Pour la 3ème fois, nous sommes à Chiloé, dans l’archipel des Chonos, au sud du Chili.

A Chiloé, il pleut souvent, certes !
A Chiloé, il peut y faire froid, certes !
Normal, nous sommes tout de même en Patagonie.  

Pourtant, nous aimons toujours autant cette île et nous la retrouvons toujours avec autant de joie.


Traverser le canal Chacao depuis Puerto Montt à bord du ferry qui rallie l’île au continent est toujours pour nous un grand moment.


Quelque soit le temps, nous allons sur le pont guetter la moindre présence dans l’eau.

Regarde à droite, des manchots…
Là… une otarie…

Nous sommes à l’affût du moindre mouvement et éprouvons chaque fois la même émotion.

Nous arrivons au débarcadère de Chacao.

Le ferry fait son approche.
Les véhicules prennent la rampe d’accés.
Encore 25 kilomètres et nous sommes à Ancud

Nous ne nous étendrons pas sur ce séjour, car depuis le temps, Chiloé, vous connaissez presque aussi bien que nous. Et si ce n’est pas le cas, vous pouvez toujours lire les pages des années précédentes.

D’autant que nous n’avons pas fait grand-chose, si ce n’est quelques balades dans les "petits coins" de l’île que nous aimons particulièrement.

Nous aurons également le plaisir de passer une journée avec notre ami JR, un "voileux" que nous avions laissé à Juan Lacaze en décembre dernier et qui se balade en Patagonie.

Nous ferons aussi la connaissance d’un jeune couple franco-chilien très sympathique, Marc et Alba, avec qui nous passerons quelques bons moments et partagerons notre goût commun pour la gastronomie chilote.

Et comme nous dépasserons les 3 mois « légaux », nous devrons sortir du pays. Pour ce faire, l’Argentine étant voisine, nous devrons nous résoudre à "y remettre les pieds". Nous opterons pour le plus court : un aller-retour express à Villa La Angostura, ville touristique par excellence.

Notre séjour à Chiloé

La cabaña d’Irma

Cette année, grâce à une connaissance, nous avons trouvé une location au mois. Le prix pratiqué dans les cabaña « pour touristes » devenant exorbitant, nous sommes ravis e cette opportunité. D’autant que nous sympathiserons immédiatement avec nos propriétaires et les autres occupants, à poils et à plumes, de la maison.

Nous logeons donc chez Irma et Raymundo, à Quetalmahue, un petit village de 150 habitants situé à une quinzaine de kilomètres d’Ancud, que nous aimons particulièrement.

Le quartier "ne paie pas de mine".

Mais la petite cabaña d’Irma est tout à fait charmante.

 
Et la vue est superbe.     

Hélas, nous déplorons toujours ce fichu chauffage au bois.

Dès que nous sortons, nous sommes à l’affût du moindre bout de journal, carton, branchage… tout ce bric-à-brac étant ensuite entreposé dans la pièce de vie, fichant des saletés partout.

Quant au bois, des troncs envahissent le jardin. Encore faut-il prendre la hache et se transformer en bûcheron si nous ne voulons pas mourir de froid.

Après ça, il faut encore parvenir à allumer ce p----- de poêle !

Mais cela fait beaucoup rire Irma qui se fait un plaisir de venir à la rescousse lorsqu’elle m’entend jurer après son poêle.

Que fait un Chilote le dimanche ?

La réponse est évidente

Il lui faut partir à la recherche de troncs d’arbre, les charger dans le camion ou la remorque, les transporter, les décharger, les couper, puis les mettre à l’abri.

Chaque week-end est donc bien occupé.

Tout ceci pour avoir à peine chaud dès que le vent souffle (ce qui est le cas le plus souvent).
Car à Chiloé, l’isolation… ce n’est pas dans les coutumes.

Le système d’isolation dans les maisons consiste en un simple film plastique noir posé sur les poutres en bois (structure de la maison).

Le double vitrage commence à peine à faire son apparition et n’est utilisé que par les plus aisés. Et le « volet », ça n’existe pas dans ce pays.
Il suffit donc de se poster devant une porte ou une fenêtre - fermée ! - pour prendre l’air.
Quant à se balader nus pieds, c’est prendre le risque d’avoir les orteils congelés en moins de 10 minutes.

Je vous garantis qu’avant de s’enfermer dans la salle de bain pour prendre une douche,
on y réfléchit à 2 fois !

 

A des systèmes d’isolation faciles et efficaces, le Chilote préfère de loin recouvrir tous les lits de la maison d’une montage de couettes en plumes et de couvertures très épaisses et lourdes à souhait.

Mais là encore, je puis vous assurer que, malgré le poids sur les jambes, on ne les enlève pas.

On dira ce qu’on voudra, c’est quand même plus confortable que le lit du bateau !!!

Et oui ! Parce que, par contre, côté literie, ils s’y connaissent les chiliens.

Petits visiteurs

Dans cette cabaña, nous ne sommes pas vraiment seuls.

Dès les premiers jours, nos petits visiteurs entrent et s’installent sur les coussins des fauteuils.

Je vous présente 2 chatons qui portent très bien leurs noms : Horripila et Motorsito

Horripila, lorsqu’elle ne dort pas, est toujours en mouvement et, comme toute féline qui se respecte, n’accepte qu’on la prenne dans nos bras que si elle l’a décidé.

Quant à Motorsito, ce superbe chat blanc angora est un amour. Mais il ne ronronne pas, il ronfle tel un moteur d’avion.

Nous tombons immédiatement sous le charme de ces deux minous. Mais très vite - quoique ? - nous leur interdirons l’accès à la maison le soir. Car entre Horripila qui vole toute nourriture oubliée sur une table et Motorsito qui démarre son moteur à la moindre présence humaine à moins de 50 cm, impossible de dormir.

Parmi nos amis les animaux, n’oublions pas Laïca, une Berger Allemand, douce et obéissante à souhait, qui nous adopte immédiatement et nous accueille chaque jour comme si nous vivions là depuis des années.

Chez Irma, même les poules nous ont adoptés.


Elles ont élu domicile dans l'entrée de notre cabaña.

 

Nous qui  aimons les animaux - et ils l’ont vite compris ! - nous sommes donc servis.

Et lorsque Irma et Raymundo nous confieront la garde de cette ménagerie pour un week-end, ravis de pouvoir enfin s’évader l’esprit tranquille, je ne sais qui pas lesquels d’entre nous seront les plus heureux.
Peut-être quand même Irma et Raymundo qui, adorant leurs animaux, n’étaient pas partis depuis des lustres.

Pour le reste du séjour, inutile de prendre l’une de ces lointaines directions :

A Chiloé, il y a tout ce qu’il faut pour nous séduire.




La suite en images :

Balade à Pumillahue

Eglise de Castro

Dégustation de Pisco Sour avec notre ami Jean-René, alias JR, de passage (éclair !) sur l'île.

          

Balade avec JR à Mar Brava (qu'on adore)

Vers Playa Gabun

  

2 touristes en goguette !

Pêcheurs dans la baie d'Ancud

Arc-en-ciel sur la baie d’Ancud

Balade à Dalcahue
(qu'on adore aussi. Mais qu’est-ce qu’on adore pas sur cette île !)

A Quemchi, chez nos amis Marc et Alba  

Avec une très délicate attention envers moi qui fêtait ce jour là mes

"t'huit ans" ! 

Et pour terminer...
   Un grand amateur d’huîtres chilotes en plein boulot !

A savoir quand même que, si toutes ces photos sont prises sous un beau soleil,
à Chiloé il peut aussi (et cette année particulièrement) faire ce temps là :


photo prise le 3 mai

Un vrai temps chilote !

Comme annoncé plus haut, étant au Chili depuis fin décembre, nous avons fini par atteindre le délai légal maximum de présence sur le sol chilien. N’ayant aucune envie de quitter si vite Chiloé, nous avons dû quitter le pays pour pouvoir y revenir et retrouver nos droits à un nouveau séjour éventuel de 3 mois.

Nous cherchons évidement une destination la plus proche possible de la frontière.  
Or le pays frontalier le plus proche est l’Argentine.

Snif !

Sans aucune envie, nous partons donc 3 jours, juste le temps d’un aller-retour,

à Villa La Angostura . . .


(Accueil du site)