Impossible de quitter le Sénégal sans avoir assisté à de vrais combats de lutte !

Or la lutte, c’est en ce moment !

Alors que nous devions partir pour Ziguinchor où certaines corvées nous attendent, nous décidons de repousser le départ pour nous rendre à Djogué où des combats de lutte ont lieu.

La sortie nous offre quelques surprises.

Nous arrivons à l’entrée du bolong derrière le village.

Quelques « touché non coulé » nous incitent à attendre nos amis de Kalanag, Goazen et Balilaï arrivant eux aussi d’Ebounkoute pour le spectacle, afin qu’ils nous montrent le passage.

Le grand village de Djogué se partage en deux.

Djogué wolof, habité comme son nom l’indique essentiellement par des Wolof. 

Et Djogué diola.

Djogué Wolof est un village de pêcheurs.

      
    

Les cases sont typiques. L’odeur aussi. Séchoirs et fumoirs envahissent les lieux.

   
 

Mais nous sommes ici pour assister à des combats de lutte.

Or la lutte, c’est à Djogué Diola.

Nous mouillons dans le bolong, devant la plage.  

Mais Djogué diola est de l’autre côté.
Il nous faut donc, comme de coutume, marcher longtemps.

Guidés par les sons des djembés et des chants, nous traversons les rizières, découvrons une mare tellement grande qu’elle semble une mer intérieure, poursuivons notre chemin dans la campagne pour enfin arriver au village où nous retrouvons les autres « toubabs ».
           

Un peu plus loin, il y a foule.

Ces jeunes attendant leur combat ressemblent véritablement à des guerriers.

 
 

Si nous ne connaissions leur gentillesse et si la joie n’était de la fête, cela pourrait être très impressionnant.

Chaque village est présent pour défier l’autre.

Les supportrices, dont la beauté n’a pas échappé à l’œil avisé de notre photographe, Rémy en l’occurrence, sont nombreuses.

Des hommes déguisés en femme mettent l’ambiance.

Les filles chantent, dansent et frappe le sol devant les lutteurs.

Après chaque combat, le gagnant se fait acclamer et vient se faire poudrer le dos par les filles ravies de secouer leur flacon de talc très, très odorant.

Aaaatchoum !

Heueueu… j’vais me mettre ailleurs, hein ?... !

Les combats ont lieu les uns après les autres.

Les combats sont terminés.

Place à la danse.

 

Nous nous reposons ensuite sur un tronc d’arbre.

 

Les volatiles ont faim...

   

Nous aussi !

 

Quant aux lutteurs, il est près de 17 heures et ils n’ont toujours rien dans l’estomac.

Un cortège arrive.

Ce sont les filles de Djogué avec les plats de tiep.

Tout le monde à table !

Des jeunes nous appellent : « Venez, il faut manger. Allez ! Venez ! »

Ce sont les jeunes de Wendaye, village voisin de Kachouane, aves lesquels nous faisons connaissance.
Certains sont ravis d’apprendre que nous connaissons leurs frères ou cousins de Kachouane, nous expliquant leurs liens de parenté.

« Papis, c’est mon frère. Sa mère et ma mère sont sœur de même père et de même mère. Mais Bouba (ou autre), il m’appelle tonton. Son père et ma mère ont la même mère, mais pas le même père ….C’est ça ! C’est mon cousin »

Cette fois, j'crois bien qu’j'ai tout compris !

C’est terminé pour aujourd’hui.

Avec nos amis « voileux », nous rentrons par Djogué Wolof.

Un poisson grillé sur la plage, tous ensemble, nous aurait bien tentés. Mais l’œil torve des espèces que nous avons pu sortir de la glace n’a inspiré personne.

Et puis… les moustiques attaquent.

Chacun chez soi – Moustiquaires - Un bon plat de pâtes - Et au lit !

La nuit, après cette longue marche, dans ce beau mouillage très calme, sera excellente.

C’est pas tout ça mais…

Demain, l’équipe de Kachouane vient lutter à Djogué.

Notre fille prend donc son… 3ème dimanche de la semaine !!!

Hum ! Les bonnes résolutions n’ont pas duré bien longtemps.

Allez… permission accordée !

Car c’est sa dernière journée avec ses amis casamançais.
Demain, nous partons pour Ziguinchor.

 

En attendant voici, comme promis, quelques informations sur la circoncision . . .


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