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* * * Avant de poursuivre ce récit, nous souhaitons
intercaler
Partis du Cap Vert pour Salvador de Bahia (Brésil), Badaou a
fait naufrage le 8 mars dernier, à 60 milles de Fernando de Noronha
qu’ils ont pu atteindre sains et saufs après 16 heures à bord
de leurs survie et annexe. Nous leur souhaitons de parvenir au plus vite à surmonter
cette épreuve afin de pouvoir Que cette épreuve nous fasse aussi relativiser tous ces petits soucis quotidiens du bord, dont nous sommes les premiers à nous plaindre fréquemment. Lorsque nous évoquons notre nouveau mode de vie, on nous parle
souvent de « courage ». Henri et Danielle, eux, ont fait preuve de courage Merci pour eux! * * * |
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Alors que notre fille studieuse
(Hum !)
travaille,… |
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… nous nous attelons aux dernières corvées avant travaux. | |||||||
Nous venons, entre autres, de passer 10 jours à nettoyer et bien sécher tous les fonds du bateau afin d’enlever toute trace de sel, de gaz oil et d'huile et les préparer pour une couche éventuelle de protection. | |||||||
Nous sommes dimanche 4 mars. |
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Nous profiterons donc du lundi
pour ranger tranquillement tout ce qui traîne sur le pont. |
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Et bien, cela ne s’est pas du tout passé comme
prévu ! |
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Cathy et Alain sont nos voisins. Au fil des discussions, il s’avère que Nouk II et , sans le savoir, se suivent depuis Madère. |
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Nous étions déjà voisins à Agadir,
sans avoir d’autre contact que "bonjour - bonsoir",
chacun occupé avec ses amis ainsi qu’à découvrir
ce peuple marocain si chaleureux. |
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Ben oui, quoi ? J’ai le sommeil fragile, moi
!!! |
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Il nous a donc fallu attendre leur arrivée à Las Palmas pour faire plus ample connaissance, partager d’excellents moments ensemble et découvrir un couple adorable. Des êtres généreux, naturels et gais comme on les adore. |
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Quel rapport avec nos fonds,
me direz-vous ! |
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Nous passons donc notre soirée du dimanche dans le rire et la bonne humeur, dégustant un excellent plat de thon pêché et mijoté par notre coq Alain. Cathy et Alain nous quittant dans quelques jours pour le Cap-Vert, nous espérons vivement les retrouver à Dakar ou encore en Casamance. |
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Nous rentrons de cette petite soirée à une heure correcte. Heureusement !!!... Car… |
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Avant de quitter le bateau, une petite envie
urgente m’avait prise. Probablement hélas, trop pressée
d’aller prendre l’apéro, j’ai alors omis de
fermer la manette d’arrivée d’eau. |
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Rémy et moi avons passé la journée entière du lundi à vider les quelques 200 litres d’eau de mer répartis dans tous les fonds et tenter de faire sécher tout ce que contiennent les coffres de notre cabine. |
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C’est donc bien reposés (?) que nous
allons attaquer nos travaux ! |
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Nous y sommes ! … Le
jour "J" est arrivé. s’apprête à quitter
le ponton 17. |
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Nous nous levons bien courbaturés de la gymnastique de la veille - 10 heures - Tout est rangé, arrimé, prêt à subir la levée de notre 15 tonnes. |
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Zen, comme à mon habitude, mon estomac se noue au fil des heures. |
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« Heu… Chéri, t’es
sûr que le carnaval est terminé ?! » |
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Pas évident de se préparer à voir sa "maison" suspendue en haut d’une grue - Je déteste ce moment - Et il nous faut encore patienter – La sortie est prévue à 12h 30 – Insupportable - Heureusement il fait beau – Pas de vent - Tout devrait bien se passer... |
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Nous entrons dans la cale. |
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L’expert appelé pour l’adhésion à notre nouvelle compagnie d’assurance(*) nous attend, l’appareil photo prêt à tirer. Il tient à voir le bateau dès la sortie. |
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Comme rien n’est jamais simple avec , la sortie se révèle un peu plus compliquée que prévue… une fois encore ! |
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La grue est trop courte et ne peut nous lever suffisamment pour nous hisser sur la terre ferme. |
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Les pataras (câbles tenant le mât sur l’arrière - cf.lexique) touchent. Ils risquent de casser. Nous devons les lâcher, espérant que le mât ne bouge pas. Par chance, toujours pas une once de vent. |
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commence à monter . . .
Stop ! |
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Nous devons alors enlever complètement les pataras. Cela implique arracher la connection du câble d’antenne BLU (émetteur récepteur à longue portée) à l’un de ces pataras, celle-ci ayant été soigneusement et longuement mastiquée par Rémy avant notre départ. |
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Et oui - Ça ne rigole pas à bord ! |
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s’envole enfin… |
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… sous haute surveillance ( !) |
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Mais ce n’est pas terminé… |
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C’est l’heure de déjeuner. Les employés nous laissent sur la grue au beau milieu de la zone technique. En fait, nous comprenons vite qu’ils envisagent de nous remettre à l’eau dès 14 heures. |
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« Comment,
nous remettre à l’eau ?… Mais nous avons demandé à sortir,
pas à retourner à l’eau… Tout ceci dans notre meilleur espagnol ( ?) |
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Il semble que le patron n’ait pas bien compris notre demande. |
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Nous devons attendre son retour, vers 15 heures. |
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Il y a pire, je vous l’accorde. Mais
venez gratter, vous verrez ! |
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Le patron fait son entrée
sur la zone technique. |
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Candice (ma traductrice) et moi allons voir ce colosse qu’il est préférable de prendre "dans le sens du poil" et le supplions de trouver une solution. Problème : Pas de ber disponible (disons plutôt en état !). Cherchant une solution pour répondre à notre besoin, on nous pose sur des étais, prenant bien soin de caler la dérive (relevable, je le rappelle ?!). |
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est posé - Le grutier
relâche les sangles - se
met à bouger. Notre colosse surgit : « Impossible. Vous relevez la quille ou on vous remet à l’eau ! » |
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Nous ne pouvons relever la dérive puisque le moteur ne démarre pas. De plus, nous devons changer les anodes* (pièces en zinc évitant la corrosion, présentes sur la dérive, les safrans et l’hélice) et l’expert nous demande de changer le câble du treuil*. |
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Le patron accepte de nous laisser sur les sangles jusqu’à demain midi. Ouf ! Il est plus de 17 heures - La course contre la montre démarre. Trouver du câble et le changer – Gratter,
traiter, peindre la dérive et son puits, et changer les anodes. Pour ce dernier, ce fut vite réglé par
notre électricien du bord. Un simple contact à refaire. |
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Nous passons cette première nuit perchés sur la grue et dormons comme des souches ! D’ici, nous avons une large vue sur le port, la ville et la plage. |
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Pour ceux que cela intéresse,
voici aussi la zone technique. |
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Celle-ci, très sérieusement gardée chaque nuit, est cadenassée de 21h30 (ou 22 heures…ou 21 heures selon le gardien) à 7 heures du matin. Horaire durant lequel il est préférable de s’abstenir de quitter le bateau sous peine de se faire "bouffer" par le chien ?! Si vous comptez sortir le soir et rentrer tard, il suffit de prévenir
ledit gardien de votre heure de retour. Son travail consistant aussi à surveiller
le club nautique voisin, il n’est pas toujours là. |
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Le lendemain, dès 8h30, les soudeurs sont là, munis de marteaux et burin, pour s’occuper de nos fameux safrans grippés depuis bien longtemps. |
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Nous leur apprenons la bonne nouvelle : Même s’ils parviennent à décoincer nos safrans auxiliaires, il sera impossible de les sortir. Le bateau va être posé au sol, trop bas pour les faire descendre. En fait, après plusieurs heures d’infructueuses tentatives et une belle plaie au chalumeau,… |
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…les bagues de ces fichus safrans étaient tellement grippées qu’il fallut couper l’axe et passer encore quelques heures pour les extraire. Problème résolu... quoique coûteux ! |
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Mercredi, 11h50 – Tout
est terminé |
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Pour la suite des travaux,
vous savez déjà comment
cela se passe… Éreintant et sale. |
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A l'attaque !!!
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« Coâ… J’suis pas sexy ?! » | |||||||
Après le gommage, on passe au maquillage. |
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Un jour rouge, un jour bleu
et un jour blanc. |
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Quant au chef,… |
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...donnez lui sa trousse à outils
et... |
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…il
se croit à la corrida ! |
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« Et que j’te démonte par-ci, et que j’te remonte par là ! » |
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Nous voici avec un nouvel échelon nous évitant désormais le grand écart depuis l'échelle de bain, pour regagner le bord lors de nos baignades ou des remontées d’annexe. |
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Merci papa ! Merci chéri ! . . . |
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Quelques jours et quelques courbatures plus tard, notre « pied à mer » (expression appartenant à Jaap, le sympathique hollandais rencontré lors de nos soirées ponton et qui m’a beaucoup plu, l’expression bien sûr !) est à nouveau beau comme un camion ! |
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Au fait, vous n’avez pas vu Candice durant
ces travaux. La voici en tenue de travail (!?!) |
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Allez, soyons sympas.
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. . . |
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Allez ! En route Capitaine ! |
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. . . C’est éreintés
mais heureux, que nous retrouvons notre ponton 17, face à notre
ancienne place Nous voici tout juste amarrés. |
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Et oui ! Après l’effort… le réconfort !??? |
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Nous avons tellement hâte d’en finir
que 2 heures plus tard, les haubans sont à nouveau fixés
et tendus. est impeccable, prêt pour la suite de l’expertise demain, aux aurores (gloups !). |
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Quant à nous. . . nous sommes Morts !!! Allez… Salut la compagnie et à bientôt… |
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…peut-être !!! |
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