|
|
Vendredi 19 septembre 2008. |
|
|
|
Mais impossible de trouver le chenal. Les fonds remontent. Nous passons de 5 mètres à 1m 90 en quelques secondes…Nous touchons…virons… touchons encore… |
|
P…...de b….de m….de mes deux de... ! ! ! |
|
Deux heures pour trouver le bon passage. Le Bandiala… ça se mérite ! |
|
Nous pensions mouiller juste à l’entrée. Mais la place est déjà prise : |
|
Un panneau à droite de cet abri stipule : « Interdit de pêcher et de faire du feu »… !!! |
|
Nous jetons l’ancre après le virage, à un petit carrefour de bolong, près de la mangrove où nous profitons pleinement de l’après midi et d’un beau coucher de soleil. |
|
Allez. . . on pousse sur les jambes !!! | |
Mais tout se paie dans la vie… N’est-ce pas ?...! |
|
Dans la nuit, le tonnerre gronde au loin. Nous démarrons le moteur. ne se met plus dans l’axe du vent et commence à giter. |
|
Lorsqu’il tourne, il se plante sur une bosse venue là juste pour nous embêter (!) |
|
Pas bon tout ça ! - Il vaut mieux lever l’ancre. |
|
Et là, ayant eu autre chose à faire que prendre des photos, je vous décris la scène : |
|
Rémy est à l’avant, en tenue d’Adam, paré de sa seule lampe frontale grâce à laquelle il pourra me transmettre les ordres. Je mets en marche avant et suit les directions que me donne sa petite lampe à l’étrave : |
|
Bâbord…tribord… bâbord...
|
|
Pendant le même temps, notre Adam appuie désespérément sur la commande du guindeau (qui permet de relever la chaîne). Mais celle-ci ne répond plus. La pluie commence à tomber mais le vent ne se calme pas, bien au contraire. Et derrière moi, il semble que la mangrove soit de plus en plus près. |
|
Il faut faire vite. Notre Adam attrape la chaîne à deux mains et tire. |
|
Il relèvera ainsi tout le mouillage, ahanant sous l’effort et s’affalant ensuite sur le banc du cockpit, trempé et maculé de boue et de rouille. |
|
Ce n’est plus Adam, c’est l’Incroyable Hulk. . . version marron !
Sauf que, ici, pour l’instant, cela n’a rien d’un paradis…loin de là ! |
|
Je tente de comprendre les ordres d’Adam – ignorante que je suis alors de son horrible métamorphose - tout en surveillant mes arrières. La mangrove est toujours menaçante. Tout mon corps tremble et je claque des dents autant de peur que de froid. A vrai dire, bien plus de peur que de froid ! |
|
L’ancre est enfin relevée. |
|
Nous allons mouiller plus loin, au beau milieu du fleuve - 5 mètres de fond . . . c’est plus sûr ! Et mouiller près de la mangrove en saison des tornades, on ne m’y prendra plus ! |
|
Un bateau, un lendemain de tornade !!! |
|
|
|
|
|
|
|
Samedi 20 septembre. Les aventures dessur le Siné Saloum se poursuivent. Et les « emmerdes » recommencent ! |
|
Rémy laisse tomber la tentative de mise en place d’un nouveau thermostat pour notre réfrigérateur qui consomme de plus en plus – Que ceux ayant pris l’option "sans frigo" me disent comment ils parviennent à se désaltérer, au Sénégal en cette saison, avec une eau émanant de bidons ou de cuves, dont la température est celle d’un bain chaud. Car nous, nous ne pouvons pas ! |
|
Il doit d’urgence s’occuper du guindeau. |
|
Notre Adam, alias Hulk, décide de jouer à Mac Gyver ! |
|
Notre Mac Gyver, donc, arrive tout sourire dans le cockpit et nous montre sa nouvelle télécommande. |
|
La nouvelle « télécommande sur vitaminée »…bientôt dans vos catalogues spécialisés !!! |
|
Et ça marche ! Notre Incroyable Hulk reprendra donc sa remontée de mouillage à mains nues. . .
Le départ est reporté. |
|
Diagnostic : Le problème se situe au niveau des contacts, tant pour la commande du guindeau que du démarreur. |
|
Vive les climats humides ! |
|
C’est bon, nous pouvons y aller, même si la courroie de l’alternateur qui grince sans cesse malgré tous les bons soins de notre capitaine est un peu agaçante. |
|
En route pour Toubacouta, puis le village de Sipo. La promenade sur ce Bandiala devient très agréable et les couleurs sont sublimes. |
|
Nous naviguons depuis moins d’une heure. |
|
Nous poursuivons mais… pas bien longtemps. |
|
Nous approchons d’un passage très délicat. Ici, les bancs de sable sont très fréquents et totalement masqués à marée haute. La carte ainsi que notre précieux et indispensable guide ne nous aident guère. Nous devons naviguer à vue. |
|
Oui… mais ! |
|
On se "plante"… On se "re-plante"… on remonte la dérive… et l’on se "plante" encore. Sauf que, cette fois, la dérive est déjà totalement remontée. Moteur à fond, Rémy fait virer le bateau et nous parvenons à nous dégager dans une odeur de caoutchouc brulé quelque peu inquiétante pour notre moteur. |
|
Finalement, tout va bien. Mais nous décidons de jeter l’ancre devant le campement de Keur Saloum. |
|
!?! |
|
Y-a plus qu’à attendre. |
|
Demain sera un jour meilleur… |
|
. . . espérons-le ! |
|
|
|
Un peu plus inquiétant, la nuit, nous entendons les cris des hyènes. |
|
Mmmm… Agréable ! J’espère que ces bêtes n’aiment pas l’eau ! |
|
Dimanche 21 septembre. |
|
Après une nouvelle nuit des plus reposantes ( ?) ponctuée de nombreuses averses, nous contraignant à fermer tous les hublots… puis les ouvrir pour ne pas crever de chaud… puis les refermer car la pluie recommence…. puis les ouvrir… etc.… |
|
Nous levons l’ancre, les yeux au fond des poches. |
|