L'Île de N’Gor

Comment voulez-vous que nos travaux avancent et que notre lycéenne soit studieuse ?

C’est qu’il nous faut encore visiter N’Gor !

C’est sur Goyave que nous ferons cette expédition.

Maryse et Christian ont décidé de passer quelques jours au mouillage entre N’Gor (sur le continent) et l’île de N’Gor (juste en face).
Les équipages de Karkaila et de Vent de Folie sont conviés à faire le voyage aller. Le retour se fera en taxi.

Ces Dames quant à elles, préfèrent le confort du trampoline pour papoter.

Une "séance câlin" fort appréciée par "Maman poule", avant une petite sieste bien méritée (?!).

Les levers matinaux réussissant toujours autant à notre adolescente !

Nous passons devant l’île de Gorée.

Même si la navigation sous voile devant le Cap Manuel puis la pointe des Almadies n’est pas évidente, comment refuser quelque chose à Jacques ?

« Bon, c’est pas tout ça mais quand-est-ce qu’on mange ? »

L’île de N’Gor et le voilier Fleur de Méninges installés dans ce mouillage depuis quelques semaines, sont en vue.

L’entrée n’est pas large et le passage dangereux à cause des fonds. Reliés par la VHF, Brigitte tente de guider Christian qui n’en fait qu’à sa tête...

… Mais enfin Brigitte, tu sais bien qu'un catamaran, ça passe partout !

Nous sommes toujours en saison des pluies et les coups de vent sont fréquents.
Ce mouillage, étroit et délicat, impose donc 3 ancres afin de maintenir le bateau en toute circonstance.
Christian profite de la main d’œuvre disponible. Jacques et Rémy iront jeter une ancre à bord de l’annexe.

Impossible de résister à cette eau limpide.

Rien à voir avec le CVD où dire que l’eau est polluée est un euphémisme, les rejets des usines alentour et les égouts se déversant allègrement dans la mer.

                          Je vous présente…

Anecdote : La petite black de Christian.

Ce jour là, une petite black fait également partie de ce voyage sur Goyave.
Christian ayant décidé que la compagnie de Maryse ne lui suffisait plus ( !?!)

Arrivés durant la saison des pluies, Brigitte (Fleur de Méninges), Liliane (Karkaila) et moi étions les premières femmes de la saison à occuper les locaux du CVD en dehors du personnel.
La plupart des voiliers installés au mouillage depuis des mois voire des années étant des hommes.
Certains arrivés seuls ont eu la chance de trouver l’âme sœur et forment des couples charmants. D’autres sont demeurés célibataires mais, pour certains, trouver quelque compagnie alliant souvent la jeunesse à la beauté semble chose très aisée dans ce pays si pauvre où les jeunes filles ont pour seule ambition de rencontrer un homme riche.

Pour cette raison, les jeunes sénégalais, à l’instar des tunisiens ou des marocains, se plaignent beaucoup de ne pouvoir espérer un mariage d’amour.
L’un d’eux nous dira même : « Moi je préfère une toubab. C’est moins compliqué. Quand on n’est pas riche, les parents de la fille sont sur notre dos tout le temps ! ».

Les propriétaires de bateaux sont donc assurés de la plus grande convoitise.
Je ne m’étendrai pas d’avantage sur ce sujet délicat où ceux que l’on pourrait juger ne sont pas celles que l’on croit !

Mais notre ami Christian est arrivé accompagné, et même très bien accompagné. Son épouse Maryse étant des plus charmantes.

Il a pourtant choisi, lui aussi, d’adopter une petite « locale ».
Ou peut-être est-ce elle qui décida de l’adopter !?!
Mais lorsque l’on connaît Hann, comment le lui reprocher !

Cette petite black, se promenant chaque jour au CVD, vous regardant de ses beaux yeux verts, est  si adorable et attachante.

C’est sportif mais Christian maîtrise parfaitement la manœuvre.

N’Gor a bien changé depuis une vingtaine d’année. Le béton ayant chassé les petits cases et les arbres qui donnaient à cette plage un charme fou.

N’ayant pu faire une visite guidée de l'île, des amis nous rapporteront plus tard combien le fonctionnement de celle-ci est particulier et probablement inchangé depuis des décennies.

Son organisation suit des codes bien précis.

Le Marabout est le chef incontesté.
La pêche est la seule activité hormis quelques commerces sur la plage.
Les pêcheurs font partie de castes plus ou moins importantes selon le produit habituel de leur pêche (langoustes, soles, …).
Chaque pêcheur réserve une quote-part de sa pêche pour la communauté. En contrepartie, si l’un d’eux perd sa pirogue, le village se charge de la lui renouveler.
Un prélèvement supplémentaire sur la pêche est effectué en cas de faute (adultère, femmes qui se battent…).
Une famille très ancienne est préposée au tam-tam. Son rôle est prépondérant. Elle se doit de prévenir le village de toute bonne ou mauvaise nouvelle.

Nous quittons ce petit coin de paradis et faisons nos adieux à Fleur de Méninges dont la future destination est le Brésil, via le Cap Vert.

Salut Brigitte, Salut Jean-Mi.

A un de ces jours de l’autre côté de l’océan pour partager une  bonne "ragougnasse" !

Quant à nos amis de Goyave, nous les retrouverons prochainement au mouillage du CVD.

En attendant, chers Maryse et Christian, merci beaucoup.
Grâce à vous, nous avons passé une journée exquise.