Mercredi 12 décembre 2007

Arrivée sur le fleuve Casamance
 

7 heures 30 – L’entrée du fleuve est en vue.

Nous arrivons pile à l’heure pour la marée montante.

Chéri, tu avais convoqué le Willis pour nous montrer la passe ?

 

Car le Willis, faisant la navette entre Dakar et Ziguinchor depuis 2005, s’apprête à entrer.

Bon ! On va le laisser passer devant, hein ?! 

Alors que nous prenons le Willis en photo, des flashes émanent des hublots.

Si, lors d’une soirée diapos chez des amis, vous voyez un beau bateau bleu, bien dodu, avec plein de "bazar" sur le pont, entrant en Casamance…

C’est nous !

Une petite pensée pour les 2000 morts du tristement célèbre Joola, son prédécesseur, échoué en 2002.

Le Capitaine observe attentivement la carte, ainsi que, à l’aide des jumelles, les différentes balises qui se succèdent.

 
 

Allez, révisions des balises avec des moyens mnémotechniques efficaces…Quoique !

Verte – n°1 – conique…   =  « 1 tricot vert »
   Soit : impair – tribord – cône - verte

Celle-ci doit donc rester à tribord.

 

Suivante :   

Rouge – n°2 – cylindrique…   « 2 bas si rouge »
   Soit : paire – bâbord – cylindrique – rouge.

Celle-là doit rester à bâbord

     On tourne… On vire…   Un grand crochet ici…

Au loin de petites déferlantes nous confirment qu’il est préférable d'éviter cette entrée lorsque la houle est forte.

L’entrée est là avec Djogué à gauche et Karabane à droite.

               

   Notre Capitaine est heureux.

Il n’est pas le seul.

Bon, d'accord ! ça ne se voit pas !!!

D’énormes dauphins nous accompagnent placidement.

 
 
    
La grand voile est ferlée.
 
Nous n’avons pas encore jeté l’ancre que Rémy prépare déjà l’annexe !
 

Nous sommes dans l’estuaire du fleuve Casamance.                


Devant nous l’île de Karabane, notre première escale en pays diola.


  

Situation de la Casamance
(définie par un guide très connu - "Le guide du Roublard" pour citer notre ami Samir des Kerkennah).

« Enclavée entre la Gambie et la Guinée-Bissau, la Casamance est une région isolée du reste du Sénégal…
La difficulté que représente la circulation (un seul bateau, l’état déplorable des routes, l’attente interminable au Bac Gambien, le racket systématique et les contrôles fréquents entre Ziguinchor et la frontière) renforce ce sentiment d’isolement.

Conséquences : l’exportation de fruits a baissé. L’approvisionnement des villes et a fortiori des villages est compliqué et entraîne des pénuries…

Les Casamançais reprochent surtout au Nord d’avoir exploité le « grenier du Sénégal » sans jamais en avoir redistribué les fruits, accusant même Dakar d’avoir « programmé cette quarantaine économique afin de rapatrier le tourisme et la croissance vers la Petite Côte et le Siné Saloum »…

Les Casamançais pensent donc avoir été oubliés et revendiquent fortement leur différence avec « les gens d’en haut » a travers leur dialecte, leur apparence et leurs croyances. Ils affirment même être différents physiquement… »

 

L’équipage de va enfin pouvoir tenter de découvrir si ce peuple est vraiment si différent du reste de la poluation sénégalaise.


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