Vendredi 12 septembre 2008.



Avant de quitter notre mouillage d’Hann Plage, nous devons récupérer le bout qui nous relie au corps mort et qui, comme nous l’avons expliqué précédemment, nous appartient.

Impossible d’enlever l’énorme manille. C’est à la meuleuse, depuis la navette, que Rémy viendra à bout de l’objet.

Opération terminée – Nous larguons le corps mort et jetons l’ancre en attendant le départ.

Nous avons 60 milles à parcourir jusqu’à l’entrée du Saloum.

Ne pouvant laisser notre taud en naviguant, et n’ayant aucune envie de « cramer » toute la journée sous un soleil de plomb, nous avons décidé de partir en fin d’après midi pour naviguer de nuit.

Nous tenons à remercier Diego pour ce taud dont les finitions ne sont peut-être pas de la plus grande élégance, mais qui, comme promis, semble résister parfaitement aux tornades et, par conséquent, nous a permis de vivre à l’extérieur de l’étuve qu’est notre bateau en cette saison, sans nous faire asperger du relâchement fréquent des volatiles de la baie.

Il est 18 heures 30 lorsque nous quittons définitivement Hann Plage.

Le vent est très faible.
Nous déroulons le génois – après avoir déployé bien des efforts à décoincer l’enrouleur à la main ! – et le moteur tournera toute la nuit.

Notre petit mousse ne veut pas se coucher trop tard afin de maintenir son emploi du temps scolaire. Nous répartissons donc les quarts.

Pour elle ce sera donc 9 heures –> 1 heure du matin.
Rémy et moi nous partageons le reste de la nuit.

Les îles du Saloum

Le Siné-Saloum consiste en fait en un delta formé par l’embouchure du Saloum, du Diomboss et du Bandiala.
Les îles se situent dans le delta.
Le Siné est un affluant du Saloum. C’est pourquoi l’on parle du Siné-Saloum.

Samedi 13 septembre - 9 heures 30

Je suis de quart lorsque l’entrée du Saloum est en vue.

Mais non pas celle-là… c’est pas la bonne…  !!!

Je reprends :

Je suis de quart - et donc trèèèès attentive comme vous le voyez ! - lorsque l’entrée du Saloum est en vue.

Les fonds sont de 3m 90.

Je descends réveiller Rémy pour l’arrivée.
 
Mais . . . lorsque je remonte dans le cockpit . . . le sondeur affiche 2m 20 – Gloups !

C’est donc avant même d’avoir pu avaler un café – Oh ! Sacrilège ! – que notre Capitaine se voit contraint de rentrer notre bon gros génois, que lui seul a la force suffisante pour en venir à bout. . .

Petite surprise : Le winch n’a plus qu’une seule vitesse.

Le génois est enroulé… et les fonds remontent encore : 

2m 10 … 2m … 1m 90 … On touche…

Le Cap n’est pas content… mais alors… pas content…

    Grrrrrr......... !

Il bougonne.
Tiens, il y avait longtemps !

Ne sachant pas qu’il fallait piquer sur le château d’eau puis longer la plage avant d’entrer,  j’avais cru bon de prendre au large afin de laisser à mon tendre époux le temps de se réveiller.

Hé… J’pouvais pas savoir, moi !!!

Deux grands bols de café et 6 mètres de fond sous la coque plus tard… le capitaine a retrouvé le sourire.

Nous avons trouvé le chenal.

Nous laissons Djiffer sur notre gauche.

  

Pas terrible, hein ?!

Nous nous dirigeons vers la droite afin de mouiller devant l’île déserte de Sangomar.


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