Mercredi 1er octobre 2008.
Nous sommes très en retard.
a retrouvé sa place devant la maison des jeunes.
Candice nous quitte rapidement pour se rendre chez ses amis.
Nous pourrions dire « sa » famille tant elle passe de temps avec cette grande et superbe famille où vivent une quinzaine d’enfants dont 7 jeunes et des triplets.
Pas étonnant que notre fille y soit attirée comme par un aimant.
Un grand bravo à Prudence, la maman !
Un grand merci aussi d’avoir reçu notre fille, lors de chacun de nos séjours à Kachouane, avec une immense gentillesse, simplement comme une enfant de plus.
Rémy et moi traversons à toutes jambes les rizières pour honorer nos amies Djeynaba et Mariama.
Nous y retrouvons nos très sympathiques voisins de mouillage, Nicole, Laurent et le jeune Nathan.
Tous ont déjà mangé mais notre repas nous attend, bien au chaud et les filles sont heureuses de nous servir.
Nous sommes servis comme des rois et nous régalons du couscous sénégalais de Djeynaba.
De l’autre côté de la maison, sous la paillotte, les femmes se préparent.
Une boite qui semble précieuse est sortie de sa malle.
Aujourd’hui, c’est la fête. On se fait belle !
Les unes font les tresses et posent les perruques aux autres.
Toutes se parent de leurs plus beaux atours pour aller rendre visite aux amis dans la soirée.
Toutes les petites filles du village ont mis leurs plus belles robes et sont bien coiffées.
Elles vont alors faire le tour du village, s’arrêtant dans chaque maison pour danser et chanter.
De leur côté, les garçons font de même.
En ce jour de Korité, il est de coutume de donner aux enfants les étrennes.
Puis les jeunes vont disputer un match de football.
Il faut s'entraîner.
Car samedi, à Carabane, c’est la finale pour les cadets.
Au Sénégal, au grand dam des plus vieux qui déplorent que ce sport prenne le pas sur la lutte traditionnelle, on ne plaisante pas avec le foot.
Le gouvernement impose que chaque village ait son équipe sous peine de sanction.
Mais aujourd’hui, c’est dans un climat de fête que se dispute le match entre cadets et séniors.
Et le spectacle vaut son pesant d’or.
Certains nous font rire et sont ravis de prendre la pose, l’air de rien :
N’est-ce pas Chérif !
Parfois, un remplaçant attend qu’un autre se déchausse pour entrer dans le match.
Mais tous courent et shootent avec le même enthousiasme.
Il y a aussi des participants… un peu spéciaux :
!!!
Et ce soir, la maison des jeunes rouvrira ses portes pour le plus grand plaisir de notre fille.
MBallax (se dit MBalar) et Cabo à gogo !
Le match est terminé. Les cadets ont gagné. Ils sont prêts pour la finale.
