Décembre 2007

L’occupation des conquérants commença dès le 15ème siècle par les portugais. C’est au 17ème siècle que les français acquirent l’île.

Karabane se situe juste en face de Djogue qui fut la première base des colons.

Si l’on en croit les guides, le nom de l’île proviendrait d’une mauvaise interprétation du dialecte diola puisqu’il viendrait de :

                                                     « Karaba Katane »
signifiant   « C’est en face ».

Nous apprendrons, plus tard, par notre ami Babakar de Kachouane, jeune homme très curieux quant à l’histoire de son pays, qu’il n’en est rien.

Dans les villes alentours, lorsque des gens demandaient à qui appartenait l’île, la réponse étaient
« Kalabane ! » - « c’est à quelqu’un ! ».

Kalabane aurait ensuite été prononcé Karabane.

*

Quelque soit son origine, l’île de Karabane est devant nous.



 Magnifique !

Nous jetons l’ancre devant la plage, à 3 mètres de fond en prévision de la marée qui va descendre bientôt.

Puis nous partons aussitôt à la découverte de l’île.

L’énorme Fromager
L'église bretonne, édifiée en 1892, aujourd’hui en ruine.

Désormais, la messe à lieu en face, dans une construction beaucoup plus sommaire.

L’école

Fer à repasser, empli de charbon de bois, toujours très utilisé au Sénégal.

Pain de singe,
fruit du baobab,
avec lequel on fait un excellent jus de fruit,très énergétique :
le bouye
.

Jusqu’au début du XXéme siècle, c’est à Karabane que faisaient escale les bateaux de commerce.

Karabane était la capitale de la Casamance.

Pourtant, de plusieurs milliers d’habitants aux alentours de 1900, seuls aujourd’hui quelques 300 personnes tentent de faire survivre leur île.

Tout dans cette île semble vivre au ralenti, y compris les poules, les moutons ou les petits cochons noirs qui errent librement dans le village.

   Et dire que Tabaski approche !?!

Karabane, de même que les autres villages de Casamance, ne bénéficie ni de l’eau courante, ni de l’électricité.

Des puits sont présents un peu partout.
  Certains avec une motopompe comme celui-ci.

Pour s’éclairer, certains habitants possèdent des groupes électrogènes. Sinon, on utilise la bonne vieille lampe à pétrole.

Mais il y a les lampadaires (avec panneaux solaires).



On en trouve un peu partout, dispersés dans le village, souvent loin de toute habitation.
Bientôt, nous verrons les mêmes à Kachouane.

Un exemple de l’aberration de certains dons émanant d’associations, alors qu’une simple et unique ampoule installée dans la cour des maisons rendrait la vie de ces gens tellement agréable.

Il suffit de faire quelques centaines de mètres pour retrouver la mangrove où l’eau ne doit monter que lors de grandes marées.

   

Mmmm ! Ça donne envie de manger des huîtres.

Non pas nos fameuses Fines de Claire ( Beurk !) mais les fameuses huîtres de palétuvier grillées au feu de bois.

Pour aller visiter le cimetière colonial, on passe devant les vieilles maison du siècle dernier construites au bord du fleuve.

Quelques vestiges de la colonisation. 

Ce cimetière est abrité par de nombreux arbres, derrière lesquels on aperçoit la longue plage de sable blanc.

La première tombe est celle du capitaine Protêt,
enterré debout pour faire face à l’ennemi.
Dans le prolongement du cimetière catholique, le cimetière musulman.
 

Nous rentrons par l’immense et superbe plage de sable blanc.

Pirogue arabe creusée dans un tronc de fromager,
toujours utilisée pour la pêche.
        

Sur la plage, nous faisons la connaissance de Nicolas, propriétaire du restaurant l’Africando, et dont nous avons déjà entendu parler.

(Marie-Claude, nous avons transmis ton bonjour à Nicolas qui est ravi d’avoir de tes nouvelles.)

Nicolas a eu la judicieuse idée de se servir d’un fromager pour abriter sa clientèle les rares jours de pluie.

Son bar est très chaleureux et sa petite ménagerie nous y accueille à grands cris, sachant que la distribution de cacahuètes ne saurait tarder.

  

C’est avec notre ami Nicolas et un autre couple non moins sympathique, que nous vous proposons maintenant de venir découvrir avec nous ce qui fait tout le charme des bolongs* de Casamance :

La Mangrove . . .

(*Ne pas confondre avec le bolon, sorte de basse africaine à trois ou quatre cordes, de la famille du n’goni, ou de la kora, composé d'une caisse de résonance en calebasse recouverte d'une peau d'antilope ou de chèvre.)


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