Travaux...suite

Travaux…suite Mardi 13 mars 2007 L’expertise
Nous venons de passer notre première nuit « après travaux ». 9 heures tapantes, on tape énergiquement sur la coque. Hein ? Quoi ? Que se passe-t-il ? . . .
C’est notre cher expert qui, non content de nous donner rendez-vous de "trop" bonne heure après cette dure semaine de labeur, arrive à l’avance.
Grrrrr !
C’est donc sous la contrainte que nous tentons d’ouvrir les yeux. Après une inspection du pont, il s’attaque à l’intérieur et veut tout voir. Les fonds ? On lève les planchers. Le moteur ? Soit ! Nous vidons notre cabine « garage » toujours pleine à craquer. Inutile de préciser que ses vêtements ne sortiront pas indemnes de ce parcours du combattant. Encore que Rémy ait parfaitement nettoyé et peint les cales moteur.
Il veut aussi monter au mât. Cela tombe bien. Exceptionnellement il bruine et il fait assez froid aujourd’hui
Et c’est parti pour un petit exercice physique dès le réveil. Nous nous relayons pour le hisser et appelons vite Candice à la rescousse.
Mais c’est qu’il pèse le bougre !
Alors que la moitié du chemin est faite, je me permets (mon Capitaine préféré étant plus lourd que lui) de lui signaler que, la prochaine fois, nous pèserons l’expert avant de nous engager !
Puis nous passons aux voiles.

Pfououou… c’est presque aussi fatiguant que les travaux, cette histoire d’expertise !
Notre pauvre expert intègre le carré plus enrhumé qu’il ne l’était déjà et quelque peu fatigué.
Et nous alors, qu’est-ce qu’on devrait dire ?!

Nous nous installons devant un café pour discuter équipement. Aussitôt, il nous annonce un gros problème :
Le mât est fissuré ! Rémy passe au blanc. Moi au vert "caca-d’oie". En quelques secondes, tout s’écroule. Sachant ce que peut représenter un changement de mâture, nous imaginons déjà la fin du voyage. Je suis au bord des larmes. . . . Après quelques secondes interminables, ce cher Monsieur esquisse un sourire d’autosatisfaction.
Ah Haa...Je vous ai bien eus !!!
Mesdames, Messieurs, à défaut d’une crise cardiaque, nous avons échappé de justesse à un meurtre sur .
Quelle chance pour ce charmant monsieur que la manivelle de winch (sorte de manche très lourd servant à tourner les winches que toute femme devrait avoir dans le sac à main ! cf. lexique) soit restée en pied de mât.
Après cette petite plaisanterie pas du tout de mon goût - Certes, je l'ai peut-être un peu cherché - il nous donne ses conclusions : A part quelques problèmes le « chagrinant » comme quelques câbles électriques à vérifier, quelques « cordes » à changer et, point beaucoup plus délicat, le compartiment du gaz qui n’est pas étanche,…
a une coque en parfait état et son gréement (mât et tout ce qu’il y a autour) est de la meilleure qualité. Manquerait plus que ça ?! Si nous devions être notés sur 20 nous aurions 17 - Nous dit-il. Parole d'expert. Pas mal, hein ?!

Heueueu… une petite mention peut-être ?…Non ?… Ce n’est pas grave !
Nous avons réussi la première partie de l’examen. Reste l’acceptation de la part de l’assurance.
Notons, pour ceux que cela intéresse, que jusqu’alors, aucune compagnie n’a même daigné nous envoyer un devis. Ne se fiant qu’à la date de construction de la coque et non à sa date de mise à l’eau et à ses caractéristiques, notre bateau est jugé « trop vieux »(!). Merci à l’association STW d’avoir négocié un contrat pour leurs adhérents auprès de compagnies dont la seule exigence est, pour les « vieux » bateaux, le résultat de l’expertise.
…Histoire à suivre…
Juste entre nous : Notre expert (un français installé sur Gran Canaria et assurant toute réparation électronique et mécanique – Sté Colombus Navigation) était pointilleux mais tout à fait sympathique et de très bon conseil. Nous lui devons, entre autres, l’échange de notre pilote de barre défectueux, ainsi que du boîtier de commande du pilote in-board.

. . . Depuis quelques jours, cette histoire de gaz "turlupine" beaucoup notre Capitaine.
Explication : Sur les bateaux, les bouteilles de gaz doivent se trouver dans un caisson isolé comportant une sortie directe sur l’extérieur. Ceci afin d’éviter, en cas de fuite, que le gaz ne se répande à l’intérieur.
Et oui, Christophe. Tu nous avais prévenu, mais… Au fait, ton bateau, il avance ?
Nos 2 bouteilles de 13 kg se trouvent dans la soute arrière. Je ferai abstraction des vides dont le nombre pourrait s’accroître au fil du temps.

Les échanges de bouteille d’un pays à l’autre s’avérant un réel problème pour tous les voiliers et, même si Rémy pour parer cette invasion, s’est fabriqué un système de transvasement, nous en possédons déjà 3 (par exemple, une de nos bouteilles est espagnole achetée aux Baléares. Nous sommes toujours en Espagne, certes, mais point de marque REPSOL à Las Palmas ?!). Chaque matin, notre Capitaine s’enfonce donc, les sourcils froncés (signe qu’il réfléchit !) dans cette soute arrière et ressort les sourcils en accent circonflexe et la mine patibulaire.

Hum… J’vais p’t’êtr’ aller faire un peu de rangement, moi !
Il ne parvient pas à prendre une décision.
Faire une isolation ne lui pose à priori aucun problème si ce ne sont quelques belles heures de travail supplémentaire.
Comme ça, il n’a que cela à faire !?! Mais…
Dans cette soute, du côté du branchement de gaz, se trouve installé l’accordeur d’antenne BLU (boîtier portant l’inscription ICOM sur la photo). De plus le sol n’est pas plat et surtout, une sortie sur l’arrière, c’est bien beau, mais qui dit "sortie" dit "entrée". Or nous n’avons aucune envie de voir notre bateau inondé d’eau de mer par l’arrière.
L’arrivée d’eau de mer par la manette des toilettes que certaines oublient de fermer ( ?!) Ça suffit peut-être ! Hein…Quoi ?...Tu disais quelque chose, Chou ?…!
Notre Capitaine n’est donc pas au bout de ses réflexions !

… A suivre également…
A noter : Pour obtenir les normes exactes sur Internet, il est demandé pas moins de 80 euros. Toutes les normes ISO étant payantes – Gloups ! Ces messieurs planchant sur ces fameuses normes ne sont-ils pas déjà payés par nos impôts ?! - Observe en "ronchonnant" notre Capitaine.

(Accueil du site)