9 octobre 2009

 

Punta Cantor

A Punta Cantor, il nous faut traverser la cour d'un restaurant où tous les minibus organisant les excursions sur la péninsule déposent leurs passagers pour le déjeuner.

Derrière, la vue est très belle et une autre famille d'éléphants de mer occupe la grande plage en contre-bas.

En plus de ces animaux marins attendrissants, nous aurons, en l’espace de quelques heures, le bonheur de découvrir d'autres espèces vivant sur cette péninsule.

 

Après les guanacos, les maras (voir pages précédentes) et de nombreux faisans, un animal solitaire et, en principe, ne sortant que la nuit, nous fera l’honneur de sa visite.


Il s’agit du tatou.

 

 

 

     
           (photo prise au musée de Puerto Madryn)
Ce pauvre animal dont on fait les « Charrangos » , petites guitares.

Nous sommes surpris par la rapidité de ce petit mammifère, à peine plus grand qu’un hérisson.

 

Tatou – Info

 

Le tatou possède des oreilles courtes et une carapace large, aplatie, de couleur brune, couverte d'un poil rare et dur.

Cette carapace, présente sur la totalité du dos, du front jusqu'à la queue et la surface externe des membres, est formée de 7 ou 8 bandes mobiles aux bords coupants.


  (photo prise au musée de Puerto Madryn)

(Sur ce squelette, la moitié de la carapace a été enlevée)


Il se nourrit d'insectes et autres invertébrés, de petits vertébrés et de végétaux.

Il existe plusieurs espèces de tatou. Certaines espèces se roulent en boule en cas de danger.



                     
                                      (photo Internet)


En dehors des périodes de reproduction, le tatou mène une vie solitaire et nocturne et ne fait preuve d’aucune agressivité envers les autres individus.

Il construit des galeries souterraines dans des zones sableuses, avec plusieurs sorties extérieures partagées par plusieurs individus.

En général, les mâles défendent leur terrier, leurs sources de nourriture et leur femelle contre les autres mâles.

Reproduction :

Certains tatous retardent le début de la gestation (en cas de risque pour la survie des petits dû au climat ou à une pénurie d'aliments). Ils ne donnent naissance qu’à des quadruplés, tous du même sexe.

Lorsque la femelle est fécondée par le mâle, l’ovule fertilisé reste jusqu’à 7 mois dans l’utérus avant de s’accrocher à la paroi utérine et de commencer son développement.

La gestation proprement dite dure environ 120 jours.

*

 

Un peu plus loin, un Nandou nous observera avant de s'éloigner.

Dans sa course il soulève les plumes grises de son arrière train, dévoilant un ramage blanc faisant penser à des jupons féminins.


Nandou – Infos


Le Nandou d'Amérique est une espèce d'oiseau d'Amérique du Sud, voisin de l'autruche.


Il s'agit du plus grand oiseau d'Amérique, les adultes pesant environ 20 à 30 kilos.

Le Nandou d'Amérique est une espèce en danger.

Il est en effet chassé par les agriculteurs, car les nandous mangent certaines récoltes. De plus, leurs œufs sont récoltés pour être mangés et leur habitat se rétrécit constamment.

Ils vivent de préférence dans des zones où la végétation est haute et près d'un point d'eau durant la période de reproduction.

Les mâles défendent alors vigoureusement leur territoire.


Les nandous ont un excellent système immunitaire qui leur permet de soigner rapidement leurs blessures.

La graisse de nandou est utilisée comme pommade anti-inflammatoire et sa viande est parfois consommée comme supplément énergétique.


Ces oiseaux ne volent pas, mais la vitesse de pointe d'un nandou est de 65 km/heure. Il est l'oiseaux terrestre le plus rapide après l'autruche.

(photos de l'exposition du musée de Puerto Madryn)


Les mâles couvent les œufs déposés dans leur nid par diverses femelles. Ils se chargent ensuite d'élever les petits.

Un nid peut contenir 40 oeufs.

*


Très vite après le nandou, un renard traversera la route devant nous.


« Zorro gris » et le « Zorro colorado » - Infos

Ces deux espèces de renard vivent dans la région.


Ce petits renard d'environ 50 cm ne pèse pas plus de 3 kg. 

                     

Sa nourriture est opportuniste et donc très variée : mammifères, oiseaux, œufs, reptiles, insectes, fruits ou végétaux.

Pour se réfugier et élever ses petits, il utilise des cavités dans le sol ou dans les troncs des arbres.

Son territoire ne s’étend que sur une dizaine de kilomètres.

*

Il ne nous manque que le chat sauvage.

Et les orques, nous direz-vous !

Nous savions, en préparant ce voyage, que nous n'aurions pas le bonheur en cette saison d'admirer ces magnifiques cétacés.

En effet, les orques ne viennent sur les plages de la Péninsule qu'entre février et avril (époque durant laquelle les baleines, que nous tenions absolument à voir, ont déserté les lieux), lorsque les jeunes otaries et éléphants de mer s'initient à la baignade, offrant une proie facile.


Mais après le film que nous avons pu visionner à l'entrée de la réserve, ces mammifères ont quelque peu perdu de leur superbe.

Le carnage auquel ils s'adonnent est intolérable.

 

Orques - Carnage


(photo Internet)


Pour attraper leurs proies, les orques n'hésitent pas à approcher, par petits groupes, au plus près de la plage.

Elles ne se contentent pas alors de tuer ces jeunes otaries ou éléphants de mer pour les manger.

Les orques jouent avec leurs victimes.

Elles s'amusent comme des folles, chacune lançant sa petite victime très haut vers le ciel.
Lorsque la pauvre bête retombe violemment sur l'eau, l'orque recommence.

Dure loi de la nature !

*

 

Oublions les orques et poursuivons notre découverte de la faune locale.

Les manchots de Caleta Valdés

A Caleta Valdés, notre premier séjour dans la péninsule se terminera avec émotion.

Un panneau indique la présence de manchots :

          

Ils sont bien là. Mais jamais nous n’imaginions les voir d’aussi près.


Ce sont des manchots de Magellan.


  

Nous sommes très émus par ces curieux oiseaux de 45 cm de haut, si maladroits sur terre et si habiles dans l’eau.

                               
          
      

Autre séquence copulation.

Cette fois les enfants peuvent rester .
Vous pourrez toujours leur raconter qu'ils jouent à saute-mouton (!)

Nous avons un film, mais nous le gardons pour nous tout seuls... Na !!

En fait, nous vous ferons largement profiter de ces animaux si attendrissants et aborderons leur mode de vie un peu plus loin, dans la page "Punta Tombo" où nous passerons plusieurs heures à les observer tout en déambulant au milieu d'eux.

Pour l'instant, nous nous contenterons de profiter de leur charme.


Après ces deux jours extraordinaires dans la péninsule Valdés, nous devons repartir vers Puerto Madryn afin de rendre la voiture.

Nous prenons la route de la côte qui offre de très beaux points de vue.

Mais… et les baleines alors ...?


Ne vous inquiétez pas !      Nous comptons bien revenir.
Et ce, dès demain matin.


Cette fois, ce sera en bus, avec notre chargement habituel . . .


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