressemble à un ranch.
Nous découvrons les petites rues de La Paloma.
     

Ses petites maisons, certaines colorées, d’autres adorables avec leur toit de chaume sont pleines de charme.

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Une seule tour dénature un peu le paysage…

  …mais si peu.

Les premières à nous surprendre sont les voitures.

Elles roulent doucement. Personne ne klaxonne. Vous pouvez traverser une rue sans regarder, les automobilistes s’arrêtent, vous laissent poursuivre votre chemin, vous saluant même à l’occasion.

La plupart d’entre elles sont en bon état, mais pas toutes, et certaines attirent l’attention.

Voici ce que l’on peut voir circuler dans les rue de La Paloma. Pour certaines, on se demande comment. D’autres laissent rêveur.

Le contrôle technique ne doit pas exister ici !

Comme toute ville balnéaire, de nombreuses boutiques de souvenirs occupent les trottoirs.

La mode hippie est plus que jamais d’actualité. L’art australien est également largement représenté.

Mais nous pourrons aussi admirer des objets particuliers, propres à l’Amérique du sud.

En Uruguay, comme au sud du Brésil et en Argentine, il est une boisson dont nul ne saurait se passer :

Le maté.

Le maté est une plante très énergétique dit-on.

Le pot à maté, la bombilla (sorte de cuiller percée permettant d’aspirer le maté) et le thermos d’eau chaude en sont les accessoires indispensables.

Lorsque nous interrogeons cette commerçante - adorable comme tous les uruguayens sans exception après une dizaine de jours passés ici – celle-ci sort de sous son comptoir son « matériel » et a la gentillesse de poser pour une photo.

Boire le maté semble être ici le sport national. Et un seul bras semble suffire à faire tout le reste.

Partout - dans les rues, sur la plage et même en conduisant, quelque soit l’âge ou le sexe, tous ont un bras consacré au maté.  
Le thermos est soigneusement coincé sous celui-ci tandis que la main porte le pot et la bombilla.

Et comme nous arrivons en pleine semaine Sainte, nous pourrons voir des dizaines de personnes venant se promener en famille sur le quai du port, dégustant le maté.

Il y a tellement de monde qu’il nous semble être au zoo.

Sauf que cette fois, les singes, c’est nous !

Chacun fait le tour du quai en regardant les bateaux.

Une mamie a même demandé à Rémy, alors plongé dans la soute arrière, de lever la tête pour une photo.

Mais ici, pas un regard sans un bonjour et quelques mots de français si possible.

A La Paloma, le deuxième sport national, c’est la pêche.

En fin d’après midi, les promeneurs s’en vont. Ils sont vite remplacés par des familles ou des groupes de jeunes.
Papa et Maman s’installent sur le quai avec les enfants, petits ou adolescents, parfois accompagnés du papi ou de la mamie.

Tous ont une canne à pêche ou une épuisette.

Lorsque les familles rentrent au bercail,  les groupes de copains les remplacent.

Installés devant les voiliers, tournant sagement le dos à la pancarte « interdit de pêcher devant les bateaux », ils passent là des heures, jusque tard dans la nuit, à discuter et rire autant qu’à tenter de ferrer le poisson.

L’avant de   facilitant les choses, il est fréquent que ces passionnés secouent leurs épuisettes sur la coque et, le matin, nous prenons garde de ne pas glisser sur le ponton couvert de poissons minuscules.

Sur la plage, d’autres familles s’exercent à la même activité.

Pour ceux qui n’aiment ni le maté, ni la pêche, il reste la bronzette si l’on n’est pas frileux, le Kite-Surf si l’on ne craint pas de s’envoler, ou la pétanque locale.

 

 

Hélas, le lendemain de Pâques, la ville deviendra beaucoup plus calme.

Les touristes sont partis.
Seuls les supermarchés, quelques boucheries et boulangeries et quelques bars resteront ouverts.

En dehors de cette semaine Sainte et de la saison estivale (janvier - février) La Paloma sommeille.

  Marché artisanal, fermé en cette saison.

Vendredi 10 avril.

Ce soir, nous sommes invités pour "l’apéro" sur Orange Bleue.


Après une journée qui, pour moi, commencera par un petit déjeuner au lit très apprécié car très rare.
D’autant plus apprécié que même ma fille se lèvera à l’aube pour l’occasion. . .

Maman n’a pas tous les jours 20 ans !

. . . Nous découvrons le beau petit voilier de Katy et Jean-Marie.

Orange Bleue mesure 9 mètres 60, si je ne me trompe, et pèse à peine 3 tonnes. Une barque, comparé à notre camion.

Mais ne nous y trompons pas, Orange Bleue est insubmersible.

Rémy est plié en deux mais l’intérieur est adorable, comme ses propriétaires.

Dans le charmant carré d’Orange Bleue et avec la plus grande bonne humeur, nous refaisons le monde.

   

Personne ne parle bateau et c’est tant mieux.

  Bon… tu vas la donner ta bouteille ?...!

Et nous arrosons… arrosons… arrogeons… arrerogeons…
arroreronregeons… mes t’huit ans . . .

Une surprise de la part de Katy dont la générosité égale la gentillesse.


Après une soirée formidable…super… extra... géniale…

 

… nous nous jèterons tous dans les bras de Morphée et le ponton du port de La Paloma sera des plus calme le lendemain matin.

Plus sagement, nous fêterons de nouveau l’événement en famille – et à l’eau cette fois !


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