Les jours suivants . . .

Les activités sérieuses reprennent.

Orange Bleue
quitte
La Paloma. 

Quelques jours plus tard, ce sera le tour de Goyave.

Nous espérons pouvoir les retrouver tous à Piriápolis.
Pendant ce temps . . .

Dans l’attente d’un mécanicien – semaine Sainte oblige ! – les occupations ne manquent pas.

Rangement de notre génois… ou ce qu’il en reste ! 

Vraiment plus rien à faire ! 

  Nous profitons également de la bonne viande uruguayenne.

Et ici, elle est extra.
Il paraît même que celle, si réputée, d’Argentine, viendrait d’Uruguay. Les Argentins, eux, étant spécialisés dans sa cuisson.

Nous nous régalons aussi de bon pain français et de croissants pur beurre dont nous avions oublié jusqu’à l’existence.
Le Capitaine trouve même du bon fromage.

Que rêver de mieux !?!

Nous faisons également la connaissance de Richard et Karima, des français installés à La Paloma depuis près de 4 ans.  

Nous sommes chaleureusement invités dans leur ranch.

Celui-ci est en pleine campagne. Nous traversons la forêt. La balade est superbe.

Nous nous délectons d’un succulent agneau au barbecue – 2 mètres de long le barbecue - ici, question viande, on ne fait pas dans la dentelle ! – auquel nous jetons un sort.
Puis, suivis des trois gros et adorables chiens de la maison, nous allons voir les poules, les moutons, les vaches, les chevaux …

Tout ceci nous manque tellement.

Voici Richard : 
Et voici Karima . . .   . . . en compagnie de Caroline.


Caro, cette jolie « cochonne », est un amour. Et nous l’aurions bien adoptée.

 

Nous rentrons chargés des excellents restes de l’agneau, de légumes du jardin, d’œufs frais, que nous offre la très sympathique Karima.

Richard et Karima, merci beaucoup pour cette excellente journée.
Nous reviendrons vous voir lors de notre remontée… un de ces jours !

Réparation

Après la visite, expéditive, de quelques mécaniciens de l’armée, plus intéressés par nos euros que par notre moteur, nous faisons, grâce à Richard et Karima, la connaissance de Luis.

Très honnête, gentil et compétent, Luis passe de belles heures "dans" notre moteur . . .

Tout semble fonctionner, mais nous devons le ménager.

Nous allons pouvoir rejoindre nos amis à Piriápolis.

Départ… ?!

Jeudi 16 avril.

La météo est favorable. Nous partons.

6 heures – Tout le monde est levé… même Candice.

 Personne sur le quai pour nous aider - Les manœuvres sont délicates.

Rémy donne les consignes – Tout est au point.

7 heures - Nous larguons les amarres.

Le Capitaine est satisfait.

L’équipage a fait du bon boulot - Tout s’est bien passé.

Nous passons la digue, visons les balises du chenal entre les récifs et nous apprêtons à mettre la voile.

 7 heures 15 - Le moteur fume…chauffe…s’arrête.

La barbe !

De nouveau, le courant nous pousse sur les cailloux. Ceux de la digue.

Nous devons jeter l’ancre.

8 heures 30.

Pour la deuxième fois,
nous entrons dans le port avec le remorqueur.
Heueueu…C’est combien la formule à l’année ?… !

Même galère pour attraper la bouée.
Hernan - sorti du lit par le bruit du remorqueur et qui approche un peu trop son petit 6 mètres 60 - saute encore une fois dans son annexe pour nous aider.

Sarah et Yoann, récemment arrivés sur Saturnin,
sont également sur le quai pour attraper nos amarres.

Même manœuvre que la première fois pour contourner le quai et reprendre notre place devant le ponton.

Mais cette fois, nous sommes rodés !

Réparation II
Luis, notre mécano qui doit embarquer sur un voilier dans quelques heures, vient malgré tout.

Une durite a fondu.

Notre gentil mécanicien court sur le quai, revient avec une nouvelle durite, ôte le calostat, refait des joints, vérifie le circuit d'eau de mer . . .

Notre vieux moteur daigne redémarrer.
 
Increvable ce Thornycroft !

Mais Luis doit partir.

Il nous quitte quelque peu inquiet. La pression d’eau de mer est trop faible et impossible de démonter la pompe sans risquer de casser les vis du capot de la turbine qui s’avéreraient introuvables ici.

« Vous pouvez tenter de partir. Laissez le réservoir d’eau ouvert et ajoutez de l’eau régulièrement.
Et mais ménagez-le. Une heure ou deux à la fois. Pas plus ! »

Génial !?!

Luis est parti.

Rémy remet le moteur en marche.
Marche arrière à 1500 tours… 1700 tours…

Nous tirons sur les amarres, les yeux rivés sur la température.

Un quart d’heure à peine…  il chauffe de nouveau.

Rémy s’obstine et décide de démonter toute la pompe afin de vérifier tout le circuit d’eau de mer.

Ceci tout en poursuivant, couvert de suie, son rôle de professeur.

       
      
Chacun son coffre !

Tout ce qui peut l’être est démonté, vérifié ou changé.

Quelques belles heures plus tard et après maint essais infructueux. . . . . .

Ça marche !. . . Enfin, pour l’instant !

Il nous reste à pomper les dizaines de litres d’eau de mer qui ont coulé dans les fonds pendant les essais, hisser notre génois de remplacement "re-découvert" dans un coffre inaccessible, et attendre une météo favorable pour partir.
Pour l’instant, un Pampero sévit sur la zone. Nous sommes donc coincés jusqu’à mardi.


Ces prévisions ne retiennent pas Hernan qui remonte vers le nord sur Shamrock, son petit voilier.

Aussi tenons-nous à lui faire nos adieux.

  

Salut Hernan ! Ton sourire nous manquera.

Départ . . . Et cette fois, ce sera le bon !!!

Lundi 20 avril – Le départ de La Paloma est prévu demain matin.

Anecdote : Vigilance accrue de l’armée uruguayenne !

Pour la deuxième fois, nous réglons le port et faisons notre sortie auprès des militaires. Mais l’officier qui doit signer les papiers est absent pour l’instant.

18 heures - Trois hommes toquent au bateau - Ce sont les militaires.
Nous les faisons monter à bord.

L’un d’eux nous demande : « Où est la salle des machines ? » . . . !?!

Nous retenons un fou-rire en lui montrant nos deux petits accès moteur sur les marches de la descente.

Ils viennent en fait s’assurer que notre moteur fonctionne bien.

Comme nous les comprenons !!!

Mais si nous avions dû nous référer à eux pour nous en assurer, nous aurions passé encore de beaux jours à La Paloma.


Rémy allume le moteur. Le mécanicien accroupi devant le tableau moteur est surpris :

Le mécano :   « On devrait être à 750 tours ! »
Rémy :   « Ah, non,non, sur un voilier, 1500 tours c’est normal ! »
Le mécano : « Ah bon !?! »

3 minutes plus tard, ils étaient tous sur le quai.

Gracias, Señores !

Mardi 21 avril - 6 heures – Tout le monde est sur le pont.

Mais nous ne sommes pas encore partis.
Car en Uruguay, les procédures sont assez drastiques.

Avant de larguer les amarres, il nous faut demander à la tour de contrôle l’autorisation de quitter le port, leur donner pour la énième fois tout notre pedigree, et leur indiquer où l’on va et à quelle heure nous y serons.

L’heure d’arrivée ?
Et bien voyons…  Disons 22 heures, 3 minutes, 42 secondes. 
!?!

Il en sera ainsi dans tous les ports uruguayens et il faut savoir que, si les conditions météo sont jugées mauvaises par les militaires, ceux-ci vous interdisent purement et simplement de partir.

8 heures – Nous passons la digue puis la bouée du 18 juillet.

Là encore, nous devons appeler la tour de contrôle pour leur signaler que nous venons de passer cette bouée.

En Uruguay, aucun risque de se perdre.  Les militaires veillent !

La Paloma, c’est très sympa.
Pourtant, nous espérons bien ne plus revoir son phare ni son remorqueur avant longtemps !

Pour atteindre Buenos Aires, il ne nous reste que 230 milles à parcourir, en 3 ou 4 escales.

C’est peu.

Alors…si quelqu’un se soucie un peu de nous là haut,
laissez nous au moins aller jusque là !

De toute manière, nous savons que là bas, il y a un remorqueur.
Alors…tout va bien !?!

Le moteur fonctionne mieux que jamais.  Un bon petit vent arrière nous pousse. Nous mettons les voiles.

Tout devrait bien se passer.                                                     

                                   Rendez-vous donc à Piriápolis . . .

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